Oumar Bin Al Khattab, administrateur hors-pair

09 Juillet 2021

Dans son sermon du 09 juillet 2021, Sa Sainteté le Calife a évoqué les accomplissements majeurs du Calife Oumar (r.a.).

Sermon du vendredi 09 juillet 2021, prononcĂ© par Sa SaintetĂ© le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, Ă  la mosquĂ©e Moubarak, Ă  Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. AprĂšs le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa SaintetĂ© le Calife a dĂ©claré :

J’évoquais, [dans mes prĂ©cĂ©dents sermons], le Calife ‘Oumar (r.a.). L’institution de la Qada (tribunal d’arbitrage) a Ă©tĂ© fondĂ©e par le Calife ‘Oumar (r.a.). Il a Ă©tabli des tribunaux dans toutes les provinces et il a nommĂ© des cadis. Il a aussi Ă©mis des ordres juridiques concernant la Qadha.

Il choisissait des experts en jurisprudence comme cadis. Or, le Calife ‘Oumar (r.a.) ne se contentait pas de cet unique critĂšre : il mettait aussi Ă  l’épreuve ces cadis. Il avait fixĂ© des salaires importants pour les juges afin qu’ils ne soient pas enclins Ă  rendre des verdicts inappropriĂ©s.

Par ailleurs, il nommait des personnes riches et respectĂ©es comme cadis afin qu’elles ne soient pas influencĂ©es au moment de rendre leurs verdicts.

Le Calife ‘Oumar (r.a.) a encouragĂ© les juges Ă  faire preuve d’équitĂ© dans leurs verdicts. Or, il y avait un diffĂ©rend entre lui et Oubayy Ibn Ka’b. Ce dernier a rĂ©fĂ©rĂ© l’affaire au tribunal de Zayd Ibn Thabit. Celui-ci a convoquĂ© le Calife ‘Oumar (r.a.) et Oubayy : et il a fait honneur au Calife ‘Oumar (r.a.). Celui-ci lui a dit : « Ceci est le premier acte injuste que tu as commis ! » En disant cela, le Calife ‘Oumar (r.a.) est parti s’asseoir Ă  cĂŽtĂ© d’Oubay.

C’est-Ă -dire qu’ils Ă©taient tout deux parties prenantes dans l’affaire et devaient ĂȘtre traitĂ©s comme tels et ĂȘtre placĂ©s au mĂȘme endroit, au lieu de confĂ©rer quelque honneur (particulier) Ă  ‘Oumar (r.a.).

Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) Ă©voque en ces termes cet incident : « Il y avait un diffĂ©rend entre ‘Oumar (r.a.), le deuxiĂšme Calife, et Oubayy Ibn Ka’b. L’affaire a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e au cadi. Il a convoquĂ© le Calife ‘Oumar (r.a.) et lorsque celui-ci s’est prĂ©sentĂ©, le cadi lui a laissĂ© sa place. Le Calife ‘Oumar (r.a.) est toutefois parti s’asseoir avec la partie adverse et il a dit au cadi : « Ceci est le premier acte injuste de votre part. Il ne faut pas faire de diffĂ©rence entre la partie adverse et moi. »

Le Calife ‘Oumar (r.a.) a instituĂ© le dĂ©partement de l’Ifta (qui est censĂ© Ă©mettre des dĂ©crets religieux) afin que les gens soient au courant des lois de la charia. Il a nommĂ© certains compagnons comme [muftis] affirmant que personne hormis eux n’auront le droit d’émettre des dĂ©crets religieux. Parmi eux se trouvaient ‘Ali, ‘Outhman, Moua’dh Ibn Jabal, ‘Abdour Rahman Ibn Awf, Oubay Ibn Ka’b, Zayd Ibn Thabit, Abou Hourayrah et Abou al-Darda’.

Le Calife ‘Oumar (r.a.) empĂȘchait toute autre personne d’émettre des fatwas. De temps Ă  autre, le Calife ‘Oumar (r.a.) mettait Ă  l’épreuve ces muftis.

Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) dĂ©clare : « À l’époque du Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) et aprĂšs lui, du temps de ses Califes, tout un chacun n’avait pas le droit d’émettre des verdicts sur des choses ayant trait Ă  la charia. »

Le Calife ‘Oumar (r.a.) Ă©tait si prudent Ă  cet Ă©gard que l’un des compagnons – probablement ‘Abdoullah ibn Mas’oud qui Ă©tait aussi un grand expert en sciences religieuses et un homme respectĂ© – avait Ă©mis un dĂ©cret sur un point et le Calife ‘Oumar (r.a.) en a Ă©tĂ© informĂ©. Il lui a immĂ©diatement demandĂ© de rĂ©pondre s’il Ă©tait un Ă©mir ou si l’émir l’avait nommĂ© pour Ă©dicter des fatwas. En fait, si chacun a le droit d’émettre une fatwa, maints problĂšmes peuvent survenir : de nombreuses fatwas peuvent ĂȘtre une source d’égarement pour les gens car parfois il existe deux fatwas diffĂ©rentes sur une mĂȘme question et les deux sont correctes. La fatwa est Ă©mise en fonction des circonstances. Si les questions sont examinĂ©es en profondeur, on fera preuve d’une certaine flexibilitĂ©. Une fatwa s’appliquera dans un cas et une autre dans un autre cas. Mais cela peut ĂȘtre difficile pour le commun des mortels de saisir comment ces deux fatwas [diffĂ©rentes] sont correctes. Dans ce cas, cela peut ĂȘtre source de mĂ©prise.

Le Calife ‘Oumar est aussi le fondateur du service de police. Il a mis en place un service de police pour maintenir la paix dans le pays. Ce dĂ©partement gĂ©rait les questions ayant trait Ă  la reddition de comptes, Ă  l’ordre public et la surveillance du marchĂ©. C’est-Ă -dire, il s’assurait que les gens respectaient bien les rĂšgles mises en Ɠuvre ou non. Il s’assurait en outre que l’on respectait bien les droits de celui qui Ă©tait lĂ©sĂ©. Ce dĂ©partement gĂ©rait ces affaires administratives, tant que l’affaire n’était pas prĂ©sentĂ©e au juge.

Il Ă©tait habilitĂ© Ă  contrĂŽler le marchĂ© et l’ordre public. Le Calife ‘Oumar avait Ă©galement construit des prisons. Avant cela, les prisons Ă©taient inexistantes. Les criminels Ă©taient sĂ©vĂšrement punis.

Il a mis en place le Bayt al-Mal (la trĂ©sorerie). Jadis, toute richesse reçue avant le califat d’Oumar Ă©tait immĂ©diatement distribuĂ©e.

À l’époque du Calife Abu Bakr, une maison avait en fait Ă©tĂ© achetĂ©e et dĂ©diĂ©e au Bayt al-Mal, mais elle restait fermĂ©e car tout bien reçu Ă©tait immĂ©diatement distribuĂ©. On a reçu la somme de 500 000 du BahreĂŻn en l’an 15 de l’HĂ©gire. Le Calife ‘Oumar (r.a.) a demandĂ© conseil aux Compagnons : que faire avec ce montant ? Selon un point de vue [il faudrait suivre la pratique] des sultans de la Syrie qui avaient un dĂ©partement du trĂ©sor. Le Calife ‘Oumar (r.a.) a apprĂ©ciĂ© ce point de vue et a fondĂ© le dĂ©partement du trĂ©sor Ă  MĂ©dine. ‘Abdullah Ibn Arqam a Ă©tĂ© nommĂ© responsable de la trĂ©sorerie. Plus tard, des trĂ©soreries ont Ă©tĂ© Ă©tablies dans les capitales de toutes les provinces.

‘Oumar (r.a.) Ă©tait Ă©conome dans la construction des bĂątiments : mais il Ă©rigeait des bĂątiments solides et magnifiques pour le trĂ©sor. Plus tard, des gardes ont Ă©galement Ă©tĂ© affectĂ©s Ă  la surveillance de la trĂ©sorerie. ‘Oumar (r.a.) lui aussi assurait la protection des biens du trĂ©sor.

Selon un rĂ©cit, l’esclave affranchi d’Outhman Ibn ‘Affan raconte : « J’étais avec ‘Outhman dans la rĂ©gion d’Aliya avec son bĂ©tail par un jour de chaleur torride. Aliya est une vallĂ©e situĂ©e entre 6 et 12 kilomĂštres de MĂ©dine dans la direction du Nejd. ‘Outhman (r.a.) a vu un homme conduire deux jeunes chameaux. Le sol Ă©tait trĂšs chaud. ‘Outhman a demandé : « Qu’est-il arrivĂ© Ă  cet homme ? Cela aurait Ă©tĂ© mieux pour lui s’il Ă©tait restĂ© Ă  MĂ©dine et qu’il fĂ»t sorti aprĂšs que le temps se fĂ»t rafraĂźchi. » Quand l’homme s’est approchĂ©, ‘Outhman a dit Ă  son serviteur : « Vas-voir qui c’est. » J’ai rĂ©pondu qu’il s’agissait d’un homme enveloppĂ© d’un manteau et conduisant deux jeunes chameaux. Quand l’homme s’est approchĂ© et ‘Outhman a dit : « Vas-voir qui c’est. » J’ai vu qu’il s’agissait du Calife ‘Oumar Ibn al-Khattab. Je me suis exclamé : « C’est l’Emir des Croyants ! » ‘Outhman s’est levĂ© et a sorti sa tĂȘte de la porte, mais Ă©tant donnĂ© qu’un vent chaud a soufflĂ©, il a rĂ©tractĂ© sa tĂȘte Ă  l’intĂ©rieur et s’est immĂ©diatement tournĂ© Ă  nouveau vers le Calife ‘Oumar (r.a.) et lui a dit : « Quelle contrainte vous a poussĂ© Ă  sortir de votre maison par cette chaleur ? » ‘Oumar (r.a.) a dĂ©claré : « Ces deux chameaux offerts en aumĂŽne Ă©taient restĂ©s en arriĂšre. Tous les autres chameaux ont Ă©tĂ© emportĂ©s : j’ai voulu les emmener au pĂąturage et j’ai eu peur qu’on les perde et qu’Allah m’interroge Ă  leur sujet. »

‘Outhman (r.a.) a dit : « Ô Emir des Croyants ! Venez Ă  l’ombre et buvez un peu d’eau : nous sommes lĂ  Ă  votre service. Nous allons faire le nĂ©cessaire pour renvoyer ces chameaux. » Le Calife ‘Oumar (r.a.) a dĂ©claré : « Retournez Ă  votre ombre. Allez-vous asseoir dans l’ombre. » L’esclave affranchi d’Outhman a dĂ©claré : « Nous sommes lĂ  Ă  votre service. » Sur ce, ‘Oumar (r.a.) a dĂ©claré : « Retournez sous votre ombre. » Puis ‘Oumar (r.a.) est parti. ‘Outhman (r.a.) a dĂ©claré : « Quiconque veut voir Al-Qawiyy Al-AmĂźn, c’est-Ă -dire celui qui est fort et digne de confiance, qu’il regarde cette personne. »

Selon un autre rĂ©cit, ‘Oumar ibn Nafi’relate qu’Abou Bakr ‘Isa avait l’habitude de dire : « Je suis venu vers ‘Oumar Ibn al-Khattab (r.a.), ‘Outhman Ibn Affan et ‘Ali Ibn Abi Talib au moment de la distribution de l’aumĂŽne. ‘Outhman (r.a.) Ă©tait assis Ă  l’ombre et ‘Ali se tenait Ă  cĂŽtĂ© de lui et lui rĂ©pĂ©tait ce qu’Oumar (r.a.) lui disait. ‘Oumar (r.a.) se tenait au soleil malgrĂ© la chaleur torride et il portait deux draps noirs : l’un comme pagne et l’autre sur la tĂȘte. Il inspectait les chameaux offerts en aumĂŽne et il consignait les couleurs des chameaux et leurs Ăąges. ‘Ali a demandĂ© Ă  Outhman (r.a.) : « As-tu lu dans le Livre d’Allah la parole de la fille de Chou’aib :

Ű„ÙÙ†Ù‘ÙŽ ŰźÙŽÙŠÙ’Ű±ÙŽ مَنِ Ű§ŰłÙ’ŰȘÙŽŰŁÙ’ŰŹÙŽŰ±Ù’ŰȘَ Ű§Ù„Ù’Ù‚ÙŽÙˆÙÙŠÙ‘Ù Ű§Ù„Ù’ŰŁÙŽÙ…ÙÙŠÙ†Ù

Il est préférable que tu embauches celui qui est fort et digne de confiance. »

Ensuite, ‘Ali a dĂ©signĂ© ‘Oumar (r.a.) et a dit qu’il s’agissait du mĂȘme Al-Qawiyy Al-AmĂźn.

Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) mentionne cet incident concernant ‘Oumar (r.a.). ‘Outhman (r.a.) relate : « J’étais assis dans mon abri par un temps si chaud que je n’ai mĂȘme pas osĂ© ouvrir la porte. Mon domestique m’a dit qu’il y avait une personne qui marchait dehors sous le soleil brĂ»lant. Quand j’ai Ă©cartĂ© le voile, j’ai vu un homme dont le visage Ă©tait brĂ»lĂ© par la chaleur. Je lui ai rĂ©pondu qu’il s’agissait peut-ĂȘtre d’un voyageur. Mais il n’a pas fallu longtemps avant que l’homme ne s’approche de mon abri et j’ai vu qu’il s’agissait du Calife ‘Oumar (r.a.). En le voyant, je suis sorti tout paniquĂ© et je lui ai demandé : « OĂč partez-vous par cette chaleur torride ? » ‘Oumar (r.a.) a rĂ©pondu : « Un chameau du Bayt al-Mal a Ă©tĂ© perdu et j’étais sorti Ă  sa recherche. »

Il y a aussi un incident sur la perte d’un chameau qui a Ă©tĂ© mentionnĂ© une fois auparavant.

‘Oumar (r.a.) distribuait les biens du Bayt al-Mal, quand une de ses filles est venue et en a pris un dirham. ‘Oumar (r.a.) s’est levĂ© pour le lui reprendre. Son vĂȘtement s’est abaissĂ© d’une de ses Ă©paules et la fille a couru vers sa famille en pleurant avec le dirham dans sa bouche. ‘Oumar (r.a.) a mis son doigt dans sa bouche et en a extirpĂ© le dirham avant de le remettre Ă  la trĂ©sorerie ; puis, il a dit : « O gens ! ‘Oumar (r.a.) et sa famille – qu’ils soient proches ou Ă©loignĂ©s – ont le mĂȘme droit que les musulmans ordinaires. »

Ils n’ont pas plus de droits que les autres musulmans.

Selon un autre rĂ©cit, Abou Mousa balayait une fois la trĂ©sorerie lorsqu’il est tombĂ© sur un dirham. L’un des enfants en bas Ăąge d’Oumar (r.a.) passait par lĂ  et il le lui a offert. Quand ‘Oumar a vu le dirham dans la main de l’enfant, il l’a questionnĂ© Ă  ce sujet. L’enfant a dit : « C’est Abou Mousa qui me l’a offert. » AprĂšs avoir dĂ©couvert que le dirham appartenait au Bayt al-Mal (trĂ©sor), le Calife ‘Oumar a dĂ©claré : « O Abou Mousa (r.a.), n’as-tu trouvĂ© personne parmi les habitants de MĂ©dine plus dans le besoin que la maison d’Oumar ? DĂ©sires-tu qu’il n’y ait aucun individu au sein de la Oummah de Muhammad (sa) qui ne nous demande rĂ©paration pour ce tort ? »

Puis il a retourné ce dirham à la trésorerie.

‘Oumar (r.a.) a beaucoup fait dans le domaine du bien-ĂȘtre social et de la population. Il a fait creuser des canaux pour amĂ©liorer l’agriculture et fournir de l’eau Ă  la population. Voici une liste de ces canaux.

Le canal d’Abou Mousa d’une longueur de 14 kilomùtres relie le fleuve Tigre à la ville de Bassora.

Le canal de Maqil est également relié au Tigre.

Le canal de l’Emir des Croyants. Le Nil Ă©tait reliĂ© Ă  la mer Rouge par ordre du Calife ‘Oumar (r.a.). Lorsque la famine a sĂ©vi en l’an 18 de l’HĂ©gire, le Calife ‘Oumar (r.a.) a Ă©crit une lettre Ă  ‘Amr Ibn ‘Âs pour obtenir de l’aide. La distance Ă©tait si longue que l’aide a tardĂ©. ‘Oumar (r.a.) a appelĂ© ‘Amr et a dit que si le Nil Ă©tait reliĂ© Ă  la mer, il n’y aurait jamais de famine en Arabie. ‘Amr, qui Ă©tait le gouverneur [de l’Égypte] est rentrĂ© et il a construit un canal de Fustat Ă  la mer Rouge : les navires pouvaient atteindre le port de Jeddah de MĂ©dine. Le canal mesurait 46 kilomĂštres de long et a Ă©tĂ© achevĂ© en six mois.

‘Amr ibn Âs avait l’intention de relier la mer MĂ©diterranĂ©e et la mer Rouge et voulait construire un canal de Farma oĂč il y avait une distance de 112 kilomĂštres entre la mer Rouge et la mer MĂ©diterranĂ©e. Farma est une ville cĂŽtiĂšre Ă  la pĂ©riphĂ©rie de l’Égypte mais ‘Oumar (r.a.) n’a pas acceptĂ©, de peur que les Grecs ne pillent les pĂšlerins venus accomplir le Hajj. Si ‘Amr Ibn Al-‘Âs en avait eu la permission, ce seraient les Arabes qui auraient fondĂ© le canal de Suez, qui a Ă©tĂ© construit bien plus tard.

Voici les dĂ©tails sur diverses constructions. ‘Oumar (r.a.) a construit divers bĂątiments pour le confort de la population, notamment des mosquĂ©es, des tribunaux, des casernes militaires, des camps, divers bureaux, des routes, des ponts, des maisons d’hĂŽtes, des auberges, etc. Il a construit des fontaines et des auberges Ă  chaque Ă©tape entre MĂ©dine et La Mecque.

Il a mis en place des postes de sĂ©curitĂ©. Il a fait assurer la sĂ©curitĂ© et fait construire des hĂŽtels et des auberges pour les voyageurs. ‘Oumar (r.a.) a fondĂ© de nombreuses nouvelles villes au cours de son califat.

Quand il les a peuplĂ©s, il a pris en considĂ©ration leur dĂ©fense et les avantages Ă©conomiques. L’emplacement de ces villes indique la perspicacitĂ© militaire et politique d’Oumar (r.a.) et sa connaissance des principes de l’urbanisme. Ces villes ont bĂ©nĂ©ficiĂ© Ă  la fois dans des situations de guerre et de paix. ‘Oumar (r.a.) tentait de peupler les villes gisant sur la frontiĂšre entre l’Arabie et les contrĂ©es non-Arabes afin de prĂ©munir toute attaque soudaine. Ces villes seraient situĂ©es d’une maniĂšre qui convenait aux Arabes. D’une part ces villes se trouvaient sur les terres d’Arabie qui servait de pĂąturage et de l’autre cĂŽtĂ© se trouvaient les terres luxuriantes des terres non arabes d’oĂč les fruits, les cĂ©rĂ©ales et autres produits de base Ă©taient disponibles. C’est-Ă -dire que l’agriculture Ă©tait pratiquĂ©e de l’autre cĂŽtĂ©. L’emplacement de ces villes Ă©tait tel qu’il n’y avait aucune barriĂšre fluviale ou maritime entre elles. ‘Oumar (r.a.) a fondĂ© les villes de Bassora, Koufa, Fustat et d’autres citĂ©s. ‘Oumar (r.a.) a installĂ© ces villes sur une base solide et correcte. Leurs routes et leurs sentiers Ă©taient larges et bien planifiĂ©s. Cela dĂ©montre qu’il Ă©tait un expert unique dans ce domaine.

De mĂȘme, il a fondĂ© l’institution des forces armĂ©es. ‘Oumar (r.a.) a en effet organisĂ© l’armĂ©e rĂ©guliĂšre. Il a crĂ©Ă© des registres de l’armĂ©e selon le grade et fixĂ© les salaires. Il a rĂ©parti l’armĂ©e en deux divisions : une pour le combat rĂ©gulier et l’autre pour les volontaires, qui Ă©taient mobilisĂ©s en cas de nĂ©cessitĂ©.

‘Oumar (r.a.) Ă©tait trĂšs vigilant quant Ă  la formation de l’armĂ©e. Il avait Ă©mis des ordres trĂšs stricts qu’aucun soldat ne serait autorisĂ© Ă  s’engager dans l’agriculture ou le commerce dans les pays conquis. Aucun soldat ne commercerait ni ne cultiverait la terre dans les zones qui seraient conquises, car il craignait que cela n’affectĂąt leur esprit militaire.

De nos jours, mĂȘme dans les pays musulmans, les militaires font du commerce. On dit Ă  propos des militaires d’un certain pays, qu’autrefois, ils se concentraient sur leur domaine d’expertise lorsqu’ils recevaient des commissions. Mais maintenant, Ă  peine qu’un officier a reçu sa commission, il se met Ă  vĂ©rifier oĂč se trouve un nouveau dĂ©veloppement [foncier] ou de nouveaux logements Ă  l’intĂ©rieur de ce qu’on appelle la « Defence Colony » afin de s’en assurer un pour sa personne. C’est pour cette raison que leurs compĂ©tences militaires sont en dĂ©clin.

Lors de l’attaque de pays aux climats plus chauds et plus froids, le Calife ‘Oumar (r.a.) prenait en compte le climat afin d’assurer la bonne santĂ© des soldats et d’éviter que leur Ă©tat de santĂ© ne fĂ»t affectĂ©.

Il avait donnĂ© des instructions strictes que tous les soldats devaient apprendre la nage, le tir Ă  l’arc et la marche pieds nus. Tous les quatre mois, les soldats Ă©taient autorisĂ©s Ă  rentrer chez eux pour rendre visite Ă  leur famille. Pour endurcir les soldats, il a Ă©tĂ© ordonnĂ© que les soldats ne montent pas Ă  cheval en plaçant le pied dans l’étrier, mais qu’ils devaient sauter directement sur la monture. Ils ne devaient pas porter des vĂȘtements doux, ils devaient Ă©viter le soleil et ne prendre des bains que dans des hammams. Sinon, ils risquaient de s’habituer au confort.

‘Oumar (r.a.) avait l’habitude d’envoyer des troupes dans des espaces verts et luxuriants au printemps. Il prenait en compte le climat lors de la construction des casernes et des cantonnements militaires.

Il envoyait les troupes dans les espaces verts pour qu’ils puissent rester en bonne santĂ© dans l’air frais. C’est ainsi que le climat a Ă©tĂ© pris en compte et des camps militaires ont Ă©tĂ© installĂ©s dans toutes les provinces.

Une base militaire a Ă©tĂ© Ă©tablie dans toutes les zones principales telles que MĂ©dine, Koufa, Bassora, Mossoul, Fustat, Damas, Homs, la Jordanie et la Palestine : l’armĂ©e Ă©tait toujours stationnĂ©e lĂ -bas. Les soldats Ă©taient dĂ©mobilisĂ©s tous les quatre mois. Ces bases militaires contenaient en tout temps 4000 chevaux qui y Ă©taient pris en charge.

Sur les cuisses des chevaux Ă©tait inscrit Jaych FĂź SabĂźlillĂąh : l’armĂ©e dĂ©diĂ©e Ă  Allah. Au cours du califat d’Oumar (r.a.), l’armĂ©e islamique a dĂ©veloppĂ© de nouveaux Ă©quipements, notamment des armes anti-forteresse, des catapultes et des Dababas. Dababa fait rĂ©fĂ©rence Ă  un genre de bĂ©lier utilisĂ© pour briser et dĂ©truire les forteresses ennemies. Les hommes s’asseyaient Ă  l’intĂ©rieur et faisaient des trous dans les murs de la forteresse pour les dĂ©molir.

Sous le gouvernement islamique, les non-musulmans occupaient aussi des postes Ă©levĂ©s. En effet, ce n’était pas seulement les musulmans qui occupaient des fonctions importantes : les non-musulmans et les non-Arabes en occupaient eux aussi.

Le Mouslih Maw’oud (r.a.) dĂ©clare : « MĂȘme Ă  l’époque des Califes du Saint ProphĂšte (sws), ces droits Ă©taient reconnus, en dĂ©pit du fait toutes les nations ne se fussent pas installĂ©es pacifiquement dans l’empire.

Le ‘Allama Chibli explique que le Calife ‘Oumar avait Ă©largi le dĂ©partement de la guerre, mais n’avait imposĂ© aucune restriction sur la religion ou la nationalitĂ© [de ses officiers]. L’armĂ©e des volontaires se composait de milliers de Majousis ou d’adorateurs du feu et du soleil : c’étaient des gens qui ne croyaient pas en Dieu. Ils recevaient le mĂȘme salaire que les musulmans. On trouve Ă©galement ces Majousis dans l’administration militaire.

De mĂȘme, il Ă©crit que les guerriers grecs et romains Ă©taient eux aussi enrĂŽlĂ©s dans l’armĂ©e. Lors de la conquĂȘte de l’Égypte, cinq cents d’entre eux ont combattu du cĂŽtĂ© des musulmans. »

Ces jours-ci, au Pakistan on dit qu’il faut expulser tous les ahmadis de l’armĂ©e car ils occupent des postes sensibles. Or l’histoire dĂ©montre que les plus grands sacrifices ont Ă©tĂ© consentis par les officiers ahmadis pour le Pakistan. Ce sont lĂ  les actions des adversaires de la communautĂ© Ahmadiyya.

Lorsque ‘Amr Ibn ‘Âs s’est installĂ© Ă  Fustat, il a divisĂ© la ville en quartiers. En passant, les Juifs Ă©taient aussi inclus dans ce traitement Ă©quitable : lors de la conquĂȘte de l’Égypte, un millier d’entre eux ont rejoint l’armĂ©e islamique.

Selon l’histoire, des officiers non-arabes ont Ă©galement Ă©tĂ© nommĂ©s. À l’époque d’Oumar (r.a.), des Persans ont notamment Ă©tĂ© nommĂ©s officiers de l’armĂ©e. Les noms de certains d’entre eux ont Ă©tĂ© prĂ©servĂ©s dans l’histoire. Le ‘Allama Chibli a citĂ© les noms de six officiers : Siah Khosrow, Chahryar, Chirviya, Chahrviya et Afrodine. Ces officiers recevaient au mĂȘme titre leurs salaires du TrĂ©sor public et figuraient sur la masse salariale rĂ©guliĂšre.

AprĂšs les quatre Califes, l’histoire dĂ©montre que Mou’awiya avait choisi un chrĂ©tien nommĂ© Ibn Asal comme ministre des Finances.

Selon les explications qui sont fournis ici, dans son Tafsir Kabir, le Mouslih Maw’oud (r.a.) a citĂ© le nom d’Afrodin, tel que je l’ai mentionnĂ© dont j’ai lu. L’ouvrage Al-Farouq évoque le mĂȘme nom avec une diffĂ©rence de prononciation notamment Afrodhin, avec la lettre dhĂąl au lieu de dĂąl.

J’ai prĂ©sentĂ© cette diffĂ©rence de prononciation pour qu’il n’y ait pas de dĂ©bats Ă  ce propos.

De mĂȘme, en termes de contrĂŽle du marchĂ© et de contrĂŽle des prix, ‘Oumar – et l’islam – ont interdit de baisser le prix de maniĂšre dĂ©raisonnable. Hazrat Mouslih Maw’oud explique concernant l’interdiction de baisser le prix des articles :

« L’islam interdit Ă©galement d’abaisser de maniĂšre dĂ©raisonnable les prix des denrĂ©es. Baisser le prix est un moyen illicite de faire des profits, car le commerçant puissant oblige les commerçants plus faibles Ă  vendre leurs marchandises Ă  un prix infĂ©rieur et parvient Ă  les mettre en faillite. Il existe un incident [de cette nature] de l’époque du Calife ‘Oumar (r.a.). Alors qu’il visitait les marchĂ©s, il a vu un commerçant Ă©tranger vendre des raisins secs Ă  un prix plus bas que les commerçants de MĂ©dine ne pouvaient les vendre. Il lui a ordonnĂ© de retirer ses marchandises du marchĂ© ou de les vendre au mĂȘme prix que les marchands de MĂ©dine.

Les marchands de MĂ©dine ne pratiquaient pas des prix Ă©levĂ©s, mais leurs prix Ă©taient raisonnables. Le Calife lui a donc demandĂ© de vendre ses denrĂ©es au mĂȘme prix. Lorsqu’on lui en a demandĂ© la raison, il a rĂ©pondu que s’il Ă©tait autorisĂ© Ă  vendre Ă  ce prix, les marchands de MĂ©dine qui vendaient Ă  un prix raisonnable feraient faillite. Il n’y pas de doute que certains des Compagnons se sont opposĂ©s Ă  cet acte d’Oumar (r.a.) en lui prĂ©sentant la parole du Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) qui demandait de ne pas interfĂ©rer dans le flux du marchĂ©. Mais leur objection n’était pas valable car ne pas interfĂ©rer signifie ne pas interfĂ©rer dans le principe d’offre et de demande : pareille action est en effet nuisible, et l’État doit l’éviter. Le marchĂ© doit s’ajuster automatiquement, grĂące Ă  l’offre et Ă  la demande, sinon cela ne profitera pas aux gens et les commerçants seront ruinĂ©s.

Le contrĂŽle des prix par l’État est lĂ©gitime.

Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) explique : « Parmi les droits civils il y a celui de n’avoir aucune perturbation dans le commerce. Nous constatons que l’islam n’a pas non plus ignorĂ© ce droit. Par consĂ©quent, l’islam interdit d’augmenter les prix et de conclure des accords coĂ»teux, tout comme il interdit de baisser les prix afin de nuire aux autres et de les pousser Ă  la faillite. Il est Ă©galement interdit de facturer Ă  bas prix. Une fois Ă  MĂ©dine, un homme vendait du raisin Ă  un prix auquel les autres commerçants ne pouvaient pas vendre. Lorsqu’Oumar (r.a.) est passĂ©, il a rĂ©primandĂ© l’homme car cela nuirait au reste des commerçants. Le but de l’islam Ă©tait d’empĂȘcher les prix exorbitants et la baisse des prix jusqu’au seuil du dĂ©raisonnable afin que ni les commerçants ni le public ne soient lĂ©sĂ©s.

Le Calife ‘Oumar (r.a.) a considĂ©rablement dĂ©veloppĂ© le systĂšme de l’éducation. Il a Ă©tabli des madrassas dans tous les pays oĂč le Coran, les Hadiths et le Fiqh (la jurisprudence) Ă©taient enseignĂ©s. Les Ă©rudits parmi les grands compagnons Ă©taient affectĂ©s Ă  l’éducation et Ă  la formation. Les salaires des enseignants Ă©taient Ă©galement fixĂ©s.

Un rĂ©cit du Sahih Al-Boukhari explique comment le calendrier de l’HĂ©gire a Ă©tĂ© adoptĂ©. Sahl ibn Sa’d a dĂ©clarĂ© que les Compagnons n’ont pas le fixĂ© la premiĂšre date du calendrier [islamique] Ă  partir de la premiĂšre rĂ©vĂ©lation reçue par le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.), ni Ă  partir de la date de sa mort, mais avec son arrivĂ©e Ă  MĂ©dine, c’est-Ă -dire avec l’HĂ©gire. Le ‘Allama Ibn Hajar Al-‘Asqalani, commentateur du Boukhari, explique que selon l’Imam Al-Souhayli, les Sahaba ont marquĂ© le dĂ©but du calendrier de l’HĂ©gire en se basant sur les paroles d’Allah Tout-Puissant :


Ù„ÙŽÙ…ÙŽŰłÙ’ŰŹÙŰŻÙŒ ŰŁÙŰłÙ‘ÙŰłÙŽ Űčَلَى Ű§Ù„ŰȘَّقْوَى مِنْ ŰŁÙŽÙˆÙ‘ÙŽÙ„Ù يَوْمٍ

Le premier jour ici fait rĂ©fĂ©rence au jour oĂč le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) et ses compagnons sont entrĂ©s Ă  MĂ©dine. Dieu sait le mieux.

Divers rĂ©cits expliquent pourquoi le calendrier de l’HĂ©gire Ă©tait nĂ©cessaire. Mousa Abou Mousa a Ă©crit Ă  ‘Oumar (r.a.) que les lettres qu’il leur envoyait n’étaient pas datĂ©es. ‘Oumar (r.a.) a rassemblĂ© les gens pour obtenir des conseils. Le ‘Allama Ibn Hajar dit que Boukhari dans son Kitab al-Adab et Hakim prĂ©sentent un rĂ©cit de Ma’moun Ibn Mahran qu’un chĂšque qui Ă©tait valable pour Cha’ban a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© au Calife ‘Oumar (r.a.). Il a demandé : « Quel Cha’ban ? Celui qui est passĂ©, celui que nous traversons ou le Cha’ban qui viendra ? » Il a dit : « Fixez un calendrier connu de tout le monde. »

Ibn Sirin raconte qu’un homme est venu du YĂ©men et qu’il a dit que [ses habitants] utilisaient un calendrier et qu’ils y consignaient l’annĂ©e et la date. Le Calife ‘Oumar (r.a.) a dĂ©claré : « C’est une trĂšs bonne mĂ©thode. Consignez vous aussi les dates. »

Qui a lancĂ© le calendrier Hijri ? Il existe diffĂ©rentes opinions Ă  ce sujet. Selon l’un des rĂ©cits, c’est le Saint ProphĂšte (s.a.w.) qui a ordonnĂ© de noter les dates et ceci a commencĂ© Ă  partir du mois de Rabi’al-Awwal.

Dans son livre Al-‘Aqil, Hakim rapporte qu’Ibn Chahab Al-Zouhri a dĂ©claré : « Lorsque le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) est venu Ă  MĂ©dine, il a demandĂ© de consigner les dates. Cette datation a dĂ©butĂ© Ă  partir du mois de Rabi’al-Awwal.

Le ‘Allama Ibn Hajar dĂ©clare que ce rĂ©cit est Moudal : c’est-Ă -dire qu’il manque deux narrateurs consĂ©cutifs ou plus dans la chaĂźne de transmission.

Selon un autre rĂ©cit, le dĂ©but du calendrier date du jour oĂč le Saint ProphĂšte (s.a.w.) a migrĂ© vers MĂ©dine. Cependant, le rĂ©cit le plus connu est contraire Ă  ces narrations susmentionnĂ©es et dĂ©clare que le calendrier de l’hĂ©gire a Ă©tĂ© lancĂ© Ă  l’époque d’Oumar (r.a.).

Muhammad ibn Yusuf Al-Sahli, l’auteur de Souboul Al-Houda Wa Al-Rachad Fi Sirat Khair il-‘Ibad, relate qu’Ibn Salah a dit qu’il a vu le livre d’Abou Tahir Mahmach intitulé Al-Chourout que le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) lui a demandĂ© de consigner une date. En Ă©crivant une lettre aux chrĂ©tiens de Najran, il a dit Ă  ‘Ali : « Écris-y Bikhams min Al-Hijrah. C’est la cinquiĂšme annĂ©e aprĂšs la migration. »

Ainsi, Ă  la lumiĂšre de ce rĂ©cit, c’est le Saint ProphĂšte (s.a.w.) qui a Ă©tĂ© le premier Ă  noter les dates et ‘Oumar (r.a.) a suivi cette pratique.

Selon un autre rĂ©cit, c’est Ya’la Ibn Oumayyah, du YĂ©men, qui a commencĂ© Ă  Ă©crire les dates. L’imam Ahmad a relatĂ© cela, mais la chaĂźne des narrateurs est rompue entre ‘Amr et Ya’la. Selon le troisiĂšme rĂ©cit, plus connu, le calendrier hĂ©girien a commencĂ© Ă  l’époque du califat d’Oumar (r.a.).

D’autres dĂ©tails sont mentionnĂ©s sur la raison pour laquelle le calendrier de l’HĂ©gire a commencĂ© Ă  partir de l’annĂ©e de la migration. Lorsque ‘Oumar (r.a.) a demandĂ© une consultation concernant la formation d’un calendrier annuel, l’une des suggestions Ă©tait qu’il devrait commencer Ă  partir de l’annĂ©e de la naissance du Saint ProphĂšte (s.a.w.). Une autre suggestion Ă©tait que cela devrait commencer Ă  partir de l’annĂ©e oĂč il a Ă©tĂ© commissionnĂ© en tant que prophĂšte.

Et la troisiĂšme suggestion Ă©tait que cela devrait commencer Ă  partir de l’annĂ©e oĂč le Saint ProphĂšte (s.a.w.) est dĂ©cĂ©dĂ©. La quatriĂšme suggestion Ă©tait qu’il devrait commencer Ă  partir de l’annĂ©e oĂč le Saint ProphĂšte (s.a.w.) a migrĂ© (Ă  MĂ©dine). Il a finalement Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de commencer Ă  partir de l’annĂ©e de la migration car il y avait une divergence d’opinion concernant l’annĂ©e exacte de la naissance du Saint ProphĂšte (s.a.w.) et l’annĂ©e oĂč il a Ă©tĂ© nommĂ© prophĂšte. Ils n’ont pas choisi l’annĂ©e oĂč le Saint ProphĂšte (s.a.w.) est dĂ©cĂ©dĂ© parce qu’elle Ă©tait la cause du chagrin et de la tristesse pour les musulmans. Ainsi, les compagnons ont tous acceptĂ© de marquer le dĂ©but du calendrier par l’annĂ©e de la migration.

Les compagnons ont commencĂ© l’annĂ©e Ă  partir du mois de Mouharram au lieu de Rabi’al-Awwal parce que le Saint ProphĂšte (s.a.w.) avait dĂ©cidĂ© de migrer au cours du mois de Mouharram. La deuxiĂšme bai’ah d’Aqabah avait eu lieu au mois de Dhoul Hijjah et ceci a finalement conduit Ă  la migration. Ainsi, Mouharram Ă©tait le premier mois lunaire aprĂšs la deuxiĂšme bai’ah d’Aqabah et que le Saint ProphĂšte (s.a.w.) ait dĂ©cidĂ© de migrer. Il Ă©tait donc plus appropriĂ© de commencer l’annĂ©e avec le mois de Mouharram.

Le ‘Allama Ibn Hajar dĂ©clare que ceci Ă©tait l’argument le plus fort Ă  ses yeux : de commencer le calendrier islamique Ă  partir du mois de Mouharram.

Il existe diffĂ©rentes opinions concernant la date oĂč le Saint ProphĂšte (s.a.w.) est arrivĂ© Ă  MĂ©dine. Le Saint ProphĂšte (s.a.w.) s’est arrĂȘtĂ© Ă  diffĂ©rents endroits sur le chemin et est arrivĂ© prĂšs de MĂ©dine Ă  la date du 12 Rabi’al-Awwal au cours de l’annĂ©e 14 al-Nabawiyy soit le 20 septembre 622.

Selon certains historiens, le Saint ProphĂšte (s.a.w.) est arrivĂ© Ă  MĂ©dine le 8 Rabi’al-Awwal et certains dĂ©clarent que le Saint ProphĂšte (s.a.w.) s’était mis en route au cours du mois de Safar ou du mois de Rabi’al-Awwal. Le Saint ProphĂšte (s.a.w.) aurait quittĂ© La Mecque le premier Rabi’al-Awwal et est arrivĂ© Ă  MĂ©dine le 12 Rabi’al-Awwal. Il existe Ă©galement divers rĂ©cits concernant le moment oĂč le calendrier de l’HĂ©gire a Ă©tĂ© Ă©tabli.

Selon certains, c’était en l’an 16 de l’HĂ©gire mais on trouve aussi mention de l’an 17 de l’HĂ©gire, l’an 18 de l’HĂ©gire et l’an 21 de l’HĂ©gire. En tout cas, la plupart des chroniqueurs s’accordent Ă  dire que le calendrier a Ă©tĂ© Ă©tabli Ă  l’époque d’Oumar (r.a.).

Selon la plupart des historiens, ‘Abdul Malik Ibn Marwan a introduit la premiĂšre piĂšce islamique. Certains historiens de MĂ©dine ont dĂ©clarĂ© que les premiĂšres piĂšces de monnaie islamiques ont Ă©tĂ© introduites Ă  l’époque d’Oumar (r.a.). Les mots « Toutes les louanges appartiennent Ă  Allah » Ă©taient inscrits sur celles-ci et d’autres arboraient « Muhammad (s.a.w.), le Messager d’Allah » et « Il n’y a personne digne d’adoration sauf Allah, l’Unique ». Mais il n’a pas complĂštement rejetĂ© les piĂšces utilisĂ©es Ă  l’époque des souverains perses sassanides.

Selon une recherche, les premiĂšres piĂšces islamiques ont Ă©tĂ© introduites en l’an 17 de l’HĂ©gire Ă  Damas Ă  l’époque d’Oumar (r.a.), mais sur celles-ci figuraient l’image des rois byzantins et une inscription latine. Selon un autre rĂ©cit, c’est en l’an 28 de l’HĂ©gire Ă  l’époque d’Outhman (r.a.) qu’une piĂšce entiĂšrement islamique a Ă©tĂ© utilisĂ©e. Initialement, sur les territoires perses, les piĂšces d’origine persane Ă©taient utilisĂ©es ; elles portaient l’effigie des rois perses, mais les mots « Au nom d’Allah » y seraient ajoutĂ©s en Ă©criture coufique.

Voici la liste des projets lancĂ©s par ‘Oumar (r.a.) qui sont connus (en ourdou) sous le nom de AwwaliyyĂąt-e-Farooqi. Le ‘Allamah Chibli al-Nou’mani Ă©crit dans son livre, Al-Farooq, que les divers projets lancĂ©s pour la premiĂšre fois par le Calife ‘Oumar (r.a.) ont tous Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ©s par les historiens et sont connus sous le nom de « AwwaliyyĂąt », c’est-Ă -dire qu’ils ont Ă©tĂ© initiĂ©s par ‘Oumar (r.a.). Ils sont les suivants :

  1. ‘Oumar (r.a.) a Ă©tabli le Bayt al-Mal (trĂ©sorerie).
  2. Il a créé des tribunaux et nommé des juges.
  3. Il a Ă©tabli le systĂšme d’enregistrement des dates et des annĂ©es qui continue jusqu’à aujourd’hui.
  4. Il a attribuĂ© le titre d’Amir-ul-Mou’minĂźn (chef des fidĂšles) au Calife de l’époque.
  5. Il a crĂ©Ă© un dĂ©partement officiel pour l’armĂ©e.
  6. Il a fixé les salaires des volontaires.
  7. Il a établi un département officiel pour le Trésor.
  8. Il a Ă©tabli un systĂšme de mesures et d’arpentage des terres.
  9. Il a effectué un recensement.
  10. Il a commencé le systÚme de canaux.
  11. Il a fondé les différentes villes telles que Koufa, Basra, Gizeh, Foustat, Mossoul, etc.
  12. Il a divisé les terres conquises en différentes provinces.
  13. Il a instaurĂ© le systĂšme de l’Ouchour, un impĂŽt au taux de 1/10e. L’Ouchour a Ă©tĂ© lancĂ© par ‘Oumar (r.a.). Lorsque les musulmans se rendaient sur des terres non musulmanes pour le commerce, ils devaient payer une taxe au taux de 1/10e pour leurs transactions. Abou Mousa Al-Ach’ari (r.a.) a informĂ© ‘Oumar (r.a.) Ă  ce propos et ce dernier a ordonnĂ© que les commerçants Ă©trangers qui viendraient sur les terres musulmanes devraient Ă©galement ĂȘtre taxĂ©s au taux de 1/10e.
  14. Un impÎt était fixé sur tout ce qui était produit des riviÚres et des percepteurs étaient nommés.
  15. Il a donnĂ© la permission aux commerçants qui appartenaient Ă  un pays avec lequel les musulmans n’avaient aucun traitĂ© d’entrer sur les terres musulmanes et de faire du commerce.
  16. Il a Ă©tabli un systĂšme de prisons.
  17. Il a lancĂ© la punition de “Dourrah” (une forme de canne).
  18. Il a instaurĂ© la pratique de faire des rondes nocturnes et d’évaluer les conditions et les circonstances du public.
  19. Il a Ă©tabli le systĂšme de police.
  20. Il a Ă©tabli diverses casernes de l’armĂ©e.
  21. Il a fait une distinction entre les races de chevaux AsĂźls et Moujanis, ce qui n’était pas le cas auparavant en terre arabe.
  22. Il a mis en place un systĂšme de signalement.
  23. Il a construit des maisons de repos pour ceux qui voyageaient de La Mecque Ă  MĂ©dine.
  24. Il a Ă©tabli des allocations pour les orphelins.
  25. Il a construit des maisons d’hîtes dans diverses villes.
  26. Il a Ă©tabli une rĂšgle selon laquelle un Arabe ne peut pas ĂȘtre fait esclave mĂȘme s’il est mĂ©crĂ©ant.
  27. Il a établi des allocations pour les chrétiens et les Juifs confrontés à des circonstances difficiles.
  28. Il a Ă©tabli des bureaux.
  29. Il a fixé les salaires pour les enseignants des écoles.
  30. Il a insistĂ© pour qu’Abu Bakr (r.a.) commence Ă  compiler les divers manuscrits du Saint Coran dans leur ordre correct (comme enseignĂ© par le Saint ProphĂšte (s.a.w.)) et il a accompli cette tĂąche sous sa supervision.
  31. Il a établi la rÚgle du Qiyas (la déduction des prescriptions légales du Coran ou de la Sounna par raisonnement analogique).
  32. Il a établi le systÚme dit « Awl » qui consiste à inclure certaines personnes dans les pensions alimentaires.
  33. Il a établi la priÚre de Tarawih en congrégation.
  34. Il a envisagĂ© de prononcer trois divorces Ă  la fois en tant que Talaq BĂąyin (sĂ©paration complĂšte) : mais il l’a fait comme punition pour ceux qui se sont livrĂ©s Ă  cette pratique (de prononcer trois divorces Ă  la fois).
  35. Il avait Ă©tabli une peine de quatre-vingt coups de fouet pour limiter la consommation d’alcool.
  36. Il avait implémenté la Zakat sur les chevaux utilisés pour le commerce.
  37. Il avait assujetti les chrĂ©tiens des Banou Tha’lab Ă  la Zakat plutĂŽt qu’à la Jizya.
  38. Il avait lancé le systÚme de dédication, le Waqf.
  39. Il a amenĂ© tout le monde Ă  un consensus de quatre Takbirs pour la priĂšre funĂ©raire. GĂ©nĂ©ralement, la maniĂšre prescrite est de dire trois Takbirs, ou quatre si l’on en compte le premier, jusqu’au dernier avant de dire le Salam. Un, deux, trois, quatre : il y en a en fait quatre, n’est-ce pas ? On suit la mĂȘme pratique aujourd’hui encore.
  40. Il a dĂ©crit les orientations concernant la tenue des discours dans les mosquĂ©es. Avec sa permission, Tamim al-Dari a prononcĂ© le discours conformĂ©ment Ă  cela et c’était la premiĂšre confĂ©rence de ce genre en islam.
  41. Il avait Ă©tabli des salaires pour les Imams et les Muezzins.
  42. Il a fait installer des lampes pour éclairer les mosquées la nuit.
  43. Il a ordonnĂ© une punition pour la diffamation publique d’autrui par l’écriture.
  44. Il a interdit la mention de noms de femmes dans les poĂšmes romantiques, qui Ă©tait une trĂšs ancienne coutume en Arabie.

Le ‘Allama Chibli Ă©crit qu’à part cela, il y a beaucoup d’autres pratiques qui ont Ă©tĂ© lancĂ©es par ‘Oumar (r.a.) mais il ne les a pas mentionnĂ©es car la liste deviendrait trop longue.

Je mentionnerai d’autres rĂ©cits sur le Calife ‘Oumar (r.a.) Ă  l’avenir, Incha Allah.

Je vais maintenant faire mention de quelques dĂ©funts dont je dirigerai la priĂšre funĂ©raire aprĂšs la priĂšre de Joumou’ah.

Le premier dont je ferai mention est le respectĂ© Sarpito Hadi Siswoyo, qui est originaire d’IndonĂ©sie. Il est dĂ©cĂ©dĂ© le mois dernier Ă  l’ñge de 79 ans. C’est Ă  Allah que nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons. Il a prĂȘtĂ© le serment d’allĂ©geance Ă  l’ñge de 21 ans et est restĂ© ferme dans sa foi jusqu’à sa mort. Le dĂ©funt laisse dans le deuil son Ă©pouse et ses huit enfants. L’un de ses fils est en train de servir comme missionnaire. Le dĂ©funt a servi Ă  de nombreuses reprises en tant que prĂ©sident de la CommunautĂ©. Il a Ă©galement eu l’opportunitĂ© de servir au sein du Dar al-Qada d’IndonĂ©sie en tant que Cadi. Il apprĂ©ciait grandement la prĂ©dication ; c’était un prĂ©dicateur actif. Sa passion pour la prĂ©dication ne s’est jamais estompĂ©e, en aucune situation. Son fils, Arwan Habibullah, qui est missionnaire Ă©crit : « Il laissait souvent sa moto chez quelqu’un et parcourait de trĂšs nombreux kilomĂštres Ă  pied pour prĂȘcher. Il traversait des riviĂšres et des rochers pour se rendre dans d’autres villages. Le voyage Ă©tait trĂšs difficile. Mon pĂšre Ă©tait un travailleur acharnĂ©. Lorsque mon pĂšre travaillait comme enseignant, il avait demandĂ© au directeur de l’école de concentrer son enseignement hebdomadaire des diffĂ©rentes classes sur quatre journĂ©es, pour qu’il soit libre le reste de la semaine afin de consacrer le maximum de son temps Ă  la prĂ©dication. Le jeudi, aprĂšs avoir terminĂ© son enseignement, il sortait pour la prĂ©dication, et il rentrait le dimanche soir, parfois il rentrait mĂȘme le lundi matin. »

Basharat Ahmad, qui est missionnaire de la CommunautĂ©, Ă©crit : « Dix communautĂ©s ont Ă©tĂ© Ă©tablies par son intermĂ©diaire dans la rĂ©gion de Wonosobo dans le Centre de Java. Il offrait rĂ©guliĂšrement la priĂšre de Tahajjoud en toutes circonstances. Il se comportait avec respect et gentillesse avec les gens de tous les horizons. Un jour, il avait dit : « Je souhaite ĂȘtre engagĂ© dans la prĂ©dication jusqu’à mes derniers jours : en cela rĂ©side la clĂ© de mon bonheur et de ma santĂ©. » Ahmad Hidayat, qui est missionnaire de la communautĂ©, relate : « Le dĂ©funt Ă©tait un prĂ©dicateur courageux ; lorsque les opposants le menaçaient, il n’avait jamais peur et leur rĂ©pondait avec bravoure. » Qu’Allah fasse preuve de pardon et de misĂ©ricorde Ă  l’égard du dĂ©funt et qu’Il Ă©lĂšve son rang.

Le prochain dĂ©funt dont je ferai mention est Chaudhry Bashir Ahmad Bhatti, fils d’Allahdad, originaire de Ghoro, dans le district de Nankana Sahib, qui est dĂ©cĂ©dĂ© le mois dernier Ă  l’ñge de 95 ans. C’est Ă  Allah que nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons. Son fils, Muhammad Afzal Bhatti, qui est missionnaire en Tanzanie, Ă©crit : « Il est nĂ© Ahmadi ; il observait rĂ©guliĂšrement le jeĂ»ne et les priĂšres, il Ă©tait juste et franc, il avait un grand amour pour l’Ahmadiyya et l’institution du Califat. DĂšs son jeune Ăąge, il participait Ă  la Jalsa de Qadian. Dans le village, les gens avaient trĂšs peur des sorciers, qui sont assez courants dans nos pays. Il avait l’habitude de dire aux villageois : « N’ayez pas peur de ces gens, ils ne peuvent vous faire aucun mal sans la volontĂ© d’Allah. » Mais les villageois lui rĂ©pondaient : « Vous ĂȘtes ahmadis, vous ne croyez pas en cela, et de ce fait vous ne craignez rien, mais nous avons quant Ă  nous trĂšs peur. » En 1953, lorsque l’opposition a dĂ©butĂ©, les opposants de l’Ahmadiyya manifestaient dans les quartiers et avaient prĂ©vu de brĂ»ler les maisons des ahmadis. Ses proches du village voisin qui Ă©taient influents, mais qui n’étaient pas ahmadis, sont venus le rencontrer pour lui dire de convaincre ses proches qui vivaient dans le camp ahmadi de partir, car le lendemain on avait prĂ©vu de l’incendier, et qu’ils devaient rejeter l’Ahmadiyya, sinon leur fin serait terrible. Lorsque ces proches ont essayĂ© de le convaincre de renoncer momentanĂ©ment Ă  l’Ahmadiyya, et de revenir sur sa foi lorsque les manifestants opposants seront partis, il leur a rĂ©pondu : « Ne vous inquiĂ©tez pas : nous avons acceptĂ© l’Ahmadiyya aprĂšs longue rĂ©flexion ; nous ne craignons rien. Nous pouvons nous sacrifier pour l’Ahmadiyya, mais nous ne pouvons imaginer abandonner notre foi ne serait-ce que pour une seule minute. » Il a ajouté : « Si vous ne pouvez rien faire, ne faites rien ; nous plaçons notre confiance en Allah le TrĂšs-Haut. » Allah a fait en sorte que la manifestation, qui Ă©tait arrivĂ©e Ă  proximitĂ©, se disperse, et les manifestants n’ont pas eu le courage de venir jusqu’au campement.

Il laisse dans le deuil deux filles et cinq fils. L’un de ses fils, le respectĂ© Afzal Bhatti, est missionnaire en Tanzanie ; il a l’opportunitĂ© de servir lĂ -bas, et pour cette raison il n’a pas pu participer Ă  sa priĂšre funĂ©raire et Ă  son enterrement. Qu’Allah exalte le rang du dĂ©funt, et qu’Il permette Ă  ses enfants de perpĂ©tuer ses nobles actions, et qu’Il accorde la patience et le courage Ă  son fils qui n’a pu participer aux funĂ©railles.

Le prochain dĂ©funt dont je ferai mention est Hamidullah Khadim Malhi, fils de Chaudhry Allah Rakha Malhi, originaire de Darul Nasr Gharbi, de Rabwah. Il est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  l’ñge de 82 ans. C’est Ă  Allah que nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons. Il Ă©tait le petit-fils de Chaudhry Allah Bakhsh, qui Ă©tait le compagnon Messie Promis (a.s.), et le pĂšre de Nasrullah Malhi Shaheed, un missionnaire de la CommunautĂ©. Le dĂ©funt Ă©tait rĂ©gulier dans les priĂšres et le jeĂ»ne, il avait une personnalitĂ© simple, il Ă©tait honorable, soucieux des pauvres, et c’était un ahmadi sincĂšre et fidĂšle. Au cours de son travail, il a fait face Ă  l’opposition avec beaucoup de courage. L’un de ses fils est WĂąqif-e-Zindagi : il a actuellement l’opportunitĂ© de servir au Tahir Heart Institute de Rabwah. Qu’Allah fasse preuve de pardon et de misĂ©ricorde Ă  son Ă©gard.

Le prochain dĂ©funt dont je ferai mention est Muhammad Ali Khan, originaire de Peshawar : il Ă©tait le petit-fils de Sharifullah Khan, et il est dĂ©cĂ©dĂ© en accord avec le dĂ©cret d’Allah Ă  l’ñge de 89 ans. C’est Ă  Allah que nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons. Par la grĂące d’Allah, il avait offert 1/8e de ses biens dans le cadre de la Wassiyyat. Il laisse dans le deuil ses trois filles et sept fils. L’une de ses filles, Salima, est l’épouse de Burhan Saheb qui rĂ©side ici Ă  Islamabad. Elle Ă©crit : « Notre famille appartenait [au groupe Lahori] qui n’avait pas prĂȘtĂ© allĂ©geance [au deuxiĂšme Calife]. Par la suite en 1954, il (Muhammad Ali Khan Sahib) a prĂȘtĂ© allĂ©geance sur la main du deuxiĂšme Calife (r.a.) et est restĂ© attachĂ© Ă  la CommunautĂ© et au Califat durant toute sa vie. Il a dĂ©montrĂ© un attachement solide Ă  sa foi et Ă  la CommunautĂ©. » Son pĂšre avait fait la Bai’ah en 1954 : il appartenait au groupe Lahori. Par la suite, il a eu l’opportunitĂ© de servir la CommunautĂ©, il a servi en tant que Qaid rĂ©gional du Khuddam-ul-Ahmadiyya, secrĂ©taire Wasaya, et secrĂ©taire Talim-ul-Qur’an. Il Ă©tudiait en profondeur les Ă©crits du Messie Promis (as). Il avait un grand amour pour le Saint Coran, on le voyait toujours rĂ©citer le Saint Coran. Il avait mĂ©morisĂ© une grande partie du Saint Coran. Il faisait beaucoup de supplications, il Ă©tait vertueux, hospitalier, honnĂȘte et droit. Il rĂ©citait constamment le Daroud Sharif (priĂšre pour le ProphĂšte). Par ailleurs, il aidait financiĂšrement les autres. L’un de ses proches non-ahmadis lui a dit : « Si vous abandonnez l’Ahmadiyya alors je serais prĂȘt Ă  me sacrifier complĂštement pour vous. » Mon pĂšre (le dĂ©funt) lui a rĂ©pondu : « Je n’ai aucunement besoin de ton sacrifice, je me suis moi-mĂȘme sacrifiĂ©. Écoute-moi, et accepte le Messie Promis (a.s.) qui devait venir, et qui est venu. RĂ©forme-toi donc. » Ce proche ne l’a pas Ă©coutĂ©, et peu Ă  peu tous ses proches l’ont abandonné ; mais sa relation avec l’Ahmadiyya Ă©tait de jour en jour plus solide. Qu’Allah le TrĂšs-Haut fasse preuve de pardon et de misĂ©ricorde Ă  son Ă©gard, et qu’Il Ă©lĂšve son rang.

Le prochain dont je ferai mention est Sahibzada Mahdi Latif, originaire de Maryland, aux Etats-Unis, qui est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  l’ñge de 87 ans. C’est Ă  Allah que nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons. Sahibzada Mahdi Latif Sahib Ă©tait le petit-fils de Sahibzada Abdul Latif Shahid (r.a.), et le fils de Sahibzada Muhammad Tayyab Latif. Par la grĂące d’Allah le TrĂšs-Haut, Sahibzada Mahdi Latif Sahib faisait partie du systĂšme d’Al-Wassiyyat. Il avait Ă©tudiĂ© les livres du Messie Promis (as) en profondeur. Il offrait rĂ©guliĂšrement les cinq priĂšres quotidiennes ainsi que la priĂšre de Tahajjoud. Il avait un grand amour pour le Califat ; il Ă©tait trĂšs humble et avait une personnalitĂ© simple. Il avait une passion pour la prĂ©dication et conseillait toujours aux autres de prĂȘcher Ă©galement. Qu’Allah le TrĂšs-Haut fasse preuve de pardon et de misĂ©ricorde Ă  son Ă©gard, et qu’Il exalte son rang.

Le prochain dont je ferai mention se nomme Faizan Ahmad Samir, fils de Shahzad Akbar, qui travaille au sein du bureau du SecrĂ©taire PrivĂ© Ă  Rabwah. Il est dĂ©cĂ©dĂ© des suites du COVID-19 Ă  l’ñge de 16 ans. C’est Ă  Allah que nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons. C’était un enfant trĂšs intelligent, calme, gentil et pieux. Il faisait partie du programme Waqf-e-Nau. Il se concentrait sur ses Ă©tudes et ne participait pas aux activitĂ©s inutiles ; il ne faisait mĂȘme pas beaucoup de sport. Il Ă©tait extrĂȘmement sage. En dehors de l’école, il passait la plupart de son temps Ă  la maison. Qu’Allah le TrĂšs-Haut accorde la patience aux parents du dĂ©funt. Son grand-pĂšre maternel, Khawaja Abdul Shakoor, a Ă©galement servi la CommunautĂ© pendant une longue pĂ©riode. Qu’Allah fasse preuve de pardon et de misĂ©ricorde Ă  son Ă©gard et exalte son rang.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entiĂšre responsabilitĂ© de la publication du texte de ce sermon)

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