Oumar Bin Al Khattab, administrateur hors-pair
09 Juillet 2021
Dans son sermon du 09 juillet 2021, Sa Sainteté le Calife a évoqué les accomplissements majeurs du Calife Oumar (r.a.).
Sermon du vendredi 09 juillet 2021, prononcĂ© par Sa SaintetĂ© le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, Ă la mosquĂ©e Moubarak, Ă Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. AprĂšs le Tashahoud, le Taâawudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa SaintetĂ© le Calife a dĂ©clarĂ©Â :
JâĂ©voquais, [dans mes prĂ©cĂ©dents sermons], le Calife âOumar (r.a.). Lâinstitution de la Qada (tribunal dâarbitrage) a Ă©tĂ© fondĂ©e par le Calife âOumar (r.a.). Il a Ă©tabli des tribunaux dans toutes les provinces et il a nommĂ© des cadis. Il a aussi Ă©mis des ordres juridiques concernant la Qadha.
Il choisissait des experts en jurisprudence comme cadis. Or, le Calife âOumar (r.a.) ne se contentait pas de cet unique critĂšre : il mettait aussi Ă lâĂ©preuve ces cadis. Il avait fixĂ© des salaires importants pour les juges afin quâils ne soient pas enclins Ă rendre des verdicts inappropriĂ©s.
Par ailleurs, il nommait des personnes riches et respectĂ©es comme cadis afin quâelles ne soient pas influencĂ©es au moment de rendre leurs verdicts.
Le Calife âOumar (r.a.) a encouragĂ© les juges Ă faire preuve dâĂ©quitĂ© dans leurs verdicts. Or, il y avait un diffĂ©rend entre lui et Oubayy Ibn Kaâb. Ce dernier a rĂ©fĂ©rĂ© lâaffaire au tribunal de Zayd Ibn Thabit. Celui-ci a convoquĂ© le Calife âOumar (r.a.) et Oubayy : et il a fait honneur au Calife âOumar (r.a.). Celui-ci lui a dit : « Ceci est le premier acte injuste que tu as commis ! » En disant cela, le Calife âOumar (r.a.) est parti sâasseoir Ă cĂŽtĂ© dâOubay.
Câest-Ă -dire quâils Ă©taient tout deux parties prenantes dans lâaffaire et devaient ĂȘtre traitĂ©s comme tels et ĂȘtre placĂ©s au mĂȘme endroit, au lieu de confĂ©rer quelque honneur (particulier) Ă âOumar (r.a.).
Hazrat Mouslih Mawâoud (r.a.) Ă©voque en ces termes cet incident : « Il y avait un diffĂ©rend entre âOumar (r.a.), le deuxiĂšme Calife, et Oubayy Ibn Kaâb. Lâaffaire a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e au cadi. Il a convoquĂ© le Calife âOumar (r.a.) et lorsque celui-ci sâest prĂ©sentĂ©, le cadi lui a laissĂ© sa place. Le Calife âOumar (r.a.) est toutefois parti sâasseoir avec la partie adverse et il a dit au cadi : « Ceci est le premier acte injuste de votre part. Il ne faut pas faire de diffĂ©rence entre la partie adverse et moi. »
Le Calife âOumar (r.a.) a instituĂ© le dĂ©partement de lâIfta (qui est censĂ© Ă©mettre des dĂ©crets religieux) afin que les gens soient au courant des lois de la charia. Il a nommĂ© certains compagnons comme [muftis] affirmant que personne hormis eux nâauront le droit dâĂ©mettre des dĂ©crets religieux. Parmi eux se trouvaient âAli, âOuthman, Mouaâdh Ibn Jabal, âAbdour Rahman Ibn Awf, Oubay Ibn Kaâb, Zayd Ibn Thabit, Abou Hourayrah et Abou al-Dardaâ.
Le Calife âOumar (r.a.) empĂȘchait toute autre personne dâĂ©mettre des fatwas. De temps Ă autre, le Calife âOumar (r.a.) mettait Ă lâĂ©preuve ces muftis.
Hazrat Mouslih Mawâoud (r.a.) dĂ©clare : « à lâĂ©poque du Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) et aprĂšs lui, du temps de ses Califes, tout un chacun nâavait pas le droit dâĂ©mettre des verdicts sur des choses ayant trait Ă la charia. »
Le Calife âOumar (r.a.) Ă©tait si prudent Ă cet Ă©gard que lâun des compagnons â probablement âAbdoullah ibn Masâoud qui Ă©tait aussi un grand expert en sciences religieuses et un homme respectĂ© â avait Ă©mis un dĂ©cret sur un point et le Calife âOumar (r.a.) en a Ă©tĂ© informĂ©. Il lui a immĂ©diatement demandĂ© de rĂ©pondre sâil Ă©tait un Ă©mir ou si lâĂ©mir lâavait nommĂ© pour Ă©dicter des fatwas. En fait, si chacun a le droit dâĂ©mettre une fatwa, maints problĂšmes peuvent survenir : de nombreuses fatwas peuvent ĂȘtre une source dâĂ©garement pour les gens car parfois il existe deux fatwas diffĂ©rentes sur une mĂȘme question et les deux sont correctes. La fatwa est Ă©mise en fonction des circonstances. Si les questions sont examinĂ©es en profondeur, on fera preuve dâune certaine flexibilitĂ©. Une fatwa sâappliquera dans un cas et une autre dans un autre cas. Mais cela peut ĂȘtre difficile pour le commun des mortels de saisir comment ces deux fatwas [diffĂ©rentes] sont correctes. Dans ce cas, cela peut ĂȘtre source de mĂ©prise.
Le Calife âOumar est aussi le fondateur du service de police. Il a mis en place un service de police pour maintenir la paix dans le pays. Ce dĂ©partement gĂ©rait les questions ayant trait Ă la reddition de comptes, Ă lâordre public et la surveillance du marchĂ©. Câest-Ă -dire, il sâassurait que les gens respectaient bien les rĂšgles mises en Ćuvre ou non. Il sâassurait en outre que lâon respectait bien les droits de celui qui Ă©tait lĂ©sĂ©. Ce dĂ©partement gĂ©rait ces affaires administratives, tant que lâaffaire nâĂ©tait pas prĂ©sentĂ©e au juge.
Il Ă©tait habilitĂ© Ă contrĂŽler le marchĂ© et lâordre public. Le Calife âOumar avait Ă©galement construit des prisons. Avant cela, les prisons Ă©taient inexistantes. Les criminels Ă©taient sĂ©vĂšrement punis.
Il a mis en place le Bayt al-Mal (la trĂ©sorerie). Jadis, toute richesse reçue avant le califat dâOumar Ă©tait immĂ©diatement distribuĂ©e.
Ă lâĂ©poque du Calife Abu Bakr, une maison avait en fait Ă©tĂ© achetĂ©e et dĂ©diĂ©e au Bayt al-Mal, mais elle restait fermĂ©e car tout bien reçu Ă©tait immĂ©diatement distribuĂ©. On a reçu la somme de 500 000 du BahreĂŻn en lâan 15 de lâHĂ©gire. Le Calife âOumar (r.a.) a demandĂ© conseil aux Compagnons : que faire avec ce montant ? Selon un point de vue [il faudrait suivre la pratique] des sultans de la Syrie qui avaient un dĂ©partement du trĂ©sor. Le Calife âOumar (r.a.) a apprĂ©ciĂ© ce point de vue et a fondĂ© le dĂ©partement du trĂ©sor Ă MĂ©dine. âAbdullah Ibn Arqam a Ă©tĂ© nommĂ© responsable de la trĂ©sorerie. Plus tard, des trĂ©soreries ont Ă©tĂ© Ă©tablies dans les capitales de toutes les provinces.
âOumar (r.a.) Ă©tait Ă©conome dans la construction des bĂątiments : mais il Ă©rigeait des bĂątiments solides et magnifiques pour le trĂ©sor. Plus tard, des gardes ont Ă©galement Ă©tĂ© affectĂ©s Ă la surveillance de la trĂ©sorerie. âOumar (r.a.) lui aussi assurait la protection des biens du trĂ©sor.
Selon un rĂ©cit, lâesclave affranchi dâOuthman Ibn âAffan raconte : « JâĂ©tais avec âOuthman dans la rĂ©gion dâAliya avec son bĂ©tail par un jour de chaleur torride. Aliya est une vallĂ©e situĂ©e entre 6 et 12 kilomĂštres de MĂ©dine dans la direction du Nejd. âOuthman (r.a.) a vu un homme conduire deux jeunes chameaux. Le sol Ă©tait trĂšs chaud. âOuthman a demandĂ©Â : « Quâest-il arrivĂ© Ă cet homme ? Cela aurait Ă©tĂ© mieux pour lui sâil Ă©tait restĂ© Ă MĂ©dine et quâil fĂ»t sorti aprĂšs que le temps se fĂ»t rafraĂźchi. » Quand lâhomme sâest approchĂ©, âOuthman a dit Ă son serviteur : « Vas-voir qui câest. » Jâai rĂ©pondu quâil sâagissait dâun homme enveloppĂ© dâun manteau et conduisant deux jeunes chameaux. Quand lâhomme sâest approchĂ© et âOuthman a dit : « Vas-voir qui câest. » Jâai vu quâil sâagissait du Calife âOumar Ibn al-Khattab. Je me suis exclamĂ©Â : « Câest lâEmir des Croyants ! » âOuthman sâest levĂ© et a sorti sa tĂȘte de la porte, mais Ă©tant donnĂ© quâun vent chaud a soufflĂ©, il a rĂ©tractĂ© sa tĂȘte Ă lâintĂ©rieur et sâest immĂ©diatement tournĂ© Ă nouveau vers le Calife âOumar (r.a.) et lui a dit : « Quelle contrainte vous a poussĂ© Ă sortir de votre maison par cette chaleur ? » âOumar (r.a.) a dĂ©clarĂ©Â : « Ces deux chameaux offerts en aumĂŽne Ă©taient restĂ©s en arriĂšre. Tous les autres chameaux ont Ă©tĂ© emportĂ©s : jâai voulu les emmener au pĂąturage et jâai eu peur quâon les perde et quâAllah mâinterroge Ă leur sujet. »
âOuthman (r.a.) a dit : « à Emir des Croyants ! Venez Ă lâombre et buvez un peu dâeau : nous sommes lĂ Ă votre service. Nous allons faire le nĂ©cessaire pour renvoyer ces chameaux. » Le Calife âOumar (r.a.) a dĂ©clarĂ©Â : « Retournez Ă votre ombre. Allez-vous asseoir dans lâombre. » Lâesclave affranchi dâOuthman a dĂ©clarĂ©Â : « Nous sommes lĂ Ă votre service. » Sur ce, âOumar (r.a.) a dĂ©clarĂ©Â : « Retournez sous votre ombre. » Puis âOumar (r.a.) est parti. âOuthman (r.a.) a dĂ©clarĂ©Â : « Quiconque veut voir Al-Qawiyy Al-AmĂźn, câest-Ă -dire celui qui est fort et digne de confiance, quâil regarde cette personne. »
Selon un autre rĂ©cit, âOumar ibn Nafiârelate quâAbou Bakr âIsa avait lâhabitude de dire : « Je suis venu vers âOumar Ibn al-Khattab (r.a.), âOuthman Ibn Affan et âAli Ibn Abi Talib au moment de la distribution de lâaumĂŽne. âOuthman (r.a.) Ă©tait assis Ă lâombre et âAli se tenait Ă cĂŽtĂ© de lui et lui rĂ©pĂ©tait ce quâOumar (r.a.) lui disait. âOumar (r.a.) se tenait au soleil malgrĂ© la chaleur torride et il portait deux draps noirs : lâun comme pagne et lâautre sur la tĂȘte. Il inspectait les chameaux offerts en aumĂŽne et il consignait les couleurs des chameaux et leurs Ăąges. âAli a demandĂ© Ă Outhman (r.a.) : « As-tu lu dans le Livre dâAllah la parole de la fille de Chouâaib :
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Il est préférable que tu embauches celui qui est fort et digne de confiance. »
Ensuite, âAli a dĂ©signĂ© âOumar (r.a.) et a dit quâil sâagissait du mĂȘme Al-Qawiyy Al-AmĂźn.
Hazrat Mouslih Mawâoud (r.a.) mentionne cet incident concernant âOumar (r.a.). âOuthman (r.a.) relate : « JâĂ©tais assis dans mon abri par un temps si chaud que je nâai mĂȘme pas osĂ© ouvrir la porte. Mon domestique mâa dit quâil y avait une personne qui marchait dehors sous le soleil brĂ»lant. Quand jâai Ă©cartĂ© le voile, jâai vu un homme dont le visage Ă©tait brĂ»lĂ© par la chaleur. Je lui ai rĂ©pondu quâil sâagissait peut-ĂȘtre dâun voyageur. Mais il nâa pas fallu longtemps avant que lâhomme ne sâapproche de mon abri et jâai vu quâil sâagissait du Calife âOumar (r.a.). En le voyant, je suis sorti tout paniquĂ© et je lui ai demandĂ©Â : « OĂč partez-vous par cette chaleur torride ? » âOumar (r.a.) a rĂ©pondu : « Un chameau du Bayt al-Mal a Ă©tĂ© perdu et jâĂ©tais sorti Ă sa recherche. »
Il y a aussi un incident sur la perte dâun chameau qui a Ă©tĂ© mentionnĂ© une fois auparavant.
âOumar (r.a.) distribuait les biens du Bayt al-Mal, quand une de ses filles est venue et en a pris un dirham. âOumar (r.a.) sâest levĂ© pour le lui reprendre. Son vĂȘtement sâest abaissĂ© dâune de ses Ă©paules et la fille a couru vers sa famille en pleurant avec le dirham dans sa bouche. âOumar (r.a.) a mis son doigt dans sa bouche et en a extirpĂ© le dirham avant de le remettre Ă la trĂ©sorerie ; puis, il a dit : « O gens ! âOumar (r.a.) et sa famille â quâils soient proches ou Ă©loignĂ©s â ont le mĂȘme droit que les musulmans ordinaires. »
Ils nâont pas plus de droits que les autres musulmans.
Selon un autre rĂ©cit, Abou Mousa balayait une fois la trĂ©sorerie lorsquâil est tombĂ© sur un dirham. Lâun des enfants en bas Ăąge dâOumar (r.a.) passait par lĂ et il le lui a offert. Quand âOumar a vu le dirham dans la main de lâenfant, il lâa questionnĂ© Ă ce sujet. Lâenfant a dit : « Câest Abou Mousa qui me lâa offert. » AprĂšs avoir dĂ©couvert que le dirham appartenait au Bayt al-Mal (trĂ©sor), le Calife âOumar a dĂ©clarĂ©Â : « O Abou Mousa (r.a.), nâas-tu trouvĂ© personne parmi les habitants de MĂ©dine plus dans le besoin que la maison dâOumar ? DĂ©sires-tu quâil nây ait aucun individu au sein de la Oummah de Muhammad (sa) qui ne nous demande rĂ©paration pour ce tort ? »
Puis il a retourné ce dirham à la trésorerie.
âOumar (r.a.) a beaucoup fait dans le domaine du bien-ĂȘtre social et de la population. Il a fait creuser des canaux pour amĂ©liorer lâagriculture et fournir de lâeau Ă la population. Voici une liste de ces canaux.
Le canal dâAbou Mousa dâune longueur de 14 kilomĂštres relie le fleuve Tigre Ă la ville de Bassora.
Le canal de Maqil est également relié au Tigre.
Le canal de lâEmir des Croyants. Le Nil Ă©tait reliĂ© Ă la mer Rouge par ordre du Calife âOumar (r.a.). Lorsque la famine a sĂ©vi en lâan 18 de lâHĂ©gire, le Calife âOumar (r.a.) a Ă©crit une lettre Ă âAmr Ibn âĂs pour obtenir de lâaide. La distance Ă©tait si longue que lâaide a tardĂ©. âOumar (r.a.) a appelĂ© âAmr et a dit que si le Nil Ă©tait reliĂ© Ă la mer, il nây aurait jamais de famine en Arabie. âAmr, qui Ă©tait le gouverneur [de lâĂgypte] est rentrĂ© et il a construit un canal de Fustat Ă la mer Rouge : les navires pouvaient atteindre le port de Jeddah de MĂ©dine. Le canal mesurait 46 kilomĂštres de long et a Ă©tĂ© achevĂ© en six mois.
âAmr ibn Ăs avait lâintention de relier la mer MĂ©diterranĂ©e et la mer Rouge et voulait construire un canal de Farma oĂč il y avait une distance de 112 kilomĂštres entre la mer Rouge et la mer MĂ©diterranĂ©e. Farma est une ville cĂŽtiĂšre Ă la pĂ©riphĂ©rie de lâĂgypte mais âOumar (r.a.) nâa pas acceptĂ©, de peur que les Grecs ne pillent les pĂšlerins venus accomplir le Hajj. Si âAmr Ibn Al-âĂs en avait eu la permission, ce seraient les Arabes qui auraient fondĂ© le canal de Suez, qui a Ă©tĂ© construit bien plus tard.
Voici les dĂ©tails sur diverses constructions. âOumar (r.a.) a construit divers bĂątiments pour le confort de la population, notamment des mosquĂ©es, des tribunaux, des casernes militaires, des camps, divers bureaux, des routes, des ponts, des maisons dâhĂŽtes, des auberges, etc. Il a construit des fontaines et des auberges Ă chaque Ă©tape entre MĂ©dine et La Mecque.
Il a mis en place des postes de sĂ©curitĂ©. Il a fait assurer la sĂ©curitĂ© et fait construire des hĂŽtels et des auberges pour les voyageurs. âOumar (r.a.) a fondĂ© de nombreuses nouvelles villes au cours de son califat.
Quand il les a peuplĂ©s, il a pris en considĂ©ration leur dĂ©fense et les avantages Ă©conomiques. Lâemplacement de ces villes indique la perspicacitĂ© militaire et politique dâOumar (r.a.) et sa connaissance des principes de lâurbanisme. Ces villes ont bĂ©nĂ©ficiĂ© Ă la fois dans des situations de guerre et de paix. âOumar (r.a.) tentait de peupler les villes gisant sur la frontiĂšre entre lâArabie et les contrĂ©es non-Arabes afin de prĂ©munir toute attaque soudaine. Ces villes seraient situĂ©es dâune maniĂšre qui convenait aux Arabes. Dâune part ces villes se trouvaient sur les terres dâArabie qui servait de pĂąturage et de lâautre cĂŽtĂ© se trouvaient les terres luxuriantes des terres non arabes dâoĂč les fruits, les cĂ©rĂ©ales et autres produits de base Ă©taient disponibles. Câest-Ă -dire que lâagriculture Ă©tait pratiquĂ©e de lâautre cĂŽtĂ©. Lâemplacement de ces villes Ă©tait tel quâil nây avait aucune barriĂšre fluviale ou maritime entre elles. âOumar (r.a.) a fondĂ© les villes de Bassora, Koufa, Fustat et dâautres citĂ©s. âOumar (r.a.) a installĂ© ces villes sur une base solide et correcte. Leurs routes et leurs sentiers Ă©taient larges et bien planifiĂ©s. Cela dĂ©montre quâil Ă©tait un expert unique dans ce domaine.
De mĂȘme, il a fondĂ© lâinstitution des forces armĂ©es. âOumar (r.a.) a en effet organisĂ© lâarmĂ©e rĂ©guliĂšre. Il a crĂ©Ă© des registres de lâarmĂ©e selon le grade et fixĂ© les salaires. Il a rĂ©parti lâarmĂ©e en deux divisions : une pour le combat rĂ©gulier et lâautre pour les volontaires, qui Ă©taient mobilisĂ©s en cas de nĂ©cessitĂ©.
âOumar (r.a.) Ă©tait trĂšs vigilant quant Ă la formation de lâarmĂ©e. Il avait Ă©mis des ordres trĂšs stricts quâaucun soldat ne serait autorisĂ© Ă sâengager dans lâagriculture ou le commerce dans les pays conquis. Aucun soldat ne commercerait ni ne cultiverait la terre dans les zones qui seraient conquises, car il craignait que cela nâaffectĂąt leur esprit militaire.
De nos jours, mĂȘme dans les pays musulmans, les militaires font du commerce. On dit Ă propos des militaires dâun certain pays, quâautrefois, ils se concentraient sur leur domaine dâexpertise lorsquâils recevaient des commissions. Mais maintenant, Ă peine quâun officier a reçu sa commission, il se met Ă vĂ©rifier oĂč se trouve un nouveau dĂ©veloppement [foncier] ou de nouveaux logements Ă lâintĂ©rieur de ce quâon appelle la « Defence Colony » afin de sâen assurer un pour sa personne. Câest pour cette raison que leurs compĂ©tences militaires sont en dĂ©clin.
Lors de lâattaque de pays aux climats plus chauds et plus froids, le Calife âOumar (r.a.) prenait en compte le climat afin dâassurer la bonne santĂ© des soldats et dâĂ©viter que leur Ă©tat de santĂ© ne fĂ»t affectĂ©.
Il avait donnĂ© des instructions strictes que tous les soldats devaient apprendre la nage, le tir Ă lâarc et la marche pieds nus. Tous les quatre mois, les soldats Ă©taient autorisĂ©s Ă rentrer chez eux pour rendre visite Ă leur famille. Pour endurcir les soldats, il a Ă©tĂ© ordonnĂ© que les soldats ne montent pas Ă cheval en plaçant le pied dans lâĂ©trier, mais quâils devaient sauter directement sur la monture. Ils ne devaient pas porter des vĂȘtements doux, ils devaient Ă©viter le soleil et ne prendre des bains que dans des hammams. Sinon, ils risquaient de sâhabituer au confort.
âOumar (r.a.) avait lâhabitude dâenvoyer des troupes dans des espaces verts et luxuriants au printemps. Il prenait en compte le climat lors de la construction des casernes et des cantonnements militaires.
Il envoyait les troupes dans les espaces verts pour quâils puissent rester en bonne santĂ© dans lâair frais. Câest ainsi que le climat a Ă©tĂ© pris en compte et des camps militaires ont Ă©tĂ© installĂ©s dans toutes les provinces.
Une base militaire a Ă©tĂ© Ă©tablie dans toutes les zones principales telles que MĂ©dine, Koufa, Bassora, Mossoul, Fustat, Damas, Homs, la Jordanie et la Palestine : lâarmĂ©e Ă©tait toujours stationnĂ©e lĂ -bas. Les soldats Ă©taient dĂ©mobilisĂ©s tous les quatre mois. Ces bases militaires contenaient en tout temps 4000 chevaux qui y Ă©taient pris en charge.
Sur les cuisses des chevaux Ă©tait inscrit Jaych FĂź SabĂźlillĂąh : lâarmĂ©e dĂ©diĂ©e Ă Allah. Au cours du califat dâOumar (r.a.), lâarmĂ©e islamique a dĂ©veloppĂ© de nouveaux Ă©quipements, notamment des armes anti-forteresse, des catapultes et des Dababas. Dababa fait rĂ©fĂ©rence Ă un genre de bĂ©lier utilisĂ© pour briser et dĂ©truire les forteresses ennemies. Les hommes sâasseyaient Ă lâintĂ©rieur et faisaient des trous dans les murs de la forteresse pour les dĂ©molir.
Sous le gouvernement islamique, les non-musulmans occupaient aussi des postes Ă©levĂ©s. En effet, ce nâĂ©tait pas seulement les musulmans qui occupaient des fonctions importantes : les non-musulmans et les non-Arabes en occupaient eux aussi.
Le Mouslih Mawâoud (r.a.) dĂ©clare : « MĂȘme Ă lâĂ©poque des Califes du Saint ProphĂšte (sws), ces droits Ă©taient reconnus, en dĂ©pit du fait toutes les nations ne se fussent pas installĂ©es pacifiquement dans lâempire.
Le âAllama Chibli explique que le Calife âOumar avait Ă©largi le dĂ©partement de la guerre, mais nâavait imposĂ© aucune restriction sur la religion ou la nationalitĂ© [de ses officiers]. LâarmĂ©e des volontaires se composait de milliers de Majousis ou dâadorateurs du feu et du soleil : câĂ©taient des gens qui ne croyaient pas en Dieu. Ils recevaient le mĂȘme salaire que les musulmans. On trouve Ă©galement ces Majousis dans lâadministration militaire.
De mĂȘme, il Ă©crit que les guerriers grecs et romains Ă©taient eux aussi enrĂŽlĂ©s dans lâarmĂ©e. Lors de la conquĂȘte de lâĂgypte, cinq cents dâentre eux ont combattu du cĂŽtĂ© des musulmans. »
Ces jours-ci, au Pakistan on dit quâil faut expulser tous les ahmadis de lâarmĂ©e car ils occupent des postes sensibles. Or lâhistoire dĂ©montre que les plus grands sacrifices ont Ă©tĂ© consentis par les officiers ahmadis pour le Pakistan. Ce sont lĂ les actions des adversaires de la communautĂ© Ahmadiyya.
Lorsque âAmr Ibn âĂs sâest installĂ© Ă Fustat, il a divisĂ© la ville en quartiers. En passant, les Juifs Ă©taient aussi inclus dans ce traitement Ă©quitable : lors de la conquĂȘte de lâĂgypte, un millier dâentre eux ont rejoint lâarmĂ©e islamique.
Selon lâhistoire, des officiers non-arabes ont Ă©galement Ă©tĂ© nommĂ©s. Ă lâĂ©poque dâOumar (r.a.), des Persans ont notamment Ă©tĂ© nommĂ©s officiers de lâarmĂ©e. Les noms de certains dâentre eux ont Ă©tĂ© prĂ©servĂ©s dans lâhistoire. Le âAllama Chibli a citĂ© les noms de six officiers : Siah Khosrow, Chahryar, Chirviya, Chahrviya et Afrodine. Ces officiers recevaient au mĂȘme titre leurs salaires du TrĂ©sor public et figuraient sur la masse salariale rĂ©guliĂšre.
AprĂšs les quatre Califes, lâhistoire dĂ©montre que Mouâawiya avait choisi un chrĂ©tien nommĂ© Ibn Asal comme ministre des Finances.
Selon les explications qui sont fournis ici, dans son Tafsir Kabir, le Mouslih Mawâoud (r.a.) a citĂ© le nom dâAfrodin, tel que je lâai mentionnĂ© dont jâai lu. Lâouvrage Al-Farouq évoque le mĂȘme nom avec une diffĂ©rence de prononciation notamment Afrodhin, avec la lettre dhĂąl au lieu de dĂąl.
Jâai prĂ©sentĂ© cette diffĂ©rence de prononciation pour quâil nây ait pas de dĂ©bats Ă ce propos.
De mĂȘme, en termes de contrĂŽle du marchĂ© et de contrĂŽle des prix, âOumar â et lâislam â ont interdit de baisser le prix de maniĂšre dĂ©raisonnable. Hazrat Mouslih Mawâoud explique concernant lâinterdiction de baisser le prix des articles :
« Lâislam interdit Ă©galement dâabaisser de maniĂšre dĂ©raisonnable les prix des denrĂ©es. Baisser le prix est un moyen illicite de faire des profits, car le commerçant puissant oblige les commerçants plus faibles Ă vendre leurs marchandises Ă un prix infĂ©rieur et parvient Ă les mettre en faillite. Il existe un incident [de cette nature] de lâĂ©poque du Calife âOumar (r.a.). Alors quâil visitait les marchĂ©s, il a vu un commerçant Ă©tranger vendre des raisins secs Ă un prix plus bas que les commerçants de MĂ©dine ne pouvaient les vendre. Il lui a ordonnĂ© de retirer ses marchandises du marchĂ© ou de les vendre au mĂȘme prix que les marchands de MĂ©dine.
Les marchands de MĂ©dine ne pratiquaient pas des prix Ă©levĂ©s, mais leurs prix Ă©taient raisonnables. Le Calife lui a donc demandĂ© de vendre ses denrĂ©es au mĂȘme prix. Lorsquâon lui en a demandĂ© la raison, il a rĂ©pondu que sâil Ă©tait autorisĂ© Ă vendre Ă ce prix, les marchands de MĂ©dine qui vendaient Ă un prix raisonnable feraient faillite. Il nây pas de doute que certains des Compagnons se sont opposĂ©s Ă cet acte dâOumar (r.a.) en lui prĂ©sentant la parole du Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) qui demandait de ne pas interfĂ©rer dans le flux du marchĂ©. Mais leur objection nâĂ©tait pas valable car ne pas interfĂ©rer signifie ne pas interfĂ©rer dans le principe dâoffre et de demande : pareille action est en effet nuisible, et lâĂtat doit lâĂ©viter. Le marchĂ© doit sâajuster automatiquement, grĂące Ă lâoffre et Ă la demande, sinon cela ne profitera pas aux gens et les commerçants seront ruinĂ©s.
Le contrĂŽle des prix par lâĂtat est lĂ©gitime.
Hazrat Mouslih Mawâoud (r.a.) explique : « Parmi les droits civils il y a celui de nâavoir aucune perturbation dans le commerce. Nous constatons que lâislam nâa pas non plus ignorĂ© ce droit. Par consĂ©quent, lâislam interdit dâaugmenter les prix et de conclure des accords coĂ»teux, tout comme il interdit de baisser les prix afin de nuire aux autres et de les pousser Ă la faillite. Il est Ă©galement interdit de facturer Ă bas prix. Une fois Ă MĂ©dine, un homme vendait du raisin Ă un prix auquel les autres commerçants ne pouvaient pas vendre. LorsquâOumar (r.a.) est passĂ©, il a rĂ©primandĂ© lâhomme car cela nuirait au reste des commerçants. Le but de lâislam Ă©tait dâempĂȘcher les prix exorbitants et la baisse des prix jusquâau seuil du dĂ©raisonnable afin que ni les commerçants ni le public ne soient lĂ©sĂ©s.
Le Calife âOumar (r.a.) a considĂ©rablement dĂ©veloppĂ© le systĂšme de lâĂ©ducation. Il a Ă©tabli des madrassas dans tous les pays oĂč le Coran, les Hadiths et le Fiqh (la jurisprudence) Ă©taient enseignĂ©s. Les Ă©rudits parmi les grands compagnons Ă©taient affectĂ©s Ă lâĂ©ducation et Ă la formation. Les salaires des enseignants Ă©taient Ă©galement fixĂ©s.
Un rĂ©cit du Sahih Al-Boukhari explique comment le calendrier de lâHĂ©gire a Ă©tĂ© adoptĂ©. Sahl ibn Saâd a dĂ©clarĂ© que les Compagnons nâont pas le fixĂ© la premiĂšre date du calendrier [islamique] Ă partir de la premiĂšre rĂ©vĂ©lation reçue par le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.), ni Ă partir de la date de sa mort, mais avec son arrivĂ©e Ă MĂ©dine, câest-Ă -dire avec lâHĂ©gire. Le âAllama Ibn Hajar Al-âAsqalani, commentateur du Boukhari, explique que selon lâImam Al-Souhayli, les Sahaba ont marquĂ© le dĂ©but du calendrier de lâHĂ©gire en se basant sur les paroles dâAllah Tout-Puissant :
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Le premier jour ici fait rĂ©fĂ©rence au jour oĂč le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) et ses compagnons sont entrĂ©s Ă MĂ©dine. Dieu sait le mieux.
Divers rĂ©cits expliquent pourquoi le calendrier de lâHĂ©gire Ă©tait nĂ©cessaire. Mousa Abou Mousa a Ă©crit Ă âOumar (r.a.) que les lettres quâil leur envoyait nâĂ©taient pas datĂ©es. âOumar (r.a.) a rassemblĂ© les gens pour obtenir des conseils. Le âAllama Ibn Hajar dit que Boukhari dans son Kitab al-Adab et Hakim prĂ©sentent un rĂ©cit de Maâmoun Ibn Mahran quâun chĂšque qui Ă©tait valable pour Chaâban a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© au Calife âOumar (r.a.). Il a demandĂ©Â : « Quel Chaâban ? Celui qui est passĂ©, celui que nous traversons ou le Chaâban qui viendra ? » Il a dit : « Fixez un calendrier connu de tout le monde. »
Ibn Sirin raconte quâun homme est venu du YĂ©men et quâil a dit que [ses habitants] utilisaient un calendrier et quâils y consignaient lâannĂ©e et la date. Le Calife âOumar (r.a.) a dĂ©clarĂ©Â : « Câest une trĂšs bonne mĂ©thode. Consignez vous aussi les dates. »
Qui a lancĂ© le calendrier Hijri ? Il existe diffĂ©rentes opinions Ă ce sujet. Selon lâun des rĂ©cits, câest le Saint ProphĂšte (s.a.w.) qui a ordonnĂ© de noter les dates et ceci a commencĂ© Ă partir du mois de Rabiâal-Awwal.
Dans son livre Al-âAqil, Hakim rapporte quâIbn Chahab Al-Zouhri a dĂ©clarĂ©Â : « Lorsque le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) est venu Ă MĂ©dine, il a demandĂ© de consigner les dates. Cette datation a dĂ©butĂ© Ă partir du mois de Rabiâal-Awwal.
Le âAllama Ibn Hajar dĂ©clare que ce rĂ©cit est Moudal : câest-Ă -dire quâil manque deux narrateurs consĂ©cutifs ou plus dans la chaĂźne de transmission.
Selon un autre rĂ©cit, le dĂ©but du calendrier date du jour oĂč le Saint ProphĂšte (s.a.w.) a migrĂ© vers MĂ©dine. Cependant, le rĂ©cit le plus connu est contraire Ă ces narrations susmentionnĂ©es et dĂ©clare que le calendrier de lâhĂ©gire a Ă©tĂ© lancĂ© Ă lâĂ©poque dâOumar (r.a.).
Muhammad ibn Yusuf Al-Sahli, lâauteur de Souboul Al-Houda Wa Al-Rachad Fi Sirat Khair il-âIbad, relate quâIbn Salah a dit quâil a vu le livre dâAbou Tahir Mahmach intitulĂ©Â Al-Chourout que le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) lui a demandĂ© de consigner une date. En Ă©crivant une lettre aux chrĂ©tiens de Najran, il a dit Ă âAli : « Ăcris-y Bikhams min Al-Hijrah. Câest la cinquiĂšme annĂ©e aprĂšs la migration. »
Ainsi, Ă la lumiĂšre de ce rĂ©cit, câest le Saint ProphĂšte (s.a.w.) qui a Ă©tĂ© le premier Ă noter les dates et âOumar (r.a.) a suivi cette pratique.
Selon un autre rĂ©cit, câest Yaâla Ibn Oumayyah, du YĂ©men, qui a commencĂ© Ă Ă©crire les dates. Lâimam Ahmad a relatĂ© cela, mais la chaĂźne des narrateurs est rompue entre âAmr et Yaâla. Selon le troisiĂšme rĂ©cit, plus connu, le calendrier hĂ©girien a commencĂ© Ă lâĂ©poque du califat dâOumar (r.a.).
Dâautres dĂ©tails sont mentionnĂ©s sur la raison pour laquelle le calendrier de lâHĂ©gire a commencĂ© Ă partir de lâannĂ©e de la migration. Lorsque âOumar (r.a.) a demandĂ© une consultation concernant la formation dâun calendrier annuel, lâune des suggestions Ă©tait quâil devrait commencer Ă partir de lâannĂ©e de la naissance du Saint ProphĂšte (s.a.w.). Une autre suggestion Ă©tait que cela devrait commencer Ă partir de lâannĂ©e oĂč il a Ă©tĂ© commissionnĂ© en tant que prophĂšte.
Et la troisiĂšme suggestion Ă©tait que cela devrait commencer Ă partir de lâannĂ©e oĂč le Saint ProphĂšte (s.a.w.) est dĂ©cĂ©dĂ©. La quatriĂšme suggestion Ă©tait quâil devrait commencer Ă partir de lâannĂ©e oĂč le Saint ProphĂšte (s.a.w.) a migrĂ© (Ă MĂ©dine). Il a finalement Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de commencer Ă partir de lâannĂ©e de la migration car il y avait une divergence dâopinion concernant lâannĂ©e exacte de la naissance du Saint ProphĂšte (s.a.w.) et lâannĂ©e oĂč il a Ă©tĂ© nommĂ© prophĂšte. Ils nâont pas choisi lâannĂ©e oĂč le Saint ProphĂšte (s.a.w.) est dĂ©cĂ©dĂ© parce quâelle Ă©tait la cause du chagrin et de la tristesse pour les musulmans. Ainsi, les compagnons ont tous acceptĂ© de marquer le dĂ©but du calendrier par lâannĂ©e de la migration.
Les compagnons ont commencĂ© lâannĂ©e Ă partir du mois de Mouharram au lieu de Rabiâal-Awwal parce que le Saint ProphĂšte (s.a.w.) avait dĂ©cidĂ© de migrer au cours du mois de Mouharram. La deuxiĂšme baiâah dâAqabah avait eu lieu au mois de Dhoul Hijjah et ceci a finalement conduit Ă la migration. Ainsi, Mouharram Ă©tait le premier mois lunaire aprĂšs la deuxiĂšme baiâah dâAqabah et que le Saint ProphĂšte (s.a.w.) ait dĂ©cidĂ© de migrer. Il Ă©tait donc plus appropriĂ© de commencer lâannĂ©e avec le mois de Mouharram.
Le âAllama Ibn Hajar dĂ©clare que ceci Ă©tait lâargument le plus fort Ă ses yeux : de commencer le calendrier islamique Ă partir du mois de Mouharram.
Il existe diffĂ©rentes opinions concernant la date oĂč le Saint ProphĂšte (s.a.w.) est arrivĂ© Ă MĂ©dine. Le Saint ProphĂšte (s.a.w.) sâest arrĂȘtĂ© Ă diffĂ©rents endroits sur le chemin et est arrivĂ© prĂšs de MĂ©dine Ă la date du 12 Rabiâal-Awwal au cours de lâannĂ©e 14 al-Nabawiyy soit le 20 septembre 622.
Selon certains historiens, le Saint ProphĂšte (s.a.w.) est arrivĂ© Ă MĂ©dine le 8 Rabiâal-Awwal et certains dĂ©clarent que le Saint ProphĂšte (s.a.w.) sâĂ©tait mis en route au cours du mois de Safar ou du mois de Rabiâal-Awwal. Le Saint ProphĂšte (s.a.w.) aurait quittĂ© La Mecque le premier Rabiâal-Awwal et est arrivĂ© Ă MĂ©dine le 12 Rabiâal-Awwal. Il existe Ă©galement divers rĂ©cits concernant le moment oĂč le calendrier de lâHĂ©gire a Ă©tĂ© Ă©tabli.
Selon certains, câĂ©tait en lâan 16 de lâHĂ©gire mais on trouve aussi mention de lâan 17 de lâHĂ©gire, lâan 18 de lâHĂ©gire et lâan 21 de lâHĂ©gire. En tout cas, la plupart des chroniqueurs sâaccordent Ă dire que le calendrier a Ă©tĂ© Ă©tabli Ă lâĂ©poque dâOumar (r.a.).
Selon la plupart des historiens, âAbdul Malik Ibn Marwan a introduit la premiĂšre piĂšce islamique. Certains historiens de MĂ©dine ont dĂ©clarĂ© que les premiĂšres piĂšces de monnaie islamiques ont Ă©tĂ© introduites Ă lâĂ©poque dâOumar (r.a.). Les mots « Toutes les louanges appartiennent Ă Allah » Ă©taient inscrits sur celles-ci et dâautres arboraient « Muhammad (s.a.w.), le Messager dâAllah » et « Il nây a personne digne dâadoration sauf Allah, lâUnique ». Mais il nâa pas complĂštement rejetĂ© les piĂšces utilisĂ©es Ă lâĂ©poque des souverains perses sassanides.
Selon une recherche, les premiĂšres piĂšces islamiques ont Ă©tĂ© introduites en lâan 17 de lâHĂ©gire Ă Damas Ă lâĂ©poque dâOumar (r.a.), mais sur celles-ci figuraient lâimage des rois byzantins et une inscription latine. Selon un autre rĂ©cit, câest en lâan 28 de lâHĂ©gire Ă lâĂ©poque dâOuthman (r.a.) quâune piĂšce entiĂšrement islamique a Ă©tĂ© utilisĂ©e. Initialement, sur les territoires perses, les piĂšces dâorigine persane Ă©taient utilisĂ©es ; elles portaient lâeffigie des rois perses, mais les mots « Au nom dâAllah » y seraient ajoutĂ©s en Ă©criture coufique.
Voici la liste des projets lancĂ©s par âOumar (r.a.) qui sont connus (en ourdou) sous le nom de AwwaliyyĂąt-e-Farooqi. Le âAllamah Chibli al-Nouâmani Ă©crit dans son livre, Al-Farooq, que les divers projets lancĂ©s pour la premiĂšre fois par le Calife âOumar (r.a.) ont tous Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ©s par les historiens et sont connus sous le nom de « AwwaliyyĂąt », câest-Ă -dire quâils ont Ă©tĂ© initiĂ©s par âOumar (r.a.). Ils sont les suivants :
- âOumar (r.a.) a Ă©tabli le Bayt al-Mal (trĂ©sorerie).
- Il a créé des tribunaux et nommé des juges.
- Il a Ă©tabli le systĂšme dâenregistrement des dates et des annĂ©es qui continue jusquâĂ aujourdâhui.
- Il a attribuĂ© le titre dâAmir-ul-MouâminĂźn (chef des fidĂšles) au Calife de lâĂ©poque.
- Il a crĂ©Ă© un dĂ©partement officiel pour lâarmĂ©e.
- Il a fixé les salaires des volontaires.
- Il a établi un département officiel pour le Trésor.
- Il a Ă©tabli un systĂšme de mesures et dâarpentage des terres.
- Il a effectué un recensement.
- Il a commencé le systÚme de canaux.
- Il a fondé les différentes villes telles que Koufa, Basra, Gizeh, Foustat, Mossoul, etc.
- Il a divisé les terres conquises en différentes provinces.
- Il a instaurĂ© le systĂšme de lâOuchour, un impĂŽt au taux de 1/10e. LâOuchour a Ă©tĂ© lancĂ© par âOumar (r.a.). Lorsque les musulmans se rendaient sur des terres non musulmanes pour le commerce, ils devaient payer une taxe au taux de 1/10e pour leurs transactions. Abou Mousa Al-Achâari (r.a.) a informĂ© âOumar (r.a.) Ă ce propos et ce dernier a ordonnĂ© que les commerçants Ă©trangers qui viendraient sur les terres musulmanes devraient Ă©galement ĂȘtre taxĂ©s au taux de 1/10e.
- Un impÎt était fixé sur tout ce qui était produit des riviÚres et des percepteurs étaient nommés.
- Il a donnĂ© la permission aux commerçants qui appartenaient Ă un pays avec lequel les musulmans nâavaient aucun traitĂ© dâentrer sur les terres musulmanes et de faire du commerce.
- Il a Ă©tabli un systĂšme de prisons.
- Il a lancĂ© la punition de âDourrahâ (une forme de canne).
- Il a instaurĂ© la pratique de faire des rondes nocturnes et dâĂ©valuer les conditions et les circonstances du public.
- Il a Ă©tabli le systĂšme de police.
- Il a Ă©tabli diverses casernes de lâarmĂ©e.
- Il a fait une distinction entre les races de chevaux AsĂźls et Moujanis, ce qui nâĂ©tait pas le cas auparavant en terre arabe.
- Il a mis en place un systĂšme de signalement.
- Il a construit des maisons de repos pour ceux qui voyageaient de La Mecque Ă MĂ©dine.
- Il a Ă©tabli des allocations pour les orphelins.
- Il a construit des maisons dâhĂŽtes dans diverses villes.
- Il a Ă©tabli une rĂšgle selon laquelle un Arabe ne peut pas ĂȘtre fait esclave mĂȘme sâil est mĂ©crĂ©ant.
- Il a établi des allocations pour les chrétiens et les Juifs confrontés à des circonstances difficiles.
- Il a Ă©tabli des bureaux.
- Il a fixé les salaires pour les enseignants des écoles.
- Il a insistĂ© pour quâAbu Bakr (r.a.) commence Ă compiler les divers manuscrits du Saint Coran dans leur ordre correct (comme enseignĂ© par le Saint ProphĂšte (s.a.w.)) et il a accompli cette tĂąche sous sa supervision.
- Il a établi la rÚgle du Qiyas (la déduction des prescriptions légales du Coran ou de la Sounna par raisonnement analogique).
- Il a établi le systÚme dit « Awl » qui consiste à inclure certaines personnes dans les pensions alimentaires.
- Il a établi la priÚre de Tarawih en congrégation.
- Il a envisagĂ© de prononcer trois divorces Ă la fois en tant que Talaq BĂąyin (sĂ©paration complĂšte) : mais il lâa fait comme punition pour ceux qui se sont livrĂ©s Ă cette pratique (de prononcer trois divorces Ă la fois).
- Il avait Ă©tabli une peine de quatre-vingt coups de fouet pour limiter la consommation dâalcool.
- Il avait implémenté la Zakat sur les chevaux utilisés pour le commerce.
- Il avait assujetti les chrĂ©tiens des Banou Thaâlab Ă la Zakat plutĂŽt quâĂ la Jizya.
- Il avait lancé le systÚme de dédication, le Waqf.
- Il a amenĂ© tout le monde Ă un consensus de quatre Takbirs pour la priĂšre funĂ©raire. GĂ©nĂ©ralement, la maniĂšre prescrite est de dire trois Takbirs, ou quatre si lâon en compte le premier, jusquâau dernier avant de dire le Salam. Un, deux, trois, quatre : il y en a en fait quatre, nâest-ce pas ? On suit la mĂȘme pratique aujourdâhui encore.
- Il a dĂ©crit les orientations concernant la tenue des discours dans les mosquĂ©es. Avec sa permission, Tamim al-Dari a prononcĂ© le discours conformĂ©ment Ă cela et câĂ©tait la premiĂšre confĂ©rence de ce genre en islam.
- Il avait Ă©tabli des salaires pour les Imams et les Muezzins.
- Il a fait installer des lampes pour éclairer les mosquées la nuit.
- Il a ordonnĂ© une punition pour la diffamation publique dâautrui par lâĂ©criture.
- Il a interdit la mention de noms de femmes dans les poĂšmes romantiques, qui Ă©tait une trĂšs ancienne coutume en Arabie.
Le âAllama Chibli Ă©crit quâĂ part cela, il y a beaucoup dâautres pratiques qui ont Ă©tĂ© lancĂ©es par âOumar (r.a.) mais il ne les a pas mentionnĂ©es car la liste deviendrait trop longue.
Je mentionnerai dâautres rĂ©cits sur le Calife âOumar (r.a.) Ă lâavenir, Incha Allah.
Je vais maintenant faire mention de quelques dĂ©funts dont je dirigerai la priĂšre funĂ©raire aprĂšs la priĂšre de Joumouâah.
Le premier dont je ferai mention est le respectĂ© Sarpito Hadi Siswoyo, qui est originaire dâIndonĂ©sie. Il est dĂ©cĂ©dĂ© le mois dernier Ă lâĂąge de 79 ans. Câest Ă Allah que nous appartenons et câest vers Lui que nous retournerons. Il a prĂȘtĂ© le serment dâallĂ©geance Ă lâĂąge de 21 ans et est restĂ© ferme dans sa foi jusquâĂ sa mort. Le dĂ©funt laisse dans le deuil son Ă©pouse et ses huit enfants. Lâun de ses fils est en train de servir comme missionnaire. Le dĂ©funt a servi Ă de nombreuses reprises en tant que prĂ©sident de la CommunautĂ©. Il a Ă©galement eu lâopportunitĂ© de servir au sein du Dar al-Qada dâIndonĂ©sie en tant que Cadi. Il apprĂ©ciait grandement la prĂ©dication ; câĂ©tait un prĂ©dicateur actif. Sa passion pour la prĂ©dication ne sâest jamais estompĂ©e, en aucune situation. Son fils, Arwan Habibullah, qui est missionnaire Ă©crit : « Il laissait souvent sa moto chez quelquâun et parcourait de trĂšs nombreux kilomĂštres Ă pied pour prĂȘcher. Il traversait des riviĂšres et des rochers pour se rendre dans dâautres villages. Le voyage Ă©tait trĂšs difficile. Mon pĂšre Ă©tait un travailleur acharnĂ©. Lorsque mon pĂšre travaillait comme enseignant, il avait demandĂ© au directeur de lâĂ©cole de concentrer son enseignement hebdomadaire des diffĂ©rentes classes sur quatre journĂ©es, pour quâil soit libre le reste de la semaine afin de consacrer le maximum de son temps Ă la prĂ©dication. Le jeudi, aprĂšs avoir terminĂ© son enseignement, il sortait pour la prĂ©dication, et il rentrait le dimanche soir, parfois il rentrait mĂȘme le lundi matin. »
Basharat Ahmad, qui est missionnaire de la CommunautĂ©, Ă©crit : « Dix communautĂ©s ont Ă©tĂ© Ă©tablies par son intermĂ©diaire dans la rĂ©gion de Wonosobo dans le Centre de Java. Il offrait rĂ©guliĂšrement la priĂšre de Tahajjoud en toutes circonstances. Il se comportait avec respect et gentillesse avec les gens de tous les horizons. Un jour, il avait dit : « Je souhaite ĂȘtre engagĂ© dans la prĂ©dication jusquâĂ mes derniers jours : en cela rĂ©side la clĂ© de mon bonheur et de ma santĂ©. » Ahmad Hidayat, qui est missionnaire de la communautĂ©, relate : « Le dĂ©funt Ă©tait un prĂ©dicateur courageux ; lorsque les opposants le menaçaient, il nâavait jamais peur et leur rĂ©pondait avec bravoure. » QuâAllah fasse preuve de pardon et de misĂ©ricorde Ă lâĂ©gard du dĂ©funt et quâIl Ă©lĂšve son rang.
Le prochain dĂ©funt dont je ferai mention est Chaudhry Bashir Ahmad Bhatti, fils dâAllahdad, originaire de Ghoro, dans le district de Nankana Sahib, qui est dĂ©cĂ©dĂ© le mois dernier Ă lâĂąge de 95 ans. Câest Ă Allah que nous appartenons et câest vers Lui que nous retournerons. Son fils, Muhammad Afzal Bhatti, qui est missionnaire en Tanzanie, Ă©crit : « Il est nĂ© Ahmadi ; il observait rĂ©guliĂšrement le jeĂ»ne et les priĂšres, il Ă©tait juste et franc, il avait un grand amour pour lâAhmadiyya et lâinstitution du Califat. DĂšs son jeune Ăąge, il participait Ă la Jalsa de Qadian. Dans le village, les gens avaient trĂšs peur des sorciers, qui sont assez courants dans nos pays. Il avait lâhabitude de dire aux villageois : « Nâayez pas peur de ces gens, ils ne peuvent vous faire aucun mal sans la volontĂ© dâAllah. » Mais les villageois lui rĂ©pondaient : « Vous ĂȘtes ahmadis, vous ne croyez pas en cela, et de ce fait vous ne craignez rien, mais nous avons quant Ă nous trĂšs peur. » En 1953, lorsque lâopposition a dĂ©butĂ©, les opposants de lâAhmadiyya manifestaient dans les quartiers et avaient prĂ©vu de brĂ»ler les maisons des ahmadis. Ses proches du village voisin qui Ă©taient influents, mais qui nâĂ©taient pas ahmadis, sont venus le rencontrer pour lui dire de convaincre ses proches qui vivaient dans le camp ahmadi de partir, car le lendemain on avait prĂ©vu de lâincendier, et quâils devaient rejeter lâAhmadiyya, sinon leur fin serait terrible. Lorsque ces proches ont essayĂ© de le convaincre de renoncer momentanĂ©ment Ă lâAhmadiyya, et de revenir sur sa foi lorsque les manifestants opposants seront partis, il leur a rĂ©pondu : « Ne vous inquiĂ©tez pas : nous avons acceptĂ© lâAhmadiyya aprĂšs longue rĂ©flexion ; nous ne craignons rien. Nous pouvons nous sacrifier pour lâAhmadiyya, mais nous ne pouvons imaginer abandonner notre foi ne serait-ce que pour une seule minute. » Il a ajoutĂ©Â : « Si vous ne pouvez rien faire, ne faites rien ; nous plaçons notre confiance en Allah le TrĂšs-Haut. » Allah a fait en sorte que la manifestation, qui Ă©tait arrivĂ©e Ă proximitĂ©, se disperse, et les manifestants nâont pas eu le courage de venir jusquâau campement.
Il laisse dans le deuil deux filles et cinq fils. Lâun de ses fils, le respectĂ© Afzal Bhatti, est missionnaire en Tanzanie ; il a lâopportunitĂ© de servir lĂ -bas, et pour cette raison il nâa pas pu participer Ă sa priĂšre funĂ©raire et Ă son enterrement. QuâAllah exalte le rang du dĂ©funt, et quâIl permette Ă ses enfants de perpĂ©tuer ses nobles actions, et quâIl accorde la patience et le courage Ă son fils qui nâa pu participer aux funĂ©railles.
Le prochain dĂ©funt dont je ferai mention est Hamidullah Khadim Malhi, fils de Chaudhry Allah Rakha Malhi, originaire de Darul Nasr Gharbi, de Rabwah. Il est dĂ©cĂ©dĂ© Ă lâĂąge de 82 ans. Câest Ă Allah que nous appartenons et câest vers Lui que nous retournerons. Il Ă©tait le petit-fils de Chaudhry Allah Bakhsh, qui Ă©tait le compagnon Messie Promis (a.s.), et le pĂšre de Nasrullah Malhi Shaheed, un missionnaire de la CommunautĂ©. Le dĂ©funt Ă©tait rĂ©gulier dans les priĂšres et le jeĂ»ne, il avait une personnalitĂ© simple, il Ă©tait honorable, soucieux des pauvres, et câĂ©tait un ahmadi sincĂšre et fidĂšle. Au cours de son travail, il a fait face Ă lâopposition avec beaucoup de courage. Lâun de ses fils est WĂąqif-e-Zindagi : il a actuellement lâopportunitĂ© de servir au Tahir Heart Institute de Rabwah. QuâAllah fasse preuve de pardon et de misĂ©ricorde Ă son Ă©gard.
Le prochain dĂ©funt dont je ferai mention est Muhammad Ali Khan, originaire de Peshawar : il Ă©tait le petit-fils de Sharifullah Khan, et il est dĂ©cĂ©dĂ© en accord avec le dĂ©cret dâAllah Ă lâĂąge de 89 ans. Câest Ă Allah que nous appartenons et câest vers Lui que nous retournerons. Par la grĂące dâAllah, il avait offert 1/8e de ses biens dans le cadre de la Wassiyyat. Il laisse dans le deuil ses trois filles et sept fils. Lâune de ses filles, Salima, est lâĂ©pouse de Burhan Saheb qui rĂ©side ici Ă Islamabad. Elle Ă©crit : « Notre famille appartenait [au groupe Lahori] qui nâavait pas prĂȘtĂ© allĂ©geance [au deuxiĂšme Calife]. Par la suite en 1954, il (Muhammad Ali Khan Sahib) a prĂȘtĂ© allĂ©geance sur la main du deuxiĂšme Calife (r.a.) et est restĂ© attachĂ© Ă la CommunautĂ© et au Califat durant toute sa vie. Il a dĂ©montrĂ© un attachement solide Ă sa foi et Ă la CommunautĂ©. » Son pĂšre avait fait la Baiâah en 1954 : il appartenait au groupe Lahori. Par la suite, il a eu lâopportunitĂ© de servir la CommunautĂ©, il a servi en tant que Qaid rĂ©gional du Khuddam-ul-Ahmadiyya, secrĂ©taire Wasaya, et secrĂ©taire Talim-ul-Qurâan. Il Ă©tudiait en profondeur les Ă©crits du Messie Promis (as). Il avait un grand amour pour le Saint Coran, on le voyait toujours rĂ©citer le Saint Coran. Il avait mĂ©morisĂ© une grande partie du Saint Coran. Il faisait beaucoup de supplications, il Ă©tait vertueux, hospitalier, honnĂȘte et droit. Il rĂ©citait constamment le Daroud Sharif (priĂšre pour le ProphĂšte). Par ailleurs, il aidait financiĂšrement les autres. Lâun de ses proches non-ahmadis lui a dit : « Si vous abandonnez lâAhmadiyya alors je serais prĂȘt Ă me sacrifier complĂštement pour vous. » Mon pĂšre (le dĂ©funt) lui a rĂ©pondu : « Je nâai aucunement besoin de ton sacrifice, je me suis moi-mĂȘme sacrifiĂ©. Ăcoute-moi, et accepte le Messie Promis (a.s.) qui devait venir, et qui est venu. RĂ©forme-toi donc. » Ce proche ne lâa pas Ă©coutĂ©, et peu Ă peu tous ses proches lâont abandonnĂ©Â ; mais sa relation avec lâAhmadiyya Ă©tait de jour en jour plus solide. QuâAllah le TrĂšs-Haut fasse preuve de pardon et de misĂ©ricorde Ă son Ă©gard, et quâIl Ă©lĂšve son rang.
Le prochain dont je ferai mention est Sahibzada Mahdi Latif, originaire de Maryland, aux Etats-Unis, qui est dĂ©cĂ©dĂ© Ă lâĂąge de 87 ans. Câest Ă Allah que nous appartenons et câest vers Lui que nous retournerons. Sahibzada Mahdi Latif Sahib Ă©tait le petit-fils de Sahibzada Abdul Latif Shahid (r.a.), et le fils de Sahibzada Muhammad Tayyab Latif. Par la grĂące dâAllah le TrĂšs-Haut, Sahibzada Mahdi Latif Sahib faisait partie du systĂšme dâAl-Wassiyyat. Il avait Ă©tudiĂ© les livres du Messie Promis (as) en profondeur. Il offrait rĂ©guliĂšrement les cinq priĂšres quotidiennes ainsi que la priĂšre de Tahajjoud. Il avait un grand amour pour le Califat ; il Ă©tait trĂšs humble et avait une personnalitĂ© simple. Il avait une passion pour la prĂ©dication et conseillait toujours aux autres de prĂȘcher Ă©galement. QuâAllah le TrĂšs-Haut fasse preuve de pardon et de misĂ©ricorde Ă son Ă©gard, et quâIl exalte son rang.
Le prochain dont je ferai mention se nomme Faizan Ahmad Samir, fils de Shahzad Akbar, qui travaille au sein du bureau du SecrĂ©taire PrivĂ© Ă Rabwah. Il est dĂ©cĂ©dĂ© des suites du COVID-19 Ă lâĂąge de 16 ans. Câest Ă Allah que nous appartenons et câest vers Lui que nous retournerons. CâĂ©tait un enfant trĂšs intelligent, calme, gentil et pieux. Il faisait partie du programme Waqf-e-Nau. Il se concentrait sur ses Ă©tudes et ne participait pas aux activitĂ©s inutiles ; il ne faisait mĂȘme pas beaucoup de sport. Il Ă©tait extrĂȘmement sage. En dehors de lâĂ©cole, il passait la plupart de son temps Ă la maison. QuâAllah le TrĂšs-Haut accorde la patience aux parents du dĂ©funt. Son grand-pĂšre maternel, Khawaja Abdul Shakoor, a Ă©galement servi la CommunautĂ© pendant une longue pĂ©riode. QuâAllah fasse preuve de pardon et de misĂ©ricorde Ă son Ă©gard et exalte son rang.
(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend lâentiĂšre responsabilitĂ© de la publication du texte de ce sermon)