Ramadan et exaucement des priĂšres

16 Avril 2021

Dans son sermon du 16 avril 2021, le Calife a Ă©voquĂ© les mĂ©thodes favorisant l’exaucement des priĂšres au cours du Ramadan.

Sermon du vendredi 16 avril 2021, prononcĂ© par Sa SaintetĂ© le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, Ă  la mosquĂ©e Moubarak, Ă  Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. AprĂšs le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa SaintetĂ© le Calife a dĂ©claré :

La traduction des versets [184 à 187 du chapitre 2] est comme suit : 

« Ô vous qui croyez, le jeĂ»ne vous est prescrit tout comme il a Ă©tĂ© prescrit Ă  vos devanciers, afin que vous soyez Ă  l’abri du mal. Le jeĂ»ne prescrit est pour un nombre de jours dĂ©terminĂ© mais quiconque d’entre vous est malade ou en voyage devra jeĂ»ner un nombre Ă©gal d’autres jours ; et pour ceux qui ne peuvent jeĂ»ner qu’avec difficultĂ©, il y a une expiation : nourrir un pauvre. Et quiconque fera le bien de son propre grĂ©, c’est mieux pour lui. Et le jeĂ»ne vous est bĂ©nĂ©fique, si seulement vous le saviez. Le mois de Ramadan est celui pendant lequel le Coran a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ© comme guide pour l’humanitĂ©, avec des preuves claires sur la direction et le discernement. Par consĂ©quent, quiconque d’entre vous est prĂ©sent chez lui pendant ce mois, doit y jeĂ»ner. Mais quiconque sera malade ou en voyage devra jeĂ»ner pendant le mĂȘme nombre d’autres jours. Allah dĂ©sire la facilitĂ© pour vous et Il ne dĂ©sire pas de la privation pour vous et Il dĂ©sire que vous complĂ©tiez le nombre de jours et que vous exaltiez la grandeur d’Allah pour vous avoir guidĂ©s, et que vous Lui soyez reconnaissants. Et quand Mes serviteurs t’interrogent sur Moi, certainement Je suis tout prĂšs. J’exauce la priĂšre du suppliant quand il M’implore. Ils doivent donc M’écouter et croire en Moi afin qu’ils soient bien guidĂ©s. » (Le Saint Coran, chapitre 2, verset 184-187)

Par la grĂące d’Allah, cette annĂ©e aussi, nous avons l’occasion de passer par le Ramadan. N’oublions jamais que passer par un autre Ramadan ne suffit pas en soi. L’objectif du Ramadan ne se limite pas Ă  prendre un repas le matin et rompre son jeĂ»ne le soir. Allah nous ordonne d’apporter en nous des changements purs grĂące Ă  et en raison de ces [jours de] jeĂ»ne. Allah nous a donnĂ© des instructions en rĂ©fĂ©rence au jeĂ»ne et Il nous donne la bonne nouvelle de Sa proximitĂ© et de l’exaucement de nos priĂšres si nous les respectons. J’ai citĂ© quelques versets dans lesquels Allah attire notre attention sur l’obligation du jeĂ»ne durant le Ramadan. Il dĂ©clare qu’on est exemptĂ© du jeĂ»ne si on est malade ou pour d’autres raisons valables : il faudra cependant remplacer les jours de jeĂ»ne manquĂ©s ultĂ©rieurement ou payer la Fidya si l’on est affectĂ© par une longue maladie et que l’on n’arrive pas Ă  jeĂ»ner du tout. Mais mĂȘme si l’on est capable de jeĂ»ner ultĂ©rieurement, il est mieux aussi de payer la Fidya, si l’on en possĂšde les moyens.

Ensuite, [ces versets] Ă©voquent l’importance du Coran et de sa rĂ©vĂ©lation : ils nous annoncent qu’il faudra le lire et mettre en pratique ces enseignements. Ce sont lĂ  des moyens pour renforcer la direction et notre foi. C’est aussi un moyen pour Ă©tablir une relation avec Dieu et de saisir Ses prĂ©ceptes. Ensuite, [dans ces versets] Allah [demande au Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.)] d’offrir cette bonne nouvelle : « Ô ProphĂšte ! Je suis proche [de Mes serviteurs] et J’entends et J’exauce leurs priĂšres. »

D’ailleurs, Dieu descend au ciel le plus bas au cours du Ramadan, dĂ©clare le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.). C’est-Ă -dire qu’Il exauce Ă  foison les supplications de Ses adorateurs.

Or Allah dĂ©clare : « Si vous souhaitez que J’exauce vos priĂšres, vous devrez suivre Mes instructions et Mes commandements et ce pas uniquement au cours du Ramadan. Ces vertus devront faire partie intĂ©grante de votre vie et vous allez devoir renforcer votre foi. Ainsi, il existe certaines conditions favorisant l’exaucement des priĂšres. Lorsque nous embellirons nos priĂšres en accord Ă  ces conditions, Allah Se rapprochera de nous et exaucera nos supplications.

Je vais prĂ©senter certains dires du Messie Promis (a.s.) sur les priĂšres, leur importance, la rĂ©forme de notre conduite, les conditions favorisant l’exaucement des priĂšres, leur philosophie et leur profondeur. Beaucoup parmi nous prient de maniĂšre superficielle pour ensuite dĂ©clarer que Dieu n’a pas exaucĂ© leurs priĂšres : comme s’ils avaient demandĂ© Ă  Dieu d’accomplir une tĂąche qui Lui incombait, comme si, qu’Allah nous en prĂ©serve, Dieu est obligĂ© de leur obĂ©ir. [C’est comme s’] Il doit leur obĂ©ir quelles que soient leurs propos ou leurs actions. Allah annonce qu’il n’en est pas ainsi. « Vous allez devoir M’obĂ©ir en premier, conformer vos actions aux prĂ©ceptes coraniques  » – le Ramadan augure justement une atmosphĂšre de vertu, les « dars » (les cours dans les mosquĂ©es) ont par ailleurs dĂ©butĂ© – «  vous devez prendre en considĂ©ration Mes directives et Mes ordres. Vous devez y rĂ©flĂ©chir, les Ă©couter et les traduire dans la pratique. »

Vous devez examiner votre foi et voir Ă  quel point elle est forte. Face Ă  une difficultĂ© ou une Ă©preuve votre foi n’est-elle pas en train de chanceler ? En tout cas c’est Ă  l’Homme de faire le premier pas dans ce domaine. Et quand il en atteint l’apogĂ©e, la grĂące divine et Sa compassion se manifestent. Sa grĂące se manifeste.

Il est crucial pour nous de saisir ces points. Le Messie Promis (a.s.) dĂ©clare : « La priĂšre est la fiertĂ© spĂ©ciale de l’islam. Les musulmans en sont trĂšs fiers. Mais rappelez-vous, la priĂšre n’est pas synonyme de paroles en l’air : elle vise Ă  emplir le cƓur de la crainte du Dieu ; et l’ñme du suppliant coule telle de l’eau sur le seuil divin. Il quĂ©mande la puissance et la force du Tout-puissant pour se dĂ©barrasser de ses faiblesses et ses Ă©carts de conduite. Cet Ă©tat peut ĂȘtre qualifiĂ© de mort, en d’autres termes. La porte de l’exaucement de la priĂšre est ouverte Ă  celui qui passe par cet Ă©tat. Une force, une grĂące et une persĂ©vĂ©rance spĂ©ciales lui sont octroyĂ©es pour Ă©viter le mal et persĂ©vĂ©rer dans les bonnes Ɠuvres. Cette mĂ©thode est la plus puissante. »

Ceci est la méthode pour prier et se rapprocher de Dieu, pour se faire pardonner ses péchés et pour faire exaucer ses priÚres et se débarrasser des transgressions.

De nos jours, la question suivante est trĂšs courante : comment savons-nous que nos pĂ©chĂ©s ont Ă©tĂ© pardonnĂ©s et qu’Allah est satisfait de nous ? Le Messie Promis (a.s.) nous prĂ©sente un principe de base Ă  cet Ă©gard.

Si l’on nourrit une relation vĂ©ritable et permanente avec Dieu, pour laquelle l’on a entrepris un rĂ©el effort, Allah octroie la force d’éviter le mal. L’on arrive non seulement Ă  Ă©viter le mal mais l’on reçoit aussi le pouvoir de faire le bien en permanence. Si cela n’est pas le cas, l’on ne pourra affirmer qu’on jouit de la proximitĂ© d’Allah. Par consĂ©quent, l’on ne peut ĂȘtre un vrai dĂ©vot que lorsqu’on rĂ©flĂ©chit en ces termes et que l’on agit en consĂ©quence. Nous devons Ɠuvrer en ce sens au cours de ce Ramadan.

Comme annoncĂ©, je vous prĂ©sente quelques conseils du Messie Promis (a.s.) concernant la priĂšre. Il explique en ces termes la question de l’exaucement de la priĂšre.

Le Messie Promis (a.s.) dĂ©clare : « La question de l’exaucement de la supplication est en fait une branche du problĂšme de la priĂšre. Logiquement, celui qui n’a pas compris les fondamentaux aura des difficultĂ©s Ă  comprendre les branches. »

Pour comprendre un sujet, il faut en saisir la base. Si l’on ne comprend pas l’essentiel, l’on ne pourra pas comprendre les points annexes et autres commentaires.

Le Messie Promis (a.s.) dĂ©clare : « La priĂšre engendre un lien d’attraction entre un dĂ©vouĂ© serviteur et son Seigneur. Autrement dit, tout d’abord la misĂ©ricorde de Dieu attire le serviteur vers Lui, puis, par l’attraction de la sincĂ©ritĂ© du serviteur, Dieu Se rapproche de ce dernier. »

Si les efforts de l’adorateur sont sincùres Allah Se rapproche de lui. 

«  dans l’état de la priĂšre, la relation atteint un certain seuil et gĂ©nĂšre ses merveilles. Quand l’adorateur est dans une situation difficile et s’incline devant Dieu – avec une foi parfaite, une espĂ©rance parfaite, un amour parfait, une loyautĂ© parfaite, un courage parfait – et lorsqu’il affine sa conscience Ă  l’ultime degrĂ© et se dĂ©barrasse de ses nĂ©gligences pour avancer dans la voie de l’immolation de l’ñme, il contemple alors la cour divine et ne voit pas de partenaire avec Dieu. Son Ăąme pose sa tĂȘte sur ce seuil. »

Il ne voit que Dieu et tout disparaĂźt de sa vue : aucune chose au monde n’a d’importance Ă  ses yeux. Il ne voit que Dieu. Lorsque l’adorant passe par un tel Ă©tat et ne voit que Dieu, son Ăąme pose sa tĂȘte sur son seuil et « la force d’attraction qui est placĂ©e en lui attire les bienfaits de Dieu. »

Il existe aussi un pouvoir d’attraction dans le serviteur qui attire les dons de Dieu. « Alors, Allah Se consacre Ă  l’achĂšvement de cette Ɠuvre et cette priĂšre a un effet sur toutes ces causes fondamentales. »

Allah exerce Son influence sur les moyens de base et autres conditions nĂ©cessaires Ă  cette Ɠuvre.

[Le Messie Promis (a.s.) dĂ©clare] : «  ceci donne lieu aux moyens nĂ©cessaires pour atteindre cet objectif. Par exemple, si l’on prie pour la pluie, aprĂšs avoir rĂ©pondu Ă  la supplication, [Dieu engendre] les causes naturelles nĂ©cessaires Ă  la pluie par l’effet de cette priĂšre. Si l’on prie pour la fin d’une famine, le Tout-puissant crĂ©e les moyens pour y mettre fin. »

[Le Messie Promis (a.s.) affirme] : « Plusieurs milliers de miracles apparus par l’entremise des prophĂštes ou encore tous les prodiges et merveilles accomplis par les saints jusqu’à ces jours dĂ©coulent en fait des supplications. Et souvent ces merveilles montrent le pouvoir du Tout-Puissant grĂące Ă  l’effet des priĂšres. »

Le Saint Coran regorge Ă©galement d’innombrables prophĂ©ties. De plus, de nombreuses prophĂ©ties se sont accomplies Ă  l’époque du Messie Promis (a.s.). D’innombrables paroles se sont rĂ©alisĂ©es. Beaucoup de personnes pieuses ont fait des rĂȘves pieux qui se sont accomplis. Tout cela dĂ©montre l’effet des priĂšres. Ces Ă©vĂ©nements ont lieu quand le serviteur s’incline sincĂšrement devant Allah. 

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Dieu affirme dans le Saint Coran :


ÙˆÙŽŰ§Ù„Ù‘ÙŽŰ°ÙÙŠÙ†ÙŽ ŰŹÙŽŰ§Ù‡ÙŽŰŻÙÙˆŰ§ ÙÙÙŠÙ†ÙŽŰ§ Ù„ÙŽÙ†ÙŽÙ‡Ù’ŰŻÙÙŠÙŽÙ†Ù‘ÙŽÙ‡ÙÙ…Ù’ ŰłÙŰšÙÙ„ÙŽÙ†ÙŽŰ§ ÙˆÙŽŰ„ÙÙ†Ù‘ÙŽ Ű§Ù„Ù„Ù‘ÙŽÙ‡ÙŽ لَمَŰčَ Ű§Ù„Ù’Ù…ÙŰ­Ù’ŰłÙÙ†ÙÙŠÙ†ÙŽ

« Et quant à ceux qui font des efforts pour Notre cause – Nous les dirigerons assurĂ©ment sur Nos voies. »

(L’adorateur, en premier, doit entreprendre des efforts : cette responsabilitĂ© lui incombe en premier.)

«  ceci est une promesse et d’autre part il y a la priĂšre :

« Guide-nous sur le droit chemin  » »

(Allah a fait la promesse suivante : Si vous faites des efforts, Je vous guiderai sur le droit chemin.

D’autre part il a enseignĂ© la priĂšre « Guide-nous sur le droit chemin  »)

«  voilĂ  l’objectif de l’homme et il doit supplier [Dieu] en ces termes avec insistance et ardeur tout en espĂ©rant ĂȘtre de ceux qui ont progressĂ© et qui ont acquis le discernement. Il ne faut pas qu’il quitte ce monde dans un Ă©tat oĂč il est dĂ©pourvu de discernement et aveugle [spirituellement]. D’ailleurs il dĂ©clare : 


وَمَنْ ÙƒÙŽŰ§Ù†ÙŽ فِي Ù‡ÙŽŰ°ÙÙ‡Ù ŰŁÙŽŰčْمَى فَهُوَ فِي Ű§Ù„Ù’ŰąÙŽŰźÙŰ±ÙŽŰ©Ù ŰŁÙŽŰčْمَى

Celui qui aveugle ici-bas, sera aveugle dans l’Au-delĂ . »

Celui qui est aveugle spirituellement ici-bas [le sera dans l’Au-delĂ . Celui qui s’est empĂȘtrĂ© en ce monde et qui n’a pas reconnu Dieu ou la sagesse de la priĂšre ou son effet et qui se voue corps et Ăąme Ă  ce monde ne profitera pas de la proximitĂ© divine dans l’autre monde.

Le Messie Promis (a.s.) dĂ©clare : « La prĂ©paration pour l’Au-delĂ  dĂ©bute en ce monde. L’objectif est de quitter ce monde avec les yeux qui permettent de voir l’autre. »

« La prĂ©paration des sens pour ressentir l’Au-delĂ  se fera ici-bas. Est-il possible qu’Allah fasse une promesse et qu’Il ne la respecte pas ? Il affirme que l’aveugle signifie celui qui est dĂ©pourvu de connaissance spirituelle et de plaisir spirituel. Untel est nĂ© dans une famille musulmane et suit aveuglement [l’islam]  » (Sa foi est aveugle et il n’accomplit aucune Ɠuvre. Il se dit musulman tout simplement parce qu’il est nĂ© dans une famille musulmane.)

«  de mĂȘme, un autre se dit chrĂ©tien tout simplement parce qu’il est nĂ© dans une famille chrĂ©tienne. Pareil individu n’a aucun respect pour Dieu, Son Messager et le Coran. Son amour de la religion est d’ailleurs douteux. »

L’amour de la religion de celui qui la suit aveuglĂ©ment est Ă©galement douteux.

«  il fait partie de ceux qui calomnient Dieu et Son Messager. La seule raison est que pareille personne ne possĂšde pas l’Ɠil spirituel. Il ne nourrit aucun amour pour la religion. Que pourrait aimer l’amant qui soit contre son bien-aimé ? »

Si l’amour est rĂ©el, l’amant n’aimera rien qui puisse lĂ©ser son bien-aimĂ©.

« Allah affirme : « Je suis prĂȘt Ă  offrir la religion si vous ĂȘtes prĂȘts Ă  la prendre. La priĂšre est donc la prĂ©paration pour suivre ces conseils. »

Durant ces jours-ci, rĂ©citez souvent la priĂšre : « Ihdinas Sirat-al-Moustaqim », afin qu’Allah nous guide sur le droit chemin, qu’Il purifie nos cƓurs et fasse de nous de vĂ©ritables adorateurs ; et que nous nous acquittions de nos devoirs envers autrui. Ne soyez pas comme les extrĂ©mistes d’aujourd’hui qui oppriment les gens au nom de Dieu et de Son Messager. Qu’Allah protĂšge tout le monde du mal de tels oppresseurs !

Certaines personnes disent : nous sommes de si grands pécheurs que Dieu ne nous pardonnera pas.

D’aucuns demandent dans quelle mesure le pĂ©cheur peut-il ĂȘtre pardonnĂ©. D’autres s’empĂȘtrent davantage dans les pĂ©chĂ©s en se disant qu’ils ne seront pas pardonnĂ©s. En fait, Satan insinue ses pensĂ©es dans leur cƓur. Satan utilise cette tactique pour dĂ©tourner les gens de Dieu et de telles personnes continuent de jouer entre les mains du diable.

Le Messie Promis (a.s.) nous explique comment éviter les attaques de Satan et sortir de ses griffes :

« Le transgresseur ne doit jamais cesser de prier pour la simple raison qu’il croit ses pĂ©chĂ©s trop nombreux. »

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « La priÚre est un antidote. En fin de compte, [le pécheur] à travers ses priÚres, ressentira du dégoût pour ses transgressions. La supplication est le remÚde pour éviter les péchés. »

Lorsque vous priez constamment, vous commencerez par haĂŻr le pĂ©chĂ©. Satan prendra la fuite. Ceux qui, plongĂ©s dans les transgressions, dĂ©sespĂšrent de l’exaucement de la priĂšre et ne se repentent pas, nient en fin de compte les prophĂštes et leurs effets sanctifiants ; ils se dĂ©tournent de la religion. »

Pareils individus se dĂ©tournent de la religion, puis se dĂ©tournent des prophĂštes pour sombrer dans l’athĂ©isme.

 Ainsi, l’islam offre une lueur d’espoir Ă  ceux qui sont plongĂ©s dans les pĂ©chĂ©s ; et ce mois de Ramadan nous offre l’occasion chaque annĂ©e de nous repentir. Profitez donc de ce mois.

Le Messie Promis (a.s.) Ă©voque la rĂ©vĂ©lation suivante qu’il a reçue :

Ű§ŰŹÛŒŰš کل ŰŻŰčۧۊک

Il dĂ©clare : « Mon Seigneur m’a rĂ©vĂ©lĂ© de maniĂšre claire : « J’exaucerai toutes tes priĂšres. » Mais je comprends trĂšs bien que « toutes » ici signifient celles qui ne sont pas nuisibles. »

Cela ne signifie pas que toutes ces priÚres seront exaucées : « toutes » signifient celles dont le rejet sera nocif. 

«  mais si Allah souhaite l’éducation morale et la rĂ©forme le rejet de cette supplication est son exaucement. Parfois les priĂšres ne sont pas exaucĂ©es et l’on croit qu’elles ont Ă©tĂ© rejetĂ©es par Dieu ; tandis qu’Il les a exaucĂ©es. Le rejet de sa supplique est en fait son acceptation. Dans ce cas, dans l’invisible et dans la rĂ©alitĂ©, le rejet de la priĂšre est en fait son acceptation. Son bien-ĂȘtre rĂ©side en fait le rejet de sa supplique.  

L’homme est myope et non clairvoyant et se contente de ce qui est apparent. Quand il implore Dieu et qu’en apparence sa supplique n’a pas Ă©tĂ© fructueuse, il ne doit pas douter de Dieu, s’imaginant que sa priĂšre n’a pas Ă©tĂ© exaucĂ©e. Celui-ci Ă©coute les supplications de tout le monde. Il affirme en effet :

Ű§ŰŻÙ’Űčُونِي ŰŁÙŽŰłÙ’ŰȘÙŽŰŹÙŰšÙ’ لَكُمْ

Le secret et le mystĂšre est que la bontĂ© et la bienveillance Ă  l’égard du suppliant exigent que sa priĂšre soit rejetĂ©e. »

Le Messie Promis (a.s.) s’est appesanti sur le mĂȘme thĂšme en ces termes : « Voici le principe de la supplication : Allah n’est pas obligĂ© de les exaucer selon nos estimations et nos souhaits. Une mĂšre Ă©prouve une grande affection pour son enfant ne dĂ©sirant pas qu’il souffre en aucune maniĂšre. Cependant, si l’enfant insiste inopportunĂ©ment et pleure pour qu’on lui mette entre les mains un couteau aiguisĂ© ou un tison de feu brĂ»lant, la mĂšre, en dĂ©pit de son amour sincĂšre et de sa compassion, va-t-elle exaucer ses souhaits pour le brĂ»ler ou le couper ? Certainement pas. Tel est le principe de l’exaucement de la priĂšre. J’en ai moi-mĂȘme fait l’expĂ©rience. La supplication n’est pas exaucĂ©e quand elle comporte un aspect nuisible. »

(C’est-Ă -dire : Toutes mes priĂšres ne sont pas exaucĂ©es [sans exception] : Allah sait le mieux et Il connaĂźt l’invisible. Si ma priĂšre comprend un aspect nuisible, elle n’est pas exaucĂ©e.)

 [Le Messie Promis (a.s.) ajoute] : « Notre savoir n’est point certain ou exact : ceci est facile Ă  comprendre. Nous jugeons bĂ©nites nombre de nos Ɠuvres, croyant que leurs rĂ©sultats seront positifs. Au final, cependant, elles sont accompagnĂ©es de tristesse et de malheurs. »

Les exemples foisonnent Ă  cet Ă©gard. Je reçois des lettres Ă  cet effet au quotidien. Certains prient [pour une affaire quelconque] et tente de la faire rĂ©ussir coĂ»te que coĂ»te : mais les rĂ©sultats ne sont pas bons. Ensuite, ils se plaignent et Ă©mettent des dolĂ©ances contre la personne de Dieu en disant : « Nous avions beaucoup priĂ© et commencĂ© ce travail en faisant beaucoup d’aumĂŽnes ! Mais le rĂ©sultat n’était pas positif ou notre priĂšre n’a pas Ă©tĂ© acceptĂ©e. » PremiĂšrement l’on doit se demander si l’on a poussĂ© ses supplications Ă  leur apogĂ©e. A-t-on Ă©tabli avec Dieu la relation qu’il sied d’établir ? Sinon, ce ne sera que paroles en l’air comme nous l’explique le Messie Promis (a.s.). Si la supplication a Ă©tĂ© poussĂ©e Ă  l’extrĂȘme et qu’Allah l’a rejetĂ©e ou qu’elle n’a pas Ă©tĂ© fructueuse, ceci est en accord Ă  la sagesse d’Allah et dans l’intĂ©rĂȘt de l’homme. Si l’on avait insistĂ© en raison d’une erreur [de jugement], au lieu d’émettre des dolĂ©ances contre la personne de Dieu, l’on doit ensuite demander pardon pour avoir commis cette erreur, en disant : « J’avais insistĂ©, tandis que ce cette affaire n’était pas en ma faveur. » Certains demandent Ă  Dieu d’accepter leur requĂȘte mĂȘme si elle n’est pas bonne pour eux. Cela se produit Ă©galement dans certains mariages. Allah a exaucĂ© les priĂšres de l’intĂ©ressĂ© et il a pu se marier lĂ  oĂč il le souhaitait – mais aprĂšs un certain temps, le couple s’est sĂ©parĂ©. L’on doit Ă©viter de faire pareille priĂšre.

Parfois, pour donner une leçon, Allah exauce certaines priĂšres qui ne sont pas bonnes pour l’intĂ©ressĂ©. Quand le rĂ©sultat se manifeste, c’est lĂ  qu’il se repent et demande pardon.

Le Messie Promis (a.s.) dĂ©clare : «  ainsi, nous ne pouvons affirmer que nos dĂ©sirs sont tous lĂ©gitimes. L’homme, en raison de sa nature, commet des erreurs et il est oublieux : il est inĂ©vitable que certains de ses dĂ©sirs soient nuisibles. Il serait contraire Ă  la Rahmah (misĂ©ricorde) de Dieu d’exaucer ses moindres souhaits. »

Certains dĂ©sirs sont nuisibles : si l’on est le bien-aimĂ© de Dieu, Celui-ci n’acceptera pas ces priĂšres qui sont contraires Ă  son statut de MisĂ©ricordieux. Il ne laisse pas souffrir ainsi ses bien-aimĂ©s.

Le Messie Promis (a.s.) dĂ©clare : « Il est certain que Dieu entend les priĂšres de Ses serviteurs et qu’Il les exauce. Cependant, Il n’exauce pas les supplications de tout le monde, car l’homme, aveuglĂ© par sa passion, ne cesse de prier, ne voyant pas la fin et le rĂ©sultat. Or, Allah Ă©prouve une compassion sincĂšre [Ă  l’égard de l’homme] : Il connaĂźt les consĂ©quences [de ses suppliques], prend en considĂ©ration les effets nuisibles et les mauvaises consĂ©quences qui peuvent affecter le suppliant en cas de l’exaucement de sa priĂšre – et alors Il la rejette. Le rejet de cette supplication est en fait son exaucement. »

Ceci est le principe de Dieu Ă  l’égard de Ses proches.

« Le rejet de cette priĂšre est en fait son acceptation. [
] Allah exauce les priĂšres qui protĂšgent l’homme des accidents et des malheurs. Il rejette celles qui lui sont nĂ©fastes : c’est lĂ  leur exaucement. À maintes reprises j’ai reçu cette rĂ©vĂ©lation : « J’exaucerai toutes tes priĂšres. » En d’autres termes, toute priĂšre qui est avantageuse est exaucĂ©e par Dieu. »

(Ceci est l’explication fournie par le Messie Promis (a.s.) : la priĂšre avantageuse sera exaucĂ©e par Dieu.)

Le Messie Promis (a.s.) affirme : « Quand cette idĂ©e me traverse le cƓur, mon Ăąme est emplie de joie et de sĂ©rĂ©nitĂ©. J’ai reçu cette rĂ©vĂ©lation environ vingt-cinq ou trente ans de cela : j’étais trĂšs heureux qu’Allah allait certainement accepter mes priĂšres en ma faveur ou en faveur de mes amis. Je me suis dit qu’il faudra Ă©viter toute avarice dans cette affaire parce que c’est une rĂ©compense divine ; et Allah dĂ©clare Ă  propos des Mouttaqis « qu’ils dĂ©pensent de ce dont Nous les avons pourvus. » J’ai comme rĂšgle en faveur de mes amis, que je prie pour leur bien-ĂȘtre religieux et mondain mĂȘme s’ils me font des rappels ou pas, qu’ils soient confrontĂ©s Ă  des difficultĂ©s ou pas. »

Le Messie Promis (a.s.) explique ainsi les conditions de l’exaucement des priĂšres. « Sachez que l’exaucement des supplications est rĂ©gi par plusieurs conditions. Certaines concernent ceux qui prient et d’autres s’appliquent Ă  ceux qui font des requĂȘtes de priĂšre Ă  autrui. Ceux de la deuxiĂšme catĂ©gorie doivent craindre Dieu Ă  tout instant, car Il est indĂ©pendant (Il n’a besoin de personne). »

Ceci est un point crucial. Celui qui fait des requĂȘtes des priĂšres doit Ă  tout instant craindre Dieu.

«  qu’ils sachent que Dieu est indĂ©pendant. Ils doivent adopter une attitude conciliante et empreinte de crainte divine. Ils doivent, par l’entremise de leur Taqwa et de leur conduite, plaire Ă  Dieu : alors, la porte de l’exaucement des priĂšres s’ouvrira Ă  eux. »

Quand ces conditions sont respectées, Allah exauce les priÚres.

« S’ils s’attirent la colĂšre divine, s’ils se brouillent avec Dieu, (s’ils ne suivent pas les commandements de Dieu et ne s’acquittent pas de leurs devoirs envers Dieu et autrui) leur mĂ©chancetĂ© et leurs pĂ©chĂ©s seront autant d’obstacles dans la voie de l’exaucement des priĂšres en leur faveur. »

« La porte de l’acceptation de la priĂšre est fermĂ©e pour pareille personne. »

(Ses propres priÚres et celles de la personne à qui il a demandé de prier ne seront pas acceptées en sa faveur.)

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Ainsi, il incombe à mes amis de ne point laisser partir en vain mes supplications et ils ne doivent pas placer des obstacles sur leur voie, des obstacles qui naßtront en raison de leur comportement indigne. »

Le Messie Promis (a.s.) explique que si les actions d’une personne ne sont pas justes, ses priĂšres ne seront pas acceptĂ©es en leur faveur. En fait, ces actions deviendront un obstacle sur le chemin de l’acceptation.

Un autre aspect extrĂȘmement important pour l’acceptation des priĂšres est que l’on doit ĂȘtre complĂštement ferme dans ses croyances. C’est une condition fondamentale ; et l’on doit accomplir de bonnes Ɠuvres.

L’accomplissement d’actions pieuses a Ă©galement Ă©tĂ© expliquĂ© plus tĂŽt : Allah le Tout-Puissant dĂ©clare que l’on doit respecter Ses injonctions et rĂ©pondre Ă  Son appel : ceci est essentiel voire vital pour l’acceptation des supplications. Le Messie Promis explique cela davantage : « Celui qui n’agit pas, ne prie pas. Voire, il est en train d’éprouver Dieu. D’oĂč la raison d’user de toutes ses forces avant de prier. VoilĂ  le sens de la priĂšre. L’homme doit tout d’abord analyser ses croyances et ses Ɠuvres : car selon la pratique divine, la rĂ©forme est tributaire Ă  la prĂ©sence des moyens. »

Si l’on dispose des moyens indispensables pour se rĂ©former et que l’on s’évertue Ă  rectifier sa conduite, c’est lĂ  que l’on pourra se rĂ©former.

 Le Messie Promis (a.s.) dĂ©clare : « Il crĂ©e des moyens, qui sont la cause de la rĂ©forme de l’intĂ©ressĂ©. »

(Si l’on prie avec une grande sincĂ©ritĂ©, alors Allah engendre des moyens permettant de lancer la rĂ©forme.)

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Ceux qui affirment que les Ɠuvres sont superflues, puisqu’ils ont priĂ©, doivent rĂ©flĂ©chir Ă  ce propos. Ils sont des imbĂ©ciles. La supplication est en soi un moyen secret, qui engendre d’autres moyens. »

« La clause « c’est Toi seul que nous adorons » prĂ©cĂ©dant la supplication « c’est Toi seul que nous implorons Ă  l’aide » explique prĂ©cisĂ©ment ce point. » (En d’autres termes, nous implorons Allah seul et cherchons Son aide pour l’accomplissement de nos tĂąches.) « Nous constatons qu’Allah crĂ©Ă© les moyens selon Sa pratique. Il nous offre l’eau pour Ă©tancher notre soif et des aliments pour apaiser notre faim. »

La soif ne s’apaise pas d’elle-mĂȘme ; l’eau ne tombe pas du ciel comme par magie ; la nourriture n’apparaĂźt pas du nĂ©ant. L’eau et la nourriture sont rendus disponibles par certains moyens.)

[Le Messie Promis (a.s.) explique] : « Ainsi, la prĂ©sence des moyens est essentielle, car Allah possĂšde ces deux noms : ‘Aziz (Puissant) et Hakim (Sage). Il est ‘Aziz, car Il a le pouvoir de tout faire. Il est Hakim car toutes Ses Ɠuvres sont sujettes Ă  la sagesse et sont Ă  bon escient. Les plantes et les minĂ©raux possĂšdent des propriĂ©tĂ©s particuliĂšres. Quelques grammes de turpeth (une plante mĂ©dicinale indienne) peuvent causer une purge. Il en est de mĂȘme de la scammonĂ©e. Dieu possĂšde le pouvoir d’occasionner une purge sans l’usage de moyen ou encore d’étancher la soif sans l’eau. Mais Dieu dĂ©sirait octroyer la connaissance des merveilles de la nature Ă  l’Homme. Car autant l’on accroĂźt ce savoir, autant l’on sera au courant des attributs divins, permettant de se rapprocher de Lui. GrĂące Ă  la mĂ©decine et Ă  l’astronomie, nous dĂ©couvrons des milliers de qualitĂ©s prĂ©sentes dans la nature. »

Si l’on rĂ©flĂ©chit d’un point de vue spirituel, pour un scientifique – qui croit dans l’unicitĂ© de Dieu – tous ces diffĂ©rents aspects de la crĂ©ation ou toute dĂ©couverte qu’il fera sera une preuve [de plus] de l’existence d’Allah et sera un moyen pour renforcer sa foi. Cependant, un athĂ©e affirmera que tout cela n’est qu’une simple coĂŻncidence. Le Messie Promis (a.s) dĂ©clare que la raison pour laquelle Allah a rĂ©vĂ©lĂ© les merveilles de la nature est pour comprendre que tout dans la vie a un but.

Le Messie Promis (a.s.) dĂ©clare : « Que mes suivants adoptent la voie de la Taqwa, car celle-ci rĂ©sume la Charia. La Taqwa est en effet l’essence mĂȘme de la Charia. La Taqwa comporte plusieurs Ă©tapes. Or, si le chercheur est sincĂšre et s’il parcourt la premiĂšre Ă©tape avec constance et sincĂ©ritĂ©, il atteindra un niveau trĂšs Ă©levĂ© en raison de sa droiture et de sa sincĂ©ritĂ©. Allah dĂ©clare :


Ű„ÙÙ†Ù‘ÙŽÙ…ÙŽŰ§ يَŰȘÙŽÙ‚ÙŽŰšÙ‘ÙŽÙ„Ù Ű§Ù„Ù„Ù‘ÙŽÙ‡Ù مِنَ Ű§Ù„Ù’Ù…ÙŰȘَّقِينَ

Allah exauce les priùres des Mouttaqis ; c’est là une promesse divine. D’ailleurs, Allah ne brise pas Ses promesses, tout comme il l’affirme :

Ű„ÙÙ†Ù‘ÙŽ Ű§Ù„Ù„Ù‘ÙŽÙ‡ÙŽ Ù„ÙŽŰ§ ÙŠÙŰźÙ’Ù„ÙÙÙ Ű§Ù„Ù’Ù…ÙÙŠŰčÙŽŰ§ŰŻÙŽ

(Allah ne brise pas Ses promesses.)

La Taqwa est une condition indispensable Ă  l’exaucement des priĂšres : il est sot et naĂŻf, celui qui est nĂ©gligent et dissipĂ©, souhaitant malgrĂ© tout que ses priĂšres soient exaucĂ©es. Il incombe de ce fait aux membres de ma Jama’at de marcher sur les voies de la Taqwa afin qu’ils puissent goĂ»ter au dĂ©lice de l’acceptation de leurs priĂšres et afin qu’ils grandissent dans leur foi. »

Allah dĂ©clare que l’on doit croire en Lui et c’est lĂ  que la foi continuera Ă  se renforcer. Le Messie Promis (as) explique [ici-bas] les diverses formes de la misĂ©ricorde divine : « Il existe deux formes de misĂ©ricorde divine. PremiĂšrement, il y a la Rahmaniyyah et deuxiĂšmement, la Rahimiyyah. La grĂące divine de la Rahmaniyyah était Ă  l’Ɠuvre avant mĂȘme notre naissance. À titre d’exemple, grĂące Ă  Sa perspicacitĂ© Ă©ternelle, Allah a crĂ©Ă© un ciel et une terre, divers objets en ce monde et des corps cĂ©lestes qui sont utiles Ă  notre existence. Ce sont les humains qui bĂ©nĂ©ficient en fin de compte de toutes ces crĂ©ations. Les chĂšvres, les moutons et les autres animaux sont bĂ©nĂ©fiques Ă  l’homme. Quel bĂ©nĂ©fice tirent-ils de leur existence ? » (Tous ces Ă©lĂ©ments ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©s pour le bien de l’homme. Ils ne tirent aucun bĂ©nĂ©fice de leur existence.)

« Parmi ces objets [du monde] physique, voyez comment les humains consomment une multitude de formes de nourriture exquises et excellentes. La viande de haute qualité est réservée aux humains tandis que les restes et les os sont jetés aux chiens.

Au niveau physique, les animaux jouissent aussi des mĂȘmes plaisirs et conforts dont jouissent les humains, mais ils sont, en fait, le privilĂšge de l’humanitĂ©. Les animaux ne jouissent pas du plaisir spirituel. »

(Le plaisir spirituel est rĂ©servĂ© aux ĂȘtres humains et les animaux n’en profitent pas). « Par consĂ©quent, il existe deux formes de misĂ©ricorde. PremiĂšrement, ce qui a abouti Ă  la crĂ©ation des Ă©lĂ©ments et la matiĂšre, vouĂ©s Ă  notre service et ce depuis les temps les plus reculĂ©s et avant mĂȘme notre existence. Leur existence prĂ©cĂ©dait notre existence, nos dĂ©sirs et nos priĂšres. [Ces objets existent] en vertu des exigences de la Rahmaniyyah.

(Ces objets Ă©taient prĂ©sents avant notre naissance et avant nos dĂ©sirs et notre priĂšre. Tout cela est dĂ» Ă  la Rahmaniyyah, c’est-Ă -dire la grĂące [inconditionnĂ©e] d’Allah.)

« La deuxiĂšme forme de bienfaisance est la Rahimiyyah. C’est-Ă -dire que lorsque nous prions, Allah accorde des bienfaits. À y rĂ©flĂ©chir, il sera Ă©vident qu’il existait de tout temps une relation entre la loi de la nature et la priĂšre. Certaines personnes considĂšrent la priĂšre comme une innovation. Cependant, je souhaite Ă©galement m’appesantir sur la relation entre notre priĂšre et Dieu. »

(C’est Ă  dire la relation entre la priĂšre d’un ĂȘtre humain et Dieu.)

« Quand l’enfant affamĂ© et impuissant pleure pour son lait, celui-ci coule Ă  foison des seins de sa mĂšre. L’enfant ignore ce qu’est la priĂšre : pourquoi ses pleurs attirent-ils le lait ? C’est lĂ  une expĂ©rience universelle. Parfois les mĂšres ne ressentent pas la prĂ©sence de lait dans leurs seins et souvent il n’y en a pas. Or dĂšs que les pleurs dĂ©chirants de l’enfant atteignent leurs oreilles, le lait commence Ă  couler. [
]

Nos cris adressĂ©s Ă  Allah ne peuvent-ils rien attirer ? En effet, la faveur divine jaillit et tous nos cris sont entendus, mais ceux qui sont aveugles et se considĂšrent comme des savants et des philosophes sont incapables de voir. Si un individu garde Ă  l’esprit la relation qu’un enfant entretient avec sa mĂšre et rĂ©flĂ©chit Ă  la philosophie de la priĂšre, cela devient trĂšs simple et facile Ă  comprendre.

La deuxiĂšme forme de misĂ©ricorde nous enseigne qu’une forme de grĂące est reçue suite Ă  la requĂȘte. Si une personne continue de supplier, elle continuera Ă  recevoir. [Allah dĂ©clare :]

Ű§ŰŻÙ’Űčُونِي ŰŁÙŽŰłÙ’ŰȘÙŽŰŹÙŰšÙ’

Ceci n’est pas comme une phrase vide : il s’agit d’un trait inhĂ©rent Ă  la nature humaine. »

Le Messie Promis (a.s.) explique que supplier est humain et répondre est divin.

Il dĂ©clare : « Supplier Dieu est innĂ© chez l’homme et exaucer les supplications est naturel Ă  Dieu. Menteur est celui qui ne comprend pas ce principe et qui ne supplie pas. L’analogie de l’enfant qui pleure prĂ©sente Ă  merveille la philosophie de la priĂšre. La Rahmaniyyah et la Rahimiyyah ne sont pas deux attributs indissociables. Celui qui dĂ©sire l’un sans l’autre n’en aura aucun. La Rahmaniyyah exige que nous engendrions en nous l’aptitude Ă  implorer les faveurs de la Rahimiyyah. »

Grace à la Rahmaniyyah, Dieu nous a guidés et Il nous a fourni les moyens nécessaires. Il nous accorde la force pour ce que nous devons recevoir en Le suppliant. La Rahmaniyyah nous offre les moyens de Le supplier et de chercher Sa grùce.

Le Messie Promis (a.s.) dĂ©clare : « Celui qui n’agit pas de la sorte fait preuve d’ingratitude envers Dieu pour Ses faveurs. Iyyaka Na’boudou signifie : « nous T’adorons, tout en ayant recours aux moyens que Tu as mis Ă  notre disposition. »

Le Messie Promis (a.s.) prĂ©sente ici l’exemple de la langue.

« La langue est composĂ©e de nerfs, de veines et de muscles et [de glandes] salivaires. Si elle n’était pas ainsi faite, il serait impossible de s’exprimer. (Quand la langue est assĂ©chĂ©e l’on ne peut parler). Ainsi, nous possĂ©dons une langue pour prier et pour exprimer les sentiments de nos cƓurs. Ne pas l’utiliser pour implorer Dieu serait le comble du malheur.

Nombre de maladies affectent le bon fonctionnement de la langue, rendant ainsi l’homme muet. De par Sa Rahimiyyah, Dieu nous a accordĂ© une langue. Si l’appareil auditif est affectĂ©, l’on ne pourra rien entendre. »

(La langue est tributaire de la Rahmaniyyah de Dieu. Peut-ĂȘtre qu’il est question ici Rahmaniyyah. En tout cas la langue est un don de la Rahmaniyyah. Dieu nous a enseignĂ© comme l’utiliser : ceci dĂ©coule de sa Rahimiyyah.)

« Si l’appareil auditif est affectĂ©, l’on ne pourra rien entendre. Il en est de mĂȘme du cƓur : il peut se faire humble, rĂ©flĂ©chir et mĂ©diter. S’il tombe malade, il perdra toutes ses facultĂ©s.

Les aliĂ©nĂ©s, Ă  titre d’exemple, perdent leurs facultĂ©s mentales. Ne devons-nous pas remercier Dieu pour autant de faveurs de Sa part ? Sans aucun doute, nous serons ingrats envers Dieu pour Ses faveurs si nous n’usons pas des facultĂ©s qu’Il nous a octroyĂ©es. Si nous les abandonnons, la priĂšre ne nous sera d’aucun recours. Comment profiter des autres dons [divins] sans user de Ses premiers dons ? »

À travers ces exemples, le Messie Promis (a.s.) explique clairement que l’on doit ĂȘtre reconnaissant pour les faveurs octroyĂ©es par Allah et les utiliser Ă  bon escient. De plus, il faut implorer Allah afin de pouvoir utiliser correctement ces facultĂ©s et ce n’est que lĂ  que l’on pourra respecter les exigences de sa servitude envers Dieu. Ce n’est qu’à ce moment-lĂ  que l’on pourra vraiment ĂȘtre reconnaissant pour les faveurs divines. Et c’est cette gratitude mĂȘme qui permettra d’attirer la grĂące d’Allah. Et ces facultĂ©s accordĂ©es par la Rahmaniyyah permettront de profiter de sa Rahimiyyah et l’on pourra ĂȘtre tĂ©moin des merveilles de l’acceptation des priĂšres.

Le Messie Promis (a.s.) explique : « Par consĂ©quent, les mots « c’est Toi seul que nous adorons » proclament « Ô Seigneur de tous les mondes ! Nous n’avons pas abandonnĂ© le don que Tu nous as dĂ©jĂ  accordĂ©. » Dans la priĂšre « Guide-nous sur le droit chemin », nous demandons Ă  Dieu la vĂ©ritable perspicacitĂ©, car sans Sa grĂące et Sa gĂ©nĂ©rositĂ©, nous, humbles ĂȘtres humains, serons plongĂ©s dans une telle obscuritĂ© que nous ne pourrons mĂȘme pas recourir Ă  la priĂšre. » (C’est la grĂące d’Allah qui nous guide et nous accorde de l’aide. Sinon, l’homme est extrĂȘmement faible et s’empĂȘtre dans le monde et dans ses tĂ©nĂšbres. Pareille personne n’a mĂȘme pas la possibilitĂ© de prier.)

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Par consĂ©quent, tant que l’on ne tire pas profit de la grĂące de Dieu, dĂ©coulant de la Rahmaniyyah, et que l’on ne prie pas, il n’y aura aucun rĂ©sultat fructueux. (Il faut implorer Allah pour sortir des tĂ©nĂšbres.)

Le Messie Promis (a.s.) explique : « J’ai dĂ©couvert, quelque temps de cela, que mĂȘme dans le droit britannique, pour garantir un prĂȘt agricole, il faut fournir la preuve de certains actifs  » (MĂȘme ici, si l’on veut contracter un prĂȘt immobilier ou une hypothĂšque, il faut effectuer un premier paiement ou faire en dĂ©pĂŽt. Ainsi, il est nĂ©cessaire de fournir la preuve de certains actifs et d’effectuer une action au prĂ©alable.)

Le Messie Promis (a.s.) dĂ©clare : « De mĂȘme, il faut garder Ă  l’esprit la loi de la nature et se demander si nous avons fait bon usage de ce qui nous a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© octroyé ? Si, ayant Ă©tĂ© bĂ©nis avec la raison et le bon sens, les yeux et les oreilles, nous ne nous sommes pas Ă©garĂ©s et n’avons pas suivi les voies de la folie et de l’ignorance, nous recevrons alors davantage de grĂące divine lorsque nous prions. »

Si quelqu’un ne s’est pas Ă©garĂ© aprĂšs avoir obtenu toutes ces facultĂ©s, quand il priera, il recevra d’autres bĂ©nĂ©dictions. Sinon, il va apparaĂźtre des signes avant-coureurs de dĂ©nuement et de malheur. Si l’on n’utilise pas Ă  bon escient ces facultĂ©s qui nous ont Ă©tĂ© confĂ©rĂ©es, les priĂšres ne peuvent ĂȘtre d’aucune utilitĂ©, et en fait, dans un tel cas, l’on sera frappĂ© de dĂ©nuement et de malheur. »

Par consĂ©quent, nous devons y prĂȘter une attention particuliĂšre.

Le Messie Promis (a.s.) dĂ©clare : « L’on trouve, dans la loi de la nature, des signes de l’exaucement de la priĂšre. Dieu envoie des signes vivants Ă  cet effet Ă  toute Ă©poque. C’est pour cette raison qu’Il nous a enseignĂ© la priĂšre « Guide-nous sur le droit chemin, le chemin de ceux qui ont Ă©tĂ© rĂ©cipiendaires de Tes faveurs. » Tel est le dĂ©sir de Dieu et Sa loi. Personne ne pourra les modifier. En rĂ©citant la priĂšre « Guide-nous sur le droit chemin » nous demandons Ă  Dieu de parachever nos Ɠuvres. En mĂ©ditant sur ces paroles l’on y trouve, apparemment, l’ordre enjoignant la supplication. La Sirat Al-Moustaqim nous recommande d’implorer Dieu. Or, la formule Iyyaka Na’boudou Wa Iyyaka Nasta’in nous informe que nous devons user des aptitudes qu’Allah nous a octroyĂ©es afin de pouvoir marcher sur la Sirat Al-Moustaqim. Ainsi, il est essentiel d’avoir recours aux moyens. Celui qui les abandonne est un ingrat. »

C.-à.-d. que pour accomplir de bonnes Ɠuvres, il faudra demander l’aide d’Allah.

Le Messie Promis (a.s.) dĂ©clare : « Dieu nous a dotĂ©s d’une langue pour L’implorer et qui est Ă  mĂȘme d’exprimer les sentiments de notre cƓur. [
] Il en est de mĂȘme du cƓur. Il peut se faire humble, rĂ©flĂ©chir, mĂ©diter. Si nous les abandonnons, la priĂšre ne nous sera d’aucuns recours. Comment profiter des autres dons [divins] sans faire usage de Ses premiers dons ?

En disant Iyyaka Na’boudou avant Ihdinas-Siratal Moustaqim, nous affirmons : « Nous n’avons ni abandonnĂ© ni gaspillĂ© Tes premiĂšres faveurs et Tes premiers dons. » La Rahmaniyyah a pour but de nous rendre apte Ă  profiter de la Rahimiyyah. D’oĂč la dĂ©claration divine : « Suppliez-moi : Je vous rĂ©pondrai. » Ce ne sont guĂšre des paroles en l’air : elles exigent que l’homme s’élĂšve. Supplier est une qualitĂ© innĂ©e en l’homme ; et celui qui ne dĂ©sire pas que ses priĂšres soient exaucĂ©es est un transgresseur. »

Celui qui n’implore pas Dieu est un transgresseur.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « La priĂšre offre une grande fĂ©licitĂ©. Les mots me manquent pour dĂ©crire ce plaisir et cette extase. Il faut le vivre pour le ressentir. Les premiĂšres conditions, avant de pouvoir prier, sont l’accomplissement de bonnes Ɠuvres et le fait de renforcer ses croyances et sa foi. Celui qui ne corrige pas ses croyances et qui n’accomplit pas de bonnes Ɠuvres pour ensuite prier, tente, en fait, de mettre Dieu Ă  l’épreuve. La priĂšre « Guide-nous sur le droit chemin » a pour but de parachever nos Ɠuvres : nous demandons ensuite Ă  Dieu de nous mener sur la voie de ceux qui ont mĂ©ritĂ© Ses faveurs.

[Puis nous supplions] : « ProtÚge-nous de la voie de ceux qui ont attiré Ta colÚre en raison de leurs mauvaises actions. Nous prions aussi : « ProtÚge-nous de la voie des égarés [afin que] nous ne soyons pas privés de Ton soutien. »

Quand on récite la sourate Al-Fatiha, il faut méditer dans cette perspective et prier en ce sens.

Le Messie Promis (a.s.) explique qu’il faut prendre en considĂ©ration les moyens apparents au cours de la priĂšre. Il dĂ©clare : « Prenez garde ! La priĂšre qui est mentionnĂ©e dans le verset « Implorez-moi : Je rĂ©pondrai Ă  votre priĂšre » est celle qui requiert l’esprit que je viens de dĂ©crire. Si les supplications et les humbles expressions sont dĂ©nuĂ©es de sincĂ©ritĂ©, elles ne sont rien de plus que des cris. Qui peut affirmer qu’il est inutile de recourir aux moyens ? C’est lĂ  un malentendu. La Charia n’interdit pas l’utilisation des moyens ; et d’ailleurs, posez-vous la question : la priĂšre n’est-elle pas elle aussi un moyen ? Ou bien les moyens ne sont-ils pas synonymes de priĂšre ? La recherche des moyens est en elle-mĂȘme une priĂšre, et la priĂšre en elle-mĂȘme est une magnifique source de moyens ! La charpente physique de l’Homme, c’est-Ă -dire ses deux mains et ses deux pieds, nous permet de comprendre naturellement que nous avons Ă©tĂ© crĂ©Ă©s pour nous entraider.

Étant donnĂ© que cela est observable chez les humains eux-mĂȘmes, Ă  quel point serait-il Ă©tonnant et surprenant si l’on avait du mal Ă  comprendre le sens du verset suivant : « Et aidez-vous les uns les autres dans la vertu et la Taqwa ».

En effet, je proclame que vous devez mĂȘme chercher des moyens par la priĂšre ! Dans le contexte de l’aide Ă  votre prochain, je n’attends pas Ă  ce que vous rejetiez ma conclusion, Ă©tant donnĂ© que j’ai soulignĂ© le systĂšme interne Ă©tabli par Allah existant dans votre corps et qui sert de guide parfait Ă  cet Ă©gard.

Afin de clarifier et d’expliquer davantage ce fait Ă  l’humanitĂ©, Allah a instituĂ© le systĂšme de ProphĂštes, que la paix soit sur eux. S’Il l’avait voulu, Allah Ă©tait – et est toujours – capable de faire en sorte que les ProphĂštes n’aient pas besoin de chercher l’assistance d’autrui pour accomplir leur mission. Pourtant, Ă  un moment donnĂ©, [chacun d’entre eux] n’a d’autre choix que d’annoncer « Qui sont mes assistants dans la cause d’Allah ? ». Les prophĂštes font-ils cet appel comme un mendiant qui, de maison en maison, quĂ©mande des miettes de pain ? Pas du tout ! MĂȘme les mots « qui sont mes assistants dans la voie d’Allah ? » sont empreints d’une majestĂ© et d’une grĂące. En effet, Ă  travers cette annonce, les prophĂštes dĂ©sirent enseigner au peuple l’importance du recours aux moyens physiques, ce qui est un aspect de la priĂšre. Sinon, ils ont une foi et une croyance complĂštes et parfaites dans les promesses d’Allah le Tout-Puissant.

Ils savent que la promesse suivante d’Allah l’ExaltĂ© est dĂ©finitive et catĂ©gorique :


Ű„ÙÙ†Ù‘ÙŽŰ§ Ù„ÙŽÙ†ÙŽÙ†Ù’Ű”ÙŰ±Ù Ű±ÙŰłÙÙ„ÙŽÙ†ÙŽŰ§ ÙˆÙŽŰ§Ù„Ù‘ÙŽŰ°ÙÙŠÙ†ÙŽ ŰąÙŽÙ…ÙŽÙ†ÙÙˆŰ§ فِي Ű§Ù„Ù’Ű­ÙŽÙŠÙŽŰ§Ű©Ù Ű§Ù„ŰŻÙ‘ÙÙ†Ù’ÙŠÙŽŰ§

« Nous aidons certainement Nos messagers et ceux qui croient en la vie présente. »

(C’est une promesse certaine et inaliĂ©nable.)

Et je crois que si Dieu n’émeut pas le cƓur d’untel pour en aider un autre, comment pourrait-il ĂȘtre motivĂ© Ă  le faire ? »

Ainsi, mĂȘme les ProphĂštes exigent l’usage de moyens apparents mais ils se prosternent devant Allah et c’est Allah Lui-mĂȘme qui leur accorde ces moyens en inspirant le cƓur des gens et leur accorde ainsi d’excellents assistants, qui font avancer leur mission.

Le Messie Promis (a.s.) explique le but et l’importance de la Salat par rapport à la priùre.

« L’objectif premier de la Salat et son cƓur sont la supplication. Supplier Dieu est en accord Ă  la loi de la nature. Quand l’enfant pleure et il est perturbĂ©, sa mĂšre, inquiĂšte, lui offre son lait. VoilĂ  la relation entre la divinitĂ© et l’adorant : une relation que tout le monde n’est pas Ă  mĂȘme de comprendre. Quand l’homme tombe devant le seuil de Dieu et qu’il prĂ©sente son cas et ses demandes dans la plus grande humilitĂ©, la compassion divine s’anime et se manifeste en Sa faveur. Le lait de la grĂące et de la compassion divine exige aussi des pleurs, il faudra lĂ  aussi faire preuve d’humilitĂ©. D’oĂč la raison de lui prĂ©senter des yeux emplis de larmes. »

Le Messie Promis (a.s.) dĂ©clare : « D’aucuns rejettent l’idĂ©e qu’il ne sert Ă  rien de pleurer et de se lamenter devant Dieu. Ce sont lĂ  des idĂ©es mensongĂšres. Ces gens-lĂ  n’ont pas foi dans le pouvoir et les attributs de Dieu. Ils n’auraient pas eu le courage d’entretenir pareilles idĂ©es, s’ils avaient la foi. Tout repenti sincĂšre s’étant prĂ©sentĂ© Ă  Dieu a toujours Ă©tĂ© rĂ©cipiendaire des faveurs divines. Ceci a Ă©tĂ© admirablement dĂ©crit dans des vers en persan :

« À quoi sert l’amoureux qui ne regarde pas dans la direction de son bien-aimé ! Toi qui ne ressens aucune douleur, sache que le mĂ©decin est prĂ©sent. »

(C’est-Ă -dire : engendre en toi cette peine, car Allah Ă©coute certainement les priĂšres.) Dieu dĂ©sire que vous vous tourniez vers Lui, le cƓur pur : la seule condition Ă©tant que vous devez suivre Ses injonctions et vous transformer entiĂšrement afin d’ĂȘtre dignes de vous rapprocher de Lui. En toute vĂ©ritĂ©, Dieu possĂšde des pouvoirs merveilleux, des faveurs et des bĂ©nĂ©dictions sans fin. Or, ayez les yeux emplis d’amour pour les voir. Dieu exaucera les priĂšres et accordera Son soutien Ă  celui qui Ă©prouve un amour sincĂšre pour Lui. »

Le Messie Promis (as) déclare : « Allah définit ainsi les croyants :


ÙŠÙŽŰ°Ù’ÙƒÙŰ±ÙÙˆÙ†ÙŽ Ű§Ù„Ù„Ù‘ÙŽÙ‡ÙŽ Ù‚ÙÙŠÙŽŰ§Ù…Ù‹Ű§ وَقُŰčÙÙˆŰŻÙ‹Ű§ وَŰčَلَى ŰŹÙÙ†ÙÙˆŰšÙÙ‡ÙÙ…Ù’ وَيَŰȘÙŽÙÙŽÙƒÙ‘ÙŽŰ±ÙÙˆÙ†ÙŽ فِي ŰźÙŽÙ„Ù’Ù‚Ù Ű§Ù„ŰłÙ‘ÙŽÙ…ÙŽŰ§ÙˆÙŽŰ§ŰȘِ ÙˆÙŽŰ§Ù„Ù’ŰŁÙŽŰ±Ù’Ű¶Ù Ű±ÙŽŰšÙ‘ÙŽÙ†ÙŽŰ§ Ù…ÙŽŰ§ ŰźÙŽÙ„ÙŽÙ‚Ù’ŰȘَ Ù‡ÙŽŰ°ÙŽŰ§ ŰšÙŽŰ§Ű·ÙÙ„Ù‹Ű§ ŰłÙŰšÙ’Ű­ÙŽŰ§Ù†ÙŽÙƒÙŽ ÙÙŽÙ‚ÙÙ†ÙŽŰ§ ŰčÙŽŰ°ÙŽŰ§ŰšÙŽ Ű§Ù„Ù†Ù‘ÙŽŰ§Ű±Ù

C’est-Ă -dire que les croyants sont ceux qui se souviennent d’Allah debout, assis et couchĂ©s sur leurs cĂŽtĂ©s, et mĂ©ditent sur la crĂ©ation des cieux et de la terre ; et lorsque les subtilitĂ©s de l’univers leur sont manifestĂ©es, ils disent : « Notre Seigneur, Tu n’as pas crĂ©Ă© cela en vain. » En d’autres termes, de tels croyants ne regardent pas seulement la crĂ©ation de l’univers et ses subtilitĂ©s comme le font les gens du monde qui se demandent simplement quelle est la forme de la Terre, quelle est la longueur de son rayon, quelle est la nature de son attraction gravitationnelle et sa relation avec le soleil, la lune et les Ă©toiles
 En apprenant la perfection absolue de sa crĂ©ation et en dĂ©couvrant les subtilitĂ©s de l’univers, ils cherchent Ă  trouver son CrĂ©ateur et Ă  renforcer leur foi.

En d’autres termes, aprĂšs avoir acquis la connaissance, ils se prosternent devant Lui comme je l’ai mentionnĂ© plus tĂŽt et ils continuent Ă  renforcer leur foi. C’est lĂ  la qualitĂ© distincte d’un vĂ©ritable croyant.

Ce ne sont lĂ  que quelques points que j’ai tirĂ©s du grand trĂ©sor que le Messie Promis (psl) nous a lĂ©guĂ©. Il nous a Ă©clairĂ©s sur l’importance de la priĂšre, sa sagesse, sa mĂ©thode et sa philosophie. Si nous saisissons ces points, nous pourrons provoquer un changement extraordinaire dans notre existence, dĂ©velopper un lien spĂ©cial avec Allah et ĂȘtre les rĂ©cipiendaires de Ses bĂ©nĂ©dictions.

Ainsi, aux cours de ce Ramadan, nous devons nous efforcer de nous rapprocher de Dieu en respectant Ses commandements et de renforcer notre foi. Nous devons dĂ©velopper une vraie comprĂ©hension de la sagesse et de la philosophie de la priĂšre et rĂ©former notre conduite. Nous devons tenter de faire partie de ceux dont les priĂšres sont exaucĂ©es par Allah. Que ce Ramadan nous permette d’apporter une transformation extraordinaire dans notre relation avec Allah et dans notre spiritualité !

Priez aussi pour vos frĂšres. Je demande souvent des priĂšres pour eux, qu’ils soient au Pakistan, en AlgĂ©rie ou ailleurs dans le monde oĂč ils doivent endurer des Ă©preuves en raison de leur appartenance Ă  l’Ahmadiyya. Au Pakistan, des incidents se produisent quotidiennement : l’on tourmente les ahmadis d’une maniĂšre ou d’une autre. Priez particuliĂšrement pour eux. De mĂȘme, en AlgĂ©rie, [les autoritĂ©s] tentent de rouvrir les dossiers (contre les ahmadis) ; qu’Allah leur accorde Sa protection.

Le fait de prier pour les autres favorise l’exaucement de ses propres priĂšres : c’est une formule qu’il faut tout le temps garder Ă  l’esprit. En fait, les anges prient pour ceux qui prient pour les autres. MĂ©riter les priĂšres des anges est un commerce des plus profitables. Ainsi, il faut aussi prier spĂ©cialement pour les autres et non pas uniquement pour soi-mĂȘme. Qu’Allah nous accorde la possibilitĂ© de le faire, en particulier au cours de ce Ramadan.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entiĂšre responsabilitĂ© de la publication du texte de ce sermon)

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