Oumar Bin Al Khattab, grand stratège de l’Islam

16 Juillet 2021

Dans son sermon du 16 septembre 2021, Sa Sainteté le Calife a évoqué les campagnes militaires à l’époque du Califat d’Oumar.

Sermon du vendredi 16 septembre 2021, prononcé par Sa Sainteté ledh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

J’évoquais la période du califat d’Oumar (r.a.) [dans mes précédents sermons]. Voici les détails concernant les batailles et les conquêtes qui ont eu lieu au cours de cette période s’étalant de l’an 13 à l’an 23 de l’Hégire. Le califat d’Oumar (r.a.) a duré environ dix ans et demi. Se référant à l’étendue des conquêtes qui ont eu lieu au cours de cette période, le ‘Allamah Chibli al-Nou’mani écrit dans son livre que la superficie totale des zones conquises par ‘Oumar (r.a.) était de 362 150 kilomètres carrés. Ces zones conquises incluent : la Syrie, l’Égypte, l’Iran, l’Irak, le Khouzestan, l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Perse, Kerman, le Khorasan et Makran, y compris une partie du Baloutchistan.

Cette série de batailles et de conquêtes islamiques a commencé à l’époque d’Abou Bakr. Aux cours de son califat, les forces islamiques en Syrie et en Irak étaient engagées dans le jihad sur plusieurs fronts en même temps. Cette série s’est poursuivie de la même manière pendant le califat d’Oumar (r.a.).

Un point qui ressort du califat de ce dernier est qu’Oumar (r.a.), malgré tous ses engagements, semblait être présent dans l’armée des musulmans lors de chaque conquête. Bien qu’il n’eût participé à aucune des batailles au cours de son califat, il envoyait de Médine toutes les instructions aux commandants musulmans concernant l’armée ou de partout où il était en contact avec eux. La correspondance d’Oumar (r.a.) avec les généraux musulmans s’est poursuivie tous les jours et ‘Oumar (r.a.), assis à Médine, demandait aux musulmans d’organiser leurs armées et leur parlait de ces zones comme s’il avait une carte de ces contrées ou que celles-ci étaient devant lui.

L’imam al-Boukhari a écrit ceci sur ‘Oumar (r.a.) dans son Sahih : ‘Oumar (r.a.) disait : « Je prépare mon armée quand je suis en prière. »

En d’autres termes, il était si inquiet que même pendant les prières il réfléchissait sur la planification des armées islamiques : il priait aussi en ce sens. C’est pourquoi il est clair que les armées musulmanes ont remporté des victoires par la grâce de Dieu, même dans les circonstances les plus difficiles en suivant ses directives.

Syed Mir Mahmood Ahmad Sahib a écrit un essai sur le califat d’Oumar (r.a.) et ceux qui préparent nos notes de la cellule de recherche en ont profité tout en vérifiant les sources originales. Concernant les conquêtes de la Perse et de l’Irak, il écrit qu’à l’époque d’Abou Bakr, la guerre avait lieu contre les Persans. Abou Bakr est tombé malade au cours de cette période et c’est pour cette raison que les forces islamiques tardaient à recevoir des messages. Par conséquent, Al-Mouthanna a nommé son adjoint dans l’armée islamique et s’est rendu auprès d’Abou Bakr en personne pour l’informer de la situation de la guerre et demander des renforts. Dès que Al-Mouthanna est arrivé à Médine, il a informé Abou Bakr de la situation. Abou Bakr a appelé ‘Oumar (r.a.) et lui a demandé d’écouter attentivement ce qu’il avait à dire et ensuite d’agir en conséquence. Il a dit : « Aujourd’hui nous sommes un lundi. Je pense que je vais mourir ce jour même. Si je meurs, envoie des gens avec Al-Mouthanna avant le soir, les encourageant à participer au jihad. Si ma mort est retardée jusqu’à la nuit, rassemble les musulmans avant le matin et envoie-les avec Al-Mouthanna. Peu importe la gravité de la tragédie de ma mort, cela ne doit pas vous pousser à désobéir aux règles de la religion et à celles de Dieu. Vous avez vu ce que j’ai fait à l’occasion de la mort du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), même si les hommes et la population n’avaient pas connu jusqu’alors pareille calamité. Par Dieu, si j’avais permis un léger retard dans l’exécution de l’ordre du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) à ce moment-là, Dieu nous aurait humiliés et punis. Des flammes de feu auraient surgi à Médine. »

Après la mort d’Abou Bakr, dès qu’Oumar (r.a.) monta sur le trône du califat, en obéissance à cette volonté, il rassembla le peuple le lendemain de l’enterrement d’Abou Bakr. De nombreuses personnes étaient venues de toutes parts prêter allégeance au Calife et elles étaient présentes sur place pendant trois jours. ‘Oumar (r.a.) a saisi l’occasion pour prêcher le djihad en public parce que les anciens Arabes craignaient la splendeur et la puissance militaire de la Perse. Les gens croyaient généralement que l’Irak était le siège de l’empire perse qui ne pouvait être conquis sans Khalid. C’est pour cette raison que tout le monde est resté silencieux. ‘Oumar (r.a.) a prêché pendant plusieurs jours, mais en vain. Finalement, le quatrième jour, il a parlé avec un tel enthousiasme que le cœur du public a été ému et la foi du peuple s’est ravivé. Abou ‘Oubayd ibn Mas’oud al-Thaqafi s’est avancé et il a déclaré : « Je suis pour cela ! » Il a offert son nom pour ce jihad. Après lui, Sa’d ibn Rabi’ et Salît ibn Qays ont répondu à cet appel. Dès qu’ils se sont présentés le zèle de la foi s’est animé dans le cœur des musulmans et ils ont commencé à offrir leur nom pour le jihad en Irak.

Auparavant, le commandement des forces irakiennes était entre les mains de Khalid ibn al-Walid, mais Abou Bakr lui avait ordonné de se rendre en Syrie compte tenu de l’importance de la campagne syrienne durant ses derniers jours. Le commandant de l’armée islamique en Irak est Al-Mouthanna ibn Haritha. Il était d’ailleurs présent à Médine au moment où ‘Oumar (r.a.) invitait les musulmans à se présenter pour les campagnes en Irak.

Il avait également prononcé un discours enthousiaste, déclarant : « Ô gens ! Ne considérez pas ce front trop dur et trop difficile. Nous avons combattu et vaincu les Perses et Incha Allah nous aurons la victoire. » Après avoir écouté tous ces discours, l’armée des moudjahidines était prête à rejoindre les campagnes irakiennes depuis Médine et ses environs. Al-Tabari et Al-Baladhouri évaluent le nombre de cette armée à mille. Le ‘Allamah Abou Hanifa al-Dinawari, l’auteur du livre Akhbar al-Tawal, l’évalue à cinq mille. Il semble qu’au moment du départ de l’armée de Médine, le nombre était de mille, mais au moment où ils atteignirent le front de la bataille, le nombre était passé à cinq mille, comme Al-Baladhouri et Abou Hanifa l’avaient expliqué, à savoir que lorsque le chef de l’armée traversait tout près d’une tribu arabe il l’invitait à se joindre à lui.

La question était de savoir qui sera le commandant de cette armée. Al-Mouthanna l’était peut-être, mais aux yeux d’Oumar, la nouvelle formation avait besoin d’un autre. Il a choisi Abou ‘Oubayd al-Thaqafi. Ce choix avait déplu à certains, car il avait laissé les premiers musulmans de parmi les Mouhajirîn et les Ansâr qui avaient planté l’arbre de l’islam de leur sang pour choisir quelqu’un qui a embrassé l’islam tardivement. ‘Oumar (r.a.) a déclaré : « Si les Compagnons ont une position privilégiée, c’est uniquement parce qu’ils ont été à l’avant-garde du service de l’islam et ont lutté contre l’ennemi juré pour défendre la religion. Mais ils ont perdu leurs droits, étant donné qu’ils ont hésité à participer à cette campagne. Par conséquent, celui qui s’est d’abord manifesté pour protéger l’islam en cette occasion aura droit au commandement. »

Après Abou ‘Oubayd, Sa’d ibn ‘Oubayd et Salit ibn Qays ont répondu à l’appel d’Oumar (r.a.) pour la campagne en Irak. S’adressant à ces deux derniers, ‘Oumar (r.a.) a déclaré : « Si vous aviez pris l’initiative de répondre à mon appel, je vous aurais confié ce commandement en raison de votre préséance dans l’acceptation de l’islam. »

Le Calife ‘Oumar avait choisi Abou ‘Oubayd plutôt que Salit ibn Qays parce qu’il disait que cette campagne nécessitait une personne calme qui mènerait la guerre avec patience et prévoyance. Salit ibn Qays était trop hâtif dans ses campagnes militaires. Bien qu’Oumar (r.a.) ait donné ce commandement important à Abou ‘Oubayd en raison du fait qu’il avait répondu promptement à l’appel, il n’était pas approprié d’ignorer les anciens services et les expériences passées des anciens compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). C’est pour cette raison qu’il a souligné pour Abou ‘Oubayd l’importance de prendre l’avis des Compagnons et de suivre leur opinion en matière administrative. Ces faits ont été mentionnés dans les recueils d’Al-Tabari et dans divers livres historiques.

La bataille de Namariq et Kaskar a eu lieu en l’an 13 de l’Hégire. Même avant qu’Abou ‘Oubayd ne parte avec son armée, Al-Mouthanna est retourné à Hira, qui était le siège de l’ancien gouvernement arabe d’Irak situé à l’ouest de l’Euphrate, où Koufa a été fondée. Il a pris les rênes de son armée mais la situation a rapidement changé et ses forces ont dû battre en retraite.

En voici les détails. La dissension avait éclaté dans la cour iranienne entre les chefs et les princes. Une figure nouvelle et puissante est apparue sur la scène : Roustam, le fils de Farroukh Zaz, le gouverneur de Khorasan. Roustam est devenu le maître incontesté dans la cour iranienne et tous les citoyens de l’empire qui avaient affaibli le pouvoir souverain par le séparatisme et l’anarchie ont commencé à suivre Roustam. Roustam était un homme courageux et plein de ressources. Dès qu’il prit les rênes du pouvoir, il envoya ses agents dans les régions conquises par les musulmans pour provoquer une révolte. Il a enflammé les populations contre les musulmans dans les régions avoisinant l’Euphrate et il a envoyé une armée pour combattre Al-Mouthanna. Vu ces circonstances, Al-Mouthanna jugea approprié de se retirer un peu et quitta Hira et vint à Khafan (un endroit près de Koufa) et s’y installa.

D’autre part, Roustam était également engagé dans des activités militaires : il préparait une armée puissante et l’envoyait à la rencontre des musulmans par deux routes différentes. Une armée était dirigée par Jaban : elle est arrivée à Namariq (Namariq est également près de Koufa en Irak) et l’autre dirigée par Narsi a été envoyée à Kaskar. Kaskar est une ville sur la rive ouest du Tigre entre Bagdad et Bassora : la ville de Wasit a été fondée sur ses ruines. Cela faisait à peine un mois depuis que Al-Mouthanna était venu de Médine qu’Abou ‘Oubayd est venu le rejoindre à Khafan avec l’armée de Moujahidîn. Khafan est aussi le nom d’un lieu proche de Koufa et cette armée de quelques milliers de musulmans est arrivée sur le champ de bataille à un moment où la situation générale en Irak n’était pas agréable pour les musulmans et les provinces conquises leur échappaient une à une. Abou ‘Oubayd, après être resté quelques jours à Khafan dans le but de rassembler l’armée, s’est tourné vers Namariq : il s’y trouvait une puissante armée persane sous la direction d’un vieux général persan expérimenté nommé Jaban. Abou ‘Oubayd a organisé l’armée : il en a confié l’étendard à Al-Mouthanna et a donné le commandement de l’aile droite à Waliq ibn Jidara et a nommé ‘Amr ibn al-Haytham comme commandant de l’aile gauche. Jouchandma et Mardan Shah commandaient les deux ailes de l’armée persane.

Mir Mahmood Ahmad Sahib a commenté sur la moralité islamique démontrée lors de cette bataille. Il déclare que nous voyons un exemple de moralité islamique à Namariq. Il y a eu une grande bataille et l’armée persane a été vaincue. Le commandant de l’armée persane, Jaban, a été capturé vivant, mais Matar ibn Fiddah, qui avait capturé Jaban, ne l’a pas reconnu. Jaban a profité de son ignorance pour se libérer contre rançon. Peu de temps après, les musulmans ont [à nouveau] capturé Jaban et l’ont emmené à Abou ‘Oubayd ; on l’a informé de la position de Jaban dans l’armée persane. Mais Abou ‘Oubayd n’a pas toléré de faire prisonnier un homme qu’un soldat musulman avait libéré contre rançon. Les gens ont de nouveau insisté sur le fait que Jaban jouissait de la position d’un roi. Abou ‘Oubayd a dit : « Je ne peux tout de même pas violer un pacte. » Il l’a donc libéré. Cet incident met en lumière le code de conduite qui était la stratégie des forces islamiques et montre comment les musulmans n’ont pas renoncé à la moralité même dans le but d’obtenir de grands avantages militaires.

Puis la bataille de Saqatiya a eu lieu en l’an 13 de l’Hégire. Battue à la bataille de Namarik, l’armée iranienne s’est enfuie à Kaskar, où le commandant perse, Narsi, était déjà prêt à combattre les musulmans. Abou ‘Oubayd est allé à Kaskar pour le rencontrer. Narsi, qui était le commandant de l’armée persane à Kaskar, occupait une position particulière parmi les membres de l’empire perse. Lui et les commandants des deux ailes de son armée, Bandoyah et Tairoyah, étaient parmi les proches parents des rois sassanides de la Perse.

La nouvelle de la défaite de Namariq était parvenue à la cour persane et Roustam s’arrangeait pour envoyer davantage de renforts à Narsi lorsque Abou ‘Oubayd accéléra le mouvement de son armée et l’envoya à la rencontre de Nasir dans les alentours de Kaskar avant qu’il ne reçût des renforts. Abou ‘Oubayd l’a attaqué à l’endroit qui était connu sous le nom de Saqatia. Après une grande bataille à Saqatia, les musulmans ont été victorieux par la grâce de Dieu. Après la grande bataille, Abou ‘Oubayd a également commencé à envoyer des troupes islamiques pour affronter l’ennemi rassemblé à divers endroits dans la région autour de Kaskar.

La bataille de Barousma a également eu lieu en l’an treize de l’Hégire. Baousma est un lieu situé entre Kaskar et Saqatia : il y a eu une confrontation contre le général perse Jalinous qui était venu aider Jaban. Roustam avait envoyé une armée dirigée par un commandant perse à Kaskar pour aider Narsi. Abou ‘Oubayd en avait été informé, et il a agi avec une grande ruse, en confrontant les forces de Narsi avant l’arrivée de l’armée de Jalinous. En remportant la victoire, la puissance militaire de l’ennemi a été ébranlée. Jalinous a marché vers Baqousiasa dans la région de Barousma. Les colonies entre Basra et Kufa étaient nommé Ard-Sawat : Barousma et Baqousiasa en faisaient partie. Abou ‘Oubayd est arrivé à Baqousiasa et après une courte bataille, les forces persanes ont été vaincues et Jalinous a pris la fuite : Abou ‘Oubayd est resté là-bas et a pris le contrôle complet des zones environnantes. Ceci est la déclaration de l’historien Al-Tabari.

Selon Al-Baladhouri, une trêve a été conclue avec Jalinous, mais les historiens ultérieurs, dont Ibn Khaldoun et Ibn al-Athir, ont approuvé les déclarations d’Al-Tabari.

J’avais évoqué la bataille de Jisr quelque temps de cela. Il est important d’en faire mention ici de nouveau. Cette bataille eut lieu en l’an 13 de l’Hégire entre les musulmans et les Persans sur les rivages de l’Euphrate. Abou ‘Oubayd al-Thaqafi était le général des musulmans tandis que Bahman Jadouya était celui des Persans. L’armée musulmane était composée des 10 mille soldats et celle des Persans de 30 mille comprenant aussi 300 éléphants. Étant séparées par l’Euphrate, les deux armées ne se sont pas confrontées pendant quelque temps. D’un commun accord, toutes les deux ont décidé de bâtir un pont, d’où le nom Jisr donné à cette bataille. Lorsque le pont a été jeté, Bahman Jadouya a envoyé le message suivant à Abou ‘Oubayd : « Traversez le pont pour venir jusqu’à nous ou permettez-nous de le faire. »

Abou ‘Oubayd souhaitait que l’armée musulmane traverse le pont pour livrer bataille contre l’adversaire, mais les chefs de l’armée, dont Salit, étaient d’avis contraire. Abou ‘Oubayd a traversé l’Euphrate et a lancé l’attaque contre l’armée persane. Le combat a duré quelque temps et par la suite voyant que l’armée [persane] s’était dispersée et avait battu en retraite, Bahman Jadouya a ordonné qu’on fasse venir les éléphants. Leur assaut a brisé les rangs des musulmans. C’est alors qu’Abou ‘Oubayd émit l’ordre suivant aux musulmans : « Ô serviteurs d’Allah ! Attaquez les éléphants et tranchez leurs trompes ! » Abou ‘Oubayd avança et trancha les trompes des éléphants. Le voyant, les autres soldats livrèrent bataille avec vigueur et tranchèrent les trompes et les pattes des éléphants et tuèrent leurs passagers. Abou ‘Oubayd se retrouva face à un éléphant et lui trancha la trompe, mais fut écrasé par sa patte et tomba en martyr.

Selon un récit des chroniques d’Al-Tabari, la femme d’Abou ‘Oubayd, Douma, avait rêvé avant la bataille qu’un homme apportait une boisson du paradis dans un récipient : Abou ‘Oubayd et Jabr ibn Abi ‘Oubayd en ont bu. Certains membres de sa famille en ont également bu. Douma raconta ce rêve à son mari. Abou ‘Oubayd déclara que l’interprétation de ce rêve est le martyre. Par la suite Abou ‘Oubayd a conseillé ceci à son armée : « Si je tombe en martyr, Jabr sera le général. S’il tombe également en martyr, untel ou untel sera le général. » Tous ceux qui ont bu dans ce récipient dans le rêve ont été nommés dans le même ordre par Abou ‘Oubayd comme commandant en chef. Il a ensuite déclaré que si Aboul Qasim tombe également martyr, Al-Mouthanna sera le commandant en chef. Le rêve de Duma s’est accompli à la lettre. Dans cette bataille, après Abou ‘Oubayd, les six personnes mentionnées dans l’ordre, prirent le commandement de l’armée et tombèrent en martyr.

Le huitième était Al-Mouthanna : il prit le drapeau musulman et tenta de lancer une attaque vigoureuse. Or, les rangs de l’armée musulmane étaient défaits. Et les soldats musulmans avaient pris la fuite en voyant que sept de leurs chefs étaient tombés en martyrs ; d’autres avaient plongé dans la rivière. Al-Mouthanna et ses compagnons se sont battus courageusement ; il a été blessé et il est retourné en traversant la rivière. Les musulmans avaient subi de grandes pertes lors de cet incident : 4 000 étaient tombés en martyrs tandis que les Persans avaient perdu 6 000 soldats.

Cette défaite aurait eu des conséquences néfastes pour les musulmans pendant une longue période ; mais par un heureux hasard, l’ennemi n’a pas pu poursuivre les musulmans en raison de différends au sein de l’empire perse – et Bahman Jadawia a dû rentrer.

Selon Ibn al-Athir, la raison du retour est qu’une faction des membres de l’empire s’est révoltée contre Roustam à Madain, la capitale perse.

Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) a également commenté sur la bataille de Jisr. Il déclare : « La plus grande défaite subie par l’islam fut à Jisr. Une énorme armée musulmane était partie affronter les Persans. Le général persan a dressé des embûches de l’autre côté de la rive et les a attendus. L’armée musulmane les a violemment attaqués et a avancé en repoussant les Persans : mais c’était là une ruse du commandant persan. Il a détaché un flanc de l’armée pour prendre le contrôle du pont et a lancé une nouvelle attaque contre les musulmans. Ces derniers ont effectué un repli tactique mais ils ont constaté que l’ennemi contrôlait le pont. Pris de panique, ils ont tourné dans l’autre direction mais l’ennemi les a violemment attaqués. Un grand nombre de soldats musulmans ont été contraints de sauter dans la rivière et sont morts. Cette perte des musulmans était si importante que les habitants des Médine en furent tout ébranlés. ‘Oumar (r.a.) a réuni les habitants de Médine et les a informés qu’il n’y avait désormais aucune entrave entre Médine et la Perse. Médine était sans défense et l’ennemi pourrait l’atteindre en quelques jours. « Je souhaite prendre personnellement la tête de l’armée, a déclaré le Calife ‘Oumar. » D’aucuns ont apprécié cette suggestion, mais ‘Ali (r.a.) a déclaré : « Si vous tombez en martyr, les musulmans seront divisés. Ne partez pas en personne et envoyez quelqu’un d’autre. » Sur ce ‘Oumar, a demandé à Sa’d, qui se battait contre les Byzantins en Syrie, d’envoyer autant de soldats qu’il le pouvait à Médine étant donné qu’elle était à présent sans défense. Si l’on n’arrêtait pas l’ennemi immédiatement, il en prendrait le contrôle. »

Ces récits sur le Calife ‘Oumar sont en cours. Incha Allah, j’en ferai mention la prochaine fois. Ces récits concernaient certaines batailles et [j’évoquerai] plus de détails sur le reste des batailles à l’avenir.

Je souhaite évoquer quelques personnes décédées récemment dont je dirigerai également les prières funéraires, Incha Allah. La première personne est M. Fathi Abdul Salam Mubarak. Il était originaire de l’Égypte. Il est décédé récemment à l’âge de 75 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Son père était un adepte de la Tariqa [soufie] des Naqshbandis. Son père s’était engagé à consacrer un de ses enfants à l’éducation religieuse et il avait choisi M. Fathi. M. Fathi avait mémorisé le Coran à l’âge de dix ans. En raison de son amour pour le Saint Coran, son père a également commencé à mémoriser le Saint Coran avec lui et a pu mémoriser tout le Coran. Plus tard, par la grâce de Dieu, son père a également prêté le serment d’allégeance à l’âge de 88 ans. Après avoir mémorisé le Coran, M. Fathi a terminé ses études avec distinction dans un lycée d’Al-Azhar, puis a obtenu un diplôme d’ingénieur à l’Université du Caire. En raison de son vif intérêt pour la lecture en tant qu’étudiant, il avait l’habitude d’acheter des livres et d’étudier en économisant son argent de poche. Ensuite, il est devenu officier dans l’armée de l’air égyptienne. Il a été accusé dans l’armée d’être impliqué dans les plans secrets de certains mouvements islamiques révolutionnaires alors qu’il s’y opposait et tentait de les réformer. Cependant, il a été acquitté après avoir passé un certain temps en prison suite à cette accusation. Après cela, il s’est rendu en Irak. Il y a travaillé comme ingénieur pendant un certain temps. Pendant la guerre en Irak en 1991, il a fait face à de grands dangers. Dix bombes sont tombées au cours d’une même nuit dans la région qu’il habitait. Ils étaient, sa famille et lui, engagés dans la prière, et Dieu les a miraculeusement protégés. Ensuite, il s’est établi en Jordanie et a rejoint les Mou’tazilites. Ensuite, il est rentré en Égypte et était quelque peu enclin vers les Ahl al-Quran quand il a connu [notre] Jama’at. L’Ahmadiyya lui a présenté la solution à tous ses soucis : il a donc prêté le serment d’allégeance. Il relate lui-même le parcours de sa conversion. « En 1995, plusieurs conférences étaient organisées dans un centre intellectuel appelé Ibn Khaldoun en Égypte. Là, j’ai également pu donner plusieurs conférences et répondre à des questions sur divers sujets. En 1998, M. Mostafa Thabit a écouté ma conférence dans ce centre et m’a félicité. Il m’a invité chez lui où il m’a montré une cassette vidéo de trois heures dans laquelle M. Hilmi Al-Shafi’i a présenté une interprétation des sujets mentionnés dans les hadiths sur le Dajjal. J’ai beaucoup apprécié ses explications. Suite à mes questions, feu Mostafa Thabit m’a expliqué qu’il s’agissait du commentaire du tueur de l’Antéchrist, le Messie Promis (sur qui soit la paix). En 1999, M. Mostafa Thabit m’a offert le livre « La philosophie des enseignements de l’islam » qui a créé une révolution sublime en moi et j’ai décidé de faire une recherche détaillée sur l’Imam Mahdi (as). De mes recherches personnelles, je suis arrivé à la conclusion que la doctrine de l’abrogation [des versets du Coran] est fausse et contraire à la sainteté du Coran. J’étais également convaincu de la liberté de religion. Quand j’ai commencé à faire des recherches sur l’Ahmadiyya, j’ai vu qu’elle prêchait les mêmes choses.

Ensuite, lorsque j’ai posé des questions sur certains versets du Coran, M. Mostafa Thabit m’a offert le commentaire en cinq volumes et m’a dit qu’il contenait les réponses à toutes les questions. J’y ai trouvé les réponses à toutes mes questions conformément à mon opinion et à mes attentes. J’ai beaucoup réfléchi : prétendre être récipiendaire de la révélation divine est un grand crime : or, toutes les réponses apportées par l’Imam Mahdi (psl) sont basées sur la vérité et la direction spirituelle.

[D’aucuns présentent] certains de ces sens çà et là, mais ces significations aussi vraies et en si grand nombre n’ont été octroyées par Allah à personne au cours de ce siècle entier. Allah a-t-il accordé cette faveur immense à celui qui commet le crime abominable que de se dire récipiendaire de la révélation divine ? Lorsque M. Mostafa Thabit est venu en Égypte en 2001, après avoir prié je lui ai dit que je croyais dans l’Imam Mahdi (psl). En raison de ses émotions, il ne m’a pas cru pendant quelques instants.

Puis j’ai commencé à étudier les livres en arabe du Messie Promis (a.s.) et une mer de savoir s’est offerte à moi. »

Voici le récit des services de M. Fathi en faveur de la Jama’at. En 2005 il a traduit le livre du Mouslih Maw’oud (ra) « La vie de Mohammad » de l’anglais vers l’arabe.

Il participait dans l’émission Al-Hiwar Al-Mubashir et a présenté passionnément des réponses bien étayées qu’appréciaient beaucoup les membres de la Jama’at. Un pasteur chrétien égyptien a lancé une série d’objections au Saint Coran intitulé « Le Coran est-il la parole de Dieu ? » En réponse, M. Fathi a enregistré une série d’émissions en 2006 intitulée : « Oui ! C’est bien la parole de Dieu ! »

Il a enregistré la série « Le Saint-Esprit », dans lequel il a présenté magnifiquement les miracles littéraires et spirituels des vers arabes du Messie Promis (a.s.). En plus de cela, il a continué à participer à diverses émissions, dont celles intitulées « Les prophéties accomplies », « Les trésors du savoir tiré du Barahine-Ahmadiyya », Fi Samawat al-Qur’an « L’Histoire de l’islam », « Khatam an-Nabiyyin » etc.

Il avait également servi la Jama’at en différentes capacités. Il a servi pendant longtemps comme secrétaire de tabligh de la Jama’at locale. Il s’est également dédié et a continué à servir la Jama’at pendant de nombreuses années en tant que Waqif-e-Zindagi.

Par ailleurs, il enseignait au centre de la Jama’at. Son fils, Ibrahim M. Fathi, relate : « Notre père menait sa vie en accord à la sourate Al-Fatiha. Sa vie a été bénie par la lumière du Califat. Il nourrissait un amour et des sentiments sublimes à l’égard du Califat. Selon lui, il n’y a qu’un seul moyen de résoudre tous les problèmes et de comprendre tous les problèmes et de connaître le chemin vers Allah : c’est celui du Califat. Notre père était célèbre pour son recours à la vérité parfaite dans les paroles et les actes. Il priait avant d’entreprendre toute tâche. Si quelqu’un lui demandait de lui prodiguer quelque conseil, il lui disait de prier et de demander directement à Allah de le guider sur le droit chemin et d’écrire au Calife de l’époque pour mériter ses prières. Il disposait d’une connaissance profonde. Il lisait beaucoup de livres sur tous les thèmes et tentait de comprendre les nouvelles idées et la recherche moderne. Il utilisait ses connaissances acquises pour comprendre et expliquer des questions religieuses subtiles. Son style d’enseignement était très beau et il faisait parfois des blagues lors de ses classes.

Il lisait toujours les livres du Messie Promis (a.s.) et en extrayait des perles de connaissance et en faisait son guide dans sa vie quotidienne. Il avait l’habitude d’expliquer ces enseignements dans ses discours le vendredi et dans les émissions de la MTA. Il avait une grande passion pour servir la foi. Lorsqu’il était à l’hôpital, en dépit de ses difficultés respiratoires, il prêchait le message de l’Ahmadiyya aux infirmiers.

Il pratiquait à la maison la haute moralité qu’il conseillait aux autres. Il était accroche à la vérité et à la Taqwa dans le bonheur comme dans le malheur. Il était très impatient de rencontrer Allah. Il disait souvent que ce monde n’a aucune valeur. Le véritable salut en ce monde est d’agir pour l’Au-delà. Souvent, il parlait de son désir de rencontrer Dieu. Durant les derniers jours, lorsqu’il me voyait inquiet, il me disait de m’asseoir à côté de lui et de lui réciter la sourate Al-Fathiha et la prière pour le Prophète (s.a.w.) parce que la guérison ne se fait qu’avec la permission de Dieu et Il connaît aussi la médecine. La médecine ne peut rien faire sans Sa permission. « Je ne me soucie guère de ce monde ; je souhaite tout simplement rencontrer Dieu. » »

Son fils ajoute : « Ma mère déclare : « Mon mari a toujours préféré servir la Jama’at à toute autre chose. Il passait la plupart de son temps à prêcher à l’extérieur. Grâce aux bénédictions [liées à ses efforts], Allah a protégé nos enfants de manière extraordinaire. »

Le Dr Hatim Hilmi Shafi’i Sahib écrit : « Notre frère et maître, M. Fathi Abdul Salam, était en effet de ceux dont Allah dit qu’il y a des personnes parmi les croyants qui ont rempli leur promesse envers Lui. Depuis sa conversion jusqu’à sa mort il était un homme des plus extraordinaires. Il était enivré d’amour pour Dieu, Ses attributs et le monothéisme. Il était amoureux du Saint Prophète (s.a.w.) et du Saint Coran. Il s’était immolé dans l’amour de la sourate Al-Fathiha. Lors de ses classes, il présentait les commentaires du Messie Promis (a.s.) de la sourate Al-Fatiha de manière sublime.

Hussein Al-Masri est de la Jordanie. Il écrit : « M. Fathi était amoureux du Messie Promis (a.s.) et de Qadian. Il avait une foi profonde dans le Califat et était un homme très érudit. » Ensuite, il raconte un incident [qui eut lieu] quand ils avaient assisté ensemble à la Jalsa Salana de Qadian en 2018. Il raconte : « Lorsque je suis arrivé à Qadian, j’ai été hébergé à la Sarai Wasim et j’ai rencontré M. Fathi qui a fait montre d’une grande affection pour moi. La nuit après le déroulement de la Jalsa, il parlait avec moi au sujet de l’ouvrage Barahine-e-Ahmadiyya. Il éprouvait un grand amour pour Qadian. Il avait l’habitude de dire que Qadian était le hameau de notre bien-aimé. Nous avons visité les lieux saints de Qadian ensemble et j’étais étonné que M. Fathi avait une connaissance détaillée de chaque lieu et de son histoire. Le jour où il devait quitter Qadian, nous sommes allés à Bait-ul-Dhikr et Bait-ul-Dua après les prières du Fajr. Voyant sa grande humilité et ses supplications emplies d’émotions, je n’ai pas pu me retenir. Je suis sorti et nous sommes partis à la croisée de la Bahishti Maqbarah. Fathi Saheb ne cessait de pleurer et il avait des hoquets. Ensuite il est tombé en prosternation. Puis il s’est redressé et a levé ses mains vers le ciel et dit d’une voix tremblante : « O Mon Seigneur ! Tu sais à quel point je souhaite demeurer dans le voisinage de ton bien-aimé. O Dieu, tu sais que je veux passer la nuit ici, mais nous allons devoir partir dans quelque temps. » Ils avaient été informés que leur départ était fixé pour ce jour-là. Le défunt a prié : « Tu es Omnipotent. Tout est entre Tes mains. Tout se passe avec Ta permission. Les lois s’établissent et changent. Reporte mon voyage pour que je reste quelques heures de plus et me rafraîchir les yeux ! » Ensuite la voiture est arrivée ce jour-là puisque le vol était prévu. On a mis les bagages de M. Fathi dans la voiture. Peu de temps après, sa voix a résonné dans le Sarai Wasim. Il disait : « Allahou Akbar ! Allahou Akbar ! Mon Seigneur est Miséricordieux et a entendu ma supplique et a reporté mon voyage ! » Il louait et remerciait Dieu. Quand je suis descendu, il m’a serré très fort dans ses bras et il a dit : « Avez-vous vu comment Allah a accepté nos prières grâce aux bénédictions de notre bien-aimé Messie Promis (a.s.) ? » Ses yeux étaient en larmes, et les miennes aussi. Il a dit que les organisateurs s’étaient trompés, croyant que son vol était prévu pour le jour même. Il était en fait prévu pour le lendemain ou un autre jour.

Il savait que sa mort était proche et il en a fait mention à M. Hussain. Il a également donné des instructions concernant l’émission qu’il préparait pour la MTA.

Le Messie Promis (a.s.) avait reçu cette révélation divine : « Les pieux croyants du Levant et les serviteurs de Dieu de l’Arabie prient pour toi. » Le Messie Promis (a.s.) a écrit : « Dieu seul sait ce que cela signifie et quand et comment elle cela aura lieu. Seul Allah le sait. »

Cependant, nous avons vu [son accomplissement] par la grâce d’Allah, là où la Jama’at est établie dans les pays arabes. L’exemple du respecté Fathi que je viens citer montre comment Allah engendre parmi les Arabes des gens sincères qui envoient également des bénédictions sur le Messie Promis (a.s.), prient pour lui et expriment leur amour et leur affection à son égard.

Hatim en porte témoignage et écrit à ce propos : « Fathi avait un amour indescriptible pour les livres et les poèmes du Messie Promis (a.s.). Son amour, son obéissance et son respect envers le Califat se reflétaient dans chacune de ses paroles et de ses actes et étaient visibles à tous. Il croyait fermement que le Califat était une grande bénédiction de Dieu et ne cessait de louer Dieu pour en avoir été récipiendaire. Il se cramponnait fermement à cette corde d’Allah et s’était immolé dans son obéissance envers le Califat. »

Moi-même j’ai constaté un amour et une affection extraordinaires envers le Califat dans ses yeux et dans chacun de ses mouvements quand il me rencontrait. De même, il faisait preuve d’un énorme respect. S’il me présentait un point ou un argument quelconque et si je ne l’acceptais pas ou je lui demandais des recherches supplémentaires à ce propos, il acceptait cela de gaîté de cœur. Il était un fidèle et un aide puissant du Califat.

Osama Abdul Azim écrit : « Fathi Abdul Salam était un grand érudit. Malgré son âge avancé, il était très humble. Il traitait avec une grande politesse même le plus jeune d’entre nous et acceptait ses conseils. Il était très patient. S’il avait lésé quelqu’un, il s’excusait devant tout le monde avec une grande humilité et lui embrassait la tête. Le défunt avait un amour intense pour l’islam. Il souhaitait faire des jeunes ahmadis des serviteurs et soldats de la Jama’at possédant à la fois la connaissance et la spiritualité. Il nous prodiguait des conseils jusqu’à tard dans la nuit et attirait notre attention concernant nos responsabilités au sein de la Jama’at. Il était très doux. Même si quelqu’un lui parlait durement, il ne répondait pas durement. »

J’ai su que certains l’avaient gravement lésé et l’ont traité durement : si jamais un mot dur sortait de la bouche du défunt, il s’excusait et parfois il m’écrivait en disant : « J’avais dit ceci à cette personne et je m’en suis excusé auprès d’elle. » C’est un courage que nous voyons rarement chez les gens.

Tamim écrit que le défunt avait l’habitude de dire que rien ne pourra être accompli dans l’islam sans le Califat. Ce dont nous avons besoin, ce n’est pas d’être attirés par différentes idées ; nous avons besoin d’un Calife qui juge ces différences et nous guide par la direction de Dieu.

Le défunt était prêt à abandonner toute chose qui n’était pas approuvée par le Calife. » Il ajoute : « À chaque fois qu’il rentrait après une audience avec vous, il était animé par une joie particulière, et il relatait avec beaucoup d’amour comment s’était passé l’audience et votre conversation. »

Madame Sama de la Palestine a relaté : « Lors d’un rêve qui me semblait comme une réalité, j’ai vu que j’étais assise avec ma sœur Sahar, et elle m’a dit que quelqu’un lui avait dit qu’un ange avait encerclé une assemblée d’ahmadis. Lorsque Fathi était venu, l’ange lui a dit : « Tu es la plus belle fleur de jasmin. » Sur ce, j’ai dit à ma sœur : « Fathi est un être très pur. » »

Tahir Nadeem, du Bureau Arabe, écrit : « L’une de ses qualités était, qu’en dépit d’être un grand érudit, il était la personnification de l’humilité. Il avait un tel attachement et amour pour les écrits du Messie Promis (as) qu’il avait lu Barahine-e-Ahmadiyya d’innombrables fois, et il en tirait de nouvelles choses qu’il présentait régulièrement. Il a enregistré de nombreux programmes à ce sujet. »

Sa personne contribuait à l’ambiance de la Jalsa Salana. Nous le savons tous, il avait une voix qui portait beaucoup, le dernier jour ; il lançait des slogans pleins d’enthousiasme, il y avait une énergie particulière dans ses slogans, et nous avions l’impression que sa voix émanait directement de son cœur. Qu’Allah permette à ses enfants de marcher sur ses pas, et qu’Il accepte les supplications qu’il avait faites pour eux ; et qu’Il élève son rang.

La prochaine dont je ferai mention se nomme Madame Razia Begum, qui était l’épouse de Khalil Mubashir Ahmad, ex-missionnaire-en-Chef du Canada et ex-Amir et missionnaire-en-chef de la Sierra Leone. Elle est également décédée ces derniers jours. C’est à Allah que nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons. Khalil écrit : « Au cours de la longue période pendant laquelle je prêchais sur le terrain, mon épouse, Razia Begum, a eu l’opportunité de servir la communauté avec patience, enthousiasme et zèle. En Afrique, en particulier, elle a eu l’opportunité de faire preuve d’une grande hospitalité et de servir pleinement [la communauté]. Elle n’a jamais fait de demande déraisonnable, et elle a eu la chance de servir dans la voie de la religion avec son mari en faisant preuve de patience et en étant reconnaissante. La défunte était régulière dans ses actes d’adoration. Elle faisait de l’aumône et participait de tout son cœur et avec enthousiasme dans les sacrifices financiers. Avant son décès, elle était à jour dans toutes ses cotisations. La défunte était membre du système d’Al-Wassiyyat. » Elle laisse dans le deuil un fils et trois filles, ainsi que leurs enfants. Qu’Allah fasse preuve de pardon et de miséricorde à l’égard de la défunte et qu’Il exalte son rang.

La prochaine dont je ferai mention se nomme Saira Sultan, épouse du Dr Sultan Mubashir : elle est également décédée ces derniers jours des suites d’une crise cardiaque. C’est à Allah que nous appartenons et vers Lui que nous retournerons. Par la grâce d’Allah, elle avait également eu l’opportunité de servir à différents postes au sein de la Lajna Imaillah au Pakistan, notamment au sein du département du Khidmat-e-Khalq (service à l’humanité). Son mari, le Dr Sultan Mubashir, écrit : « Elle était très fidèle à la communauté et au Califat. Elle était ravie que sa maison était proche de la mosquée Mubarak. Lorsqu’elle s’était mariée, sa belle-mère était déjà décédée ; son beau-père, Maulana Dost Mohammad Shahid était encore en vie. Elle l’a servi telle sa propre fille : elle prenait soin de tous ses besoins. Elle s’occupait pleinement des invités qui venaient chez eux de différents pays et à tout moment de la journée. Elle a rempli ses devoirs en tant que belle-fille d’un Waqif-e-Zindagi. Elle s’occupait énormément des pauvres, envers lesquels elle était très généreuse, au point où parfois elle s’endettait, et par moments, elle a vendu ses bijoux, mais elle a toujours grandement aidé les pauvres. Elle était régulière dans ses cotisations ; elle faisait partie du système d’Al-Wassiyat, elle a parfois réglé certaines de ses cotisations en vendant ses bijoux, et pour certains appels aux dons, elle les avait directement offerts. Elle payait ses cotisations et elle les payait également de la part de ses défunts parents. Elle aimait beaucoup la propreté. Elle priait régulièrement, jeûnait, priait et offrait la prière de Tahajjoud régulièrement. Qu’Allah fasse preuve de pardon et de miséricorde à son égard, et qu’Il permette à ses deux fils de perpétuer ses nobles actions ; qu’Il accorde la patience et le courage à ses enfants ainsi qu’à son mari.

La prochaine défunte je ferai mention se nomme Ghousoun Al-Mazwani, originaire de la Syrie, qui était ces derniers jours en Turquie. Elle est décédée elle aussi ces derniers jours à l’âge de 39 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons. Elle était malade depuis longtemps. Par la grâce d’Allah, elle faisait également partie du système d’Al-Wassiyat. Le président de la Jama’at de la Turquie, et missionnaire, Sadiq Butt, écrit : « Elle avait immigré en Turquie depuis la Syrie en 2015. En 2016, elle a été nommée présidente de la Lajna d’Iskenderun, et elle a eu cette responsabilité jusqu’à son dernier jour. Elle était malade depuis longtemps et était alitée, mais même dans cet état de maladie, elle était toujours engagée dans le service religieux. Elle avait pour habitude de prêcher sur différents forums sur internet. Elle a joué un rôle important dans l’éducation des femmes syriennes. Elle était appréciée de tous ; elle était vraiment empathique, et était soucieuse du bien-être de tous. » Certaines femmes m’ont également écrit et ont fait ses éloges. Qu’Allah fasse preuve de pardon et de miséricorde à l’égard de la défunte et qu’Il exalte son rang. Comme je l’ai mentionné, je vais diriger leurs prières funéraires en l’absence des dépouilles après la prière.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

Etiquettes