
Oumar Bin Al-Khattab
23 Avril 2021
Dans son sermon du 23 avril 2021, Sa SaintetĂ© le Calife a Ă©voquĂ© les rĂ©cits de la conversion d’Oumar Bin Al-Khattab Ă l’Islam.
Sermon du vendredi 23 avril 2021, prononcĂ© par Sa SaintetĂ© le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, Ă la mosquĂ©e Moubarak, Ă Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. AprĂšs le Tashahoud, le Taâawudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa SaintetĂ© le Calife a dĂ©claré :
Aujourdâhui, je mentionnerai âOumar bin Al-Khattab (r.a.). âOumar (r.a.) appartenait Ă la tribu des Banou âAdi bin Kaâb bin Louâay. Son pĂšre se nommait Khattab bin Noufayl. Selon un rĂ©cit, sa mĂšre se nommait Hantama bint Hachim. De ce fait, sa mĂšre Ă©tait la cousine dâAbou Jahl. Selon un autre rĂ©cit, sa mĂšre se nommait Hantama bint Hicham, faisant dâelle la sĆur dâAbou Jahl. Mais ce rĂ©cit sur son lien en tant que sĆur nâest pas largement acceptĂ©. Abou âOumar affirme que celui qui suggĂšre quâelle Ă©tait la sĆur dâAbou Jahl se trompe.
Sâil en Ă©tait ainsi, elle aurait Ă©tĂ© la sĆur dâAbou Jahl et de Harith. Mais cela nâĂ©tait pas le cas. Elle Ă©tait la fille de leur oncle paternel. Le nom de son pĂšre est Hachim. DiffĂ©rents rĂ©cits prĂ©sentent des dates divergentes sur la naissance dâOumar (r.a.). Par consĂ©quent, une opinion est quâOumar (r.a.) est nĂ© quatre ans avant la grande bataille dâAl-Foujjar. Dâautres rĂ©cits rapportent quâil est nĂ© quatre ans aprĂšs la grande bataille dâAl-Foujjar. Cette bataille est nommĂ©e Al-Foujjar parce quâelle a eu lieu pendant le mois sacrĂ©, une action des plus immorales. La bataille sâest dĂ©roulĂ©e en quatre Ă©tapes.
La quatriĂšme bataille est appelĂ©e la Al-Foujjar al-Aâzam, câest-Ă -dire la Grande Bataille dâAl-Foujjar ou Al-Foujjar al-Aâzam al-Akhir, câest-Ă -dire la DerniĂšre Grande Bataille dâAl-Foujjar. Cette bataille a eu lieu entre les Qouraychites et les Banou Kinana ainsi que les Hawazin.
Selon une autre opinion âOumar (r.a.) est nĂ© Ă La Mecque treize ans aprĂšs lâannĂ©e de lâElĂ©phant. LâannĂ©e de lâElĂ©phant correspond Ă lâan 570 aprĂšs J.-C. : âOumar est nĂ© treize ans plus tard, soit en 583 aprĂšs J.-C.
La troisiĂšme opinion est quâOumar (r.a.) sâest converti Ă lâislam en lâan 6 [du calendrier] Nabawi et Ă ce moment-lĂ , il avait 26 ans. LâannĂ©e 6 Nabawi correspond Ă lâan 616 aprĂšs J.-C.
Si âOumar (r.a.) avait 26 ans Ă ce moment-lĂ , lâannĂ©e de sa naissance serait lâan 590.
La quatriĂšme opinion est quâOumar (r.a.) est nĂ© lorsque le Saint ProphĂšte (s.a.w.) avait 21 ans. Ce sont des points de vue diffĂ©rents. Il sâest converti Ă lâislam entre lâĂąge de vingt et un Ă vingt-six ans.
Le nom dâemprunt dâOumar (r.a.) Ă©tait Abou Hafs. Ibn âAbbas raconte que le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) a dit Ă ses compagnons le jour de la bataille de Badr : « Jâai appris que les Banou Hachim et quelques autres ont Ă©tĂ© contraints dâaccompagner les Qouraychites. Ils ne veulent pas se battre contre nous. Quiconque rencontre un membre des Banou Hachim ne doit pas le tuer, et quiconque rencontre Abou al-Bakhtari ne doit pas le tuer, et quiconque rencontre âAbbas ibn âAbdil Mouttalib, lâoncle du Messager dâAllah, ne doit pas le tuer, car ces gens sont venus avec les Qouraychites sous la contrainte. »
Ibn âAbbas raconte quâAbou Houdhayfah bin âOutbah a dit : « Devrions-nous tuer nos pĂšres, fils, frĂšres et parents et laisser âAbbas vivant ? Par Allah, si je le rencontre, câest-Ă -dire âAbbas, je le tuerai avec mon Ă©pĂ©e ! » Le narrateur dĂ©clare que lorsque cette nouvelle est parvenue aux oreilles du Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.), il a dit Ă âOumar ibn al-Khattab : « à Abou Hafs ! » âOumar (r.a.) dit : « Par Allah ! CâĂ©tait le premier jour oĂč le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) sâest adressĂ© Ă moi par le nom dâAbou Hafs. » Il a demandé : « Va-t-on frapper Ă coup dâĂ©pĂ©e lâoncle du Messager dâAllah au visage ? » âOumar a dĂ©claré : « à EnvoyĂ© dâAllah (s.a.w) ! Permettez-moi de trancher le cou de celui qui a prononcĂ© ces paroles. Par Allah, Abou Houdhayfah a fait preuve dâhypocrisie. »
Abou Houdhayfah avait lâhabitude de dire plus tard : « Je nâĂ©tais jamais tranquille en raison de mes propos ; et jâen avais toujours peur, sauf si mon martyre en servait dâexpiation. »
Abou Houdhayfah est en effet tombé en martyr lors de la bataille de Yamama.
âAĂŻcha (r.a.) dĂ©clare que le Saint ProphĂšte (saw) avait confĂ©rĂ© le titre de Farouq Ă âOumar (r.a.). Quel Ă©tait le contexte de ce titre ? Selon un rĂ©cit, Ibn âAbbas dĂ©clare : « Jâai demandĂ© Ă âOumar (r.a.) comment il avait reçu le titre de Farouq. Il a rĂ©pondu : « Hamza sâĂ©tait converti Ă lâislam trois jours avant moi. Je suis parti par hasard au Masjid al-Haram (la Kaâbah) et Abou Jahl y Ă©tait en train dâinsulter le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.). » Puis il a racontĂ© la rĂ©action de Hamza. Quand Hamza a appris la nouvelle, il a pris son arc et sâest rendu Ă la Kaâbah ; puis, sâappuyant sur son arc, il sâest tenu devant les Qouraychites, parmi lesquels se trouvaient Abou Jahl. Et il tournait constamment son arc entre ses mains. Abou Jahl a ressenti du mĂ©contentement sur son visage et a dit : « à Abou âAmaraâŠÂ » (câĂ©tait le nom dâemprunt de Hamza) « âŠque se passe-t-il ? » DĂšs que Hamza a entendu cela, il a frappĂ© la joue dâAbou Jahl avec son arc si fort quâil lâa blessĂ©e au point de la faire saigner.
Craignant sa colĂšre, les Qouraychites ont immĂ©diatement mis fin Ă la querelle. Cet incident est rapportĂ© par âOumar et il en avait Ă©tĂ© tĂ©moin. Il relate : « Le troisiĂšme jour aprĂšs cet incident, jâai rencontrĂ© en cours de route un homme de Banou Makhzoom. Je lui ai demandĂ© sâil avait abandonnĂ© la religion de ses ancĂȘtres et adoptĂ© celle de Muhammad (s.a.w.). « OĂč est le problĂšme, si je lâai fait ? » a-t-il dĂ©clarĂ©. « Une personne plus proche de toi lâa aussi fait. » âOumar (r.a.) lui a demandĂ© qui câĂ©tait. Il a rĂ©pondu : « Ta sĆur et ton beau-frĂšre. » En entendant cela, quand je suis allĂ© chez ma sĆur ; jâai trouvĂ© la porte fermĂ©e et jâai entendu des chuchotements. On mâa ouvert la porte et je suis entrĂ©. Je leur ai demandé : « Quâest-ce que jâai entendu venant de vous ? » Ils ont demandé : « Quâas-tu entendu ? » La dispute sâest intensifiĂ©e et jâai attrapĂ© la tĂȘte de mon beau-frĂšre, je lâai frappĂ© et lâai fait saigner. Ma sĆur sâest levĂ©e et mâa attrapĂ© par la tĂȘte et a dit : « Es-tu contre notre conversion Ă lâislam ? »
Cependant, dans le deuxiĂšme rĂ©cit, il est dit que la sĆur a Ă©galement Ă©tĂ© blessĂ©e. âOumar (r.a.) dĂ©clare : « Quand jâai vu le sang de mon beau-frĂšre ou peut-ĂȘtre mĂȘme celui de ma sĆur, jâĂ©tais gĂȘnĂ© et je me suis assis et jâai dit : « Montrez-moi ce livre. » Ma sĆur a dit : « Seules les personnes pures peuvent le toucher. Si tu dis la vĂ©ritĂ©, va prendre un bain. » Alors jâai pris un bain et je suis revenu mâasseoir. Ils ont sorti ce livre pour moi. Il y Ă©tait Ă©crit : « Bismillahir-Rahmanir-Rahim. » Jâai dit que ces noms sont trĂšs saints et purs. Ensuite il y avait : « Taha â Ma anzalna âalayka-l-Qourâana li-tachqa jusquâĂ Â Asmaâoul-Housna. » Il sâagissait des versets 2 Ă 9 de la sourate Ta Ha. La grandeur de ces paroles mâa pĂ©nĂ©trĂ© le cĆur. Les Qouraychites lâĂ©vitent mais moi jâai acceptĂ© lâislam. Jâai demandĂ© : « OĂč se trouve le Messager dâAllah ? » Ma sĆur a dit : « Il est Ă Dar al-Arqam. » Je suis parti lĂ et jâai frappĂ© Ă la porte : les compagnons sây Ă©taient rassemblĂ©s. Hamza leur a demandé : « Que vous est-il arrivé ? »
Ils ont rĂ©pondu : « Câest âOumar ! » Hamza a dĂ©clarĂ© : « Ouvrez-lui la porte, sâil sây trouve ! Sâil vient avec de bonnes intentions, nous lâaccueilleront. Sâil est venu avec de mauvaises intentions, nous le tuerons. » Le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) a Ă©galement entendu ces paroles. Quand il est sorti, âOumar (r.a.) a rĂ©citĂ© la Kalimah et tous les compagnons prĂ©sents Ă la maison ont dit Ă haute voix Allahou Akbar ! Les habitants de La Mecque lâont entendu. Jâai demandé : « à Messager dâAllah, nâavons-nous pas raison ? » Il a rĂ©pondu : « Certainement ! » Jâai demandé : « Alors pourquoi ces secrets ? Pourquoi cachons-nous notre religion ? » AprĂšs cela, nous sommes partis en deux rangĂ©es. JâĂ©tais dans une rangĂ©e et Hamza Ă©tait dans lâautre jusquâĂ ce que nous entrions dans le Masjid al-Haram. Les Qouraychites mâont vu ainsi que Hamza et ils ont ressenti une peine quâils nâavaient jamais connue jusque-lĂ . Ce jour-lĂ , le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) mâa donnĂ© le nom de Farouq parce que lâislam a Ă©tĂ© renforcĂ© et quâune distinction a Ă©tĂ© faite entre la vĂ©ritĂ© et le mensonge.
Ayyoub ibn Mousa relate que le Messager dâAllah (s.a.w.) a dĂ©clarĂ© : « En vĂ©ritĂ©, Allah a Ă©tabli la vĂ©ritĂ© sur la langue et le cĆur dâOumar. Il est le Farouq parce quâAllah a fait la distinction entre la vĂ©ritĂ© et le mensonge Ă travers lui. »
âOumar (r.a.) Ă©tait grand de taille et robuste. Il nâavait pas de cheveux sur lâavant de la tĂȘte, son teint Ă©tait rougeĂątre et sa moustache Ă©tait Ă©paisse avec du rouge sur les bords. Il avait les joues minces.
Voici les occupations dâOumar Ă lâĂ©poque de la Jahiliyyah. LâĂ©quitation et la lutte Ă©taient parmi ses occupations prĂ©fĂ©rĂ©es. âOumar (r.a.) gagnait chaque annĂ©e la compĂ©tition de lutte au festival dâOukadh. Jeune homme, il faisait paĂźtre les chameaux de son pĂšre selon les coutumes arabes.
Avant lâislam, la lecture et lâĂ©criture nâĂ©taient pas courants en Arabie. Quand le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) a Ă©tĂ© suscitĂ©, seuls dix-sept hommes de la tribu de Qouraych savaient lire et Ă©crire. âOumar (r.a.) avait appris Ă lire et Ă Ă©crire Ă cette Ă©poque. âOumar (r.a.) Ă©tait lâun des nobles des Qouraychites. Avant lâislam, les Qouraychites lui avaient confiĂ© le poste dâambassadeur. Selon leur coutume, les Qouraychites lâenvoyaient comme ambassadeur chaque fois quâil y avait conflit entre eux et dâautres tribus.
Certains musulmans ont Ă©migrĂ© en Abyssinie. Quand âOumar (r.a.) a vu partir ceux quâil connaissait il en a Ă©tĂ© fort Ă©mu, malgrĂ© le fait quâil ne sâĂ©tait pas encore converti Ă lâislam et avait un tempĂ©rament chaud. Ă cet Ă©gard, Oumm âAbdillah bint Abi Hathma raconte : « Par Allah ! Lorsque nous Ă©tions en route pour lâAbyssinie et que mon mari, âAmir bin Rabiâa Ă©tait parti pour une tĂąche quelconque, âOumar bin al-Khattab est venu vers moi. Il sâest tenu Ă cĂŽtĂ© de moi ; il Ă©tait encore un polythĂ©iste Ă lâĂ©poque. Nous avons dĂ» endurer toutes sortes de persĂ©cutions et de souffrances entre leurs mains. âOumar mâa demandé : « à Oumm Abdillah ! On dirait que vous avez lâintention de partir quelque part. » Jâai rĂ©pondu : « Oui ! Par Dieu, nous allons certainement sortir sur la terre dâAllah. »
Câest-Ă -dire nous partons en exil et cherchons un autre lieu de rĂ©sidence. La terre dâAllah est vaste.
« Vous nous avez persĂ©cutĂ©s et opprimĂ©s Ă tel point quâAllah a ouvert pour nous une voie du salut. »
Oumm âAbdillah raconte quâil a rĂ©pondu : « QuâAllah soit avec vous ! »
Oumm âAbdillah dĂ©clare : « Je nâavais jamais vu une telle tendresse en lui auparavant. Puis il est parti. Je pense que notre dĂ©part lâavait attristĂ©. »
Oumm âAbdillah relate : « Lorsque âAmir ibn Rabiâah est revenu de son travail, je lui ai dit : « à Abdoullah ! Si seulement tu avais vu la condition dâOumar et sa tendresse Ă notre Ă©gard. » âAmir Bin Rabiâah a dĂ©claré : « Tu penses quâil va se convertir Ă lâislam ? » C.-Ă -d., tu crois quâil a Ă©tĂ© impressionnĂ© par ce fait quâil se convertira Ă lâislam. « Oui. » a-t-elle rĂ©pondu. Sur ce, Amir ibn Rabia a dĂ©claré : « Il nâacceptera jamais lâislam ! Celui que tu as vu nâacceptera jamais lâislam ! LâĂąne de Khattab pourra bien accepter lâislam [avant lui] ! »
Oumm âAbdillah dĂ©clare quâAmir bin âAbdillah a dit tout cela en raison de la duretĂ© dâOumar et de son animositĂ© envers lâislam. Sâil Ă©tait un ennemi aussi farouche, comment pourrait-il accepter lâislam ?
Hazrat Mouslih Mawâoud (ra) a relatĂ© ainsi cet incident Ă sa maniĂšre : « âOumar (r.a.) Ă©tait trĂšs hostile envers lâislam. Mais il avait aussi un penchant spirituel. Câest-Ă -dire quâen dĂ©pit du fait quâil Ă©tait colĂ©rique et quâil faisait souffrir le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) et ses compagnons, il Ă©tait aussi tendre de cĆur. Ainsi, lorsque la premiĂšre migration en Abyssinie eut lieu, les musulmans se prĂ©parĂšrent Ă quitter la Mecque avant la priĂšre du Fajr de peur dâĂȘtre arrĂȘtĂ©s ou importunĂ©s par les polythĂ©istes. Ă La Mecque, il Ă©tait dâusage pour certains chefs de visiter la ville la nuit pour dĂ©courager le vol. Ils avaient ainsi lâhabitude de faire des rondes dans les rues. Selon la mĂȘme tradition, âOumar marchait la nuit lorsquâil a vu que des articles mĂ©nagers amassĂ©s dans un coin. Il sâest avancĂ©. Une femme-compagnon se tenait prĂšs des bagages. Le mari de cette femme Ă©tait peut-ĂȘtre une connaissance dâOumar (r.a.). Câest pour cela quâil sâest adressĂ© Ă cette femme et lui a demandĂ© : « à ma sĆur ! Que se passe-t-il ? On dirait que vous partez pour un long voyage. » Son mari nâĂ©tait pas lĂ . Sâil eĂ»t Ă©tĂ© lĂ , il eĂ»t offert quelque prĂ©texte Ă âOumar en raison de lâinimitiĂ© des polythĂ©istes de La Mecque. Il eĂ»t pu prĂ©senter quelque raison, notamment quâil partait ici ou lĂ pour un court voyage ou pas trop loin de lĂ . Mais dit Hazrat Mouslih Mawâoud (ra) cette femme nâavait pas pensĂ© en ces termes. MĂȘme si câĂ©tait le cas, elle a dit la vĂ©ritĂ©. Elle a dit : « Nous quittons La Mecque. » « Vous quittez la Mecque ? », a-t-il demandĂ©. « Oui ! » a-t-elle rĂ©pondu. « Pourquoi cela ? » Elle a rĂ©pondu : « Nous quittons La Mecque car toi et tes frĂšres vous ne souhaitez pas que nous y vivions ! » »
C.-Ă -d., nous nâavons pas la libertĂ© dâadorer le Dieu unique ici. Câest pourquoi nous quittons notre patrie pour nous rendre dans un autre pays.Â
« Maintenant, malgrĂ© le fait que âOumar (r.a.) Ă©tait un ennemi fĂ©roce de lâislam, malgrĂ© le fait quâil Ă©tait lui-mĂȘme prĂȘt Ă tuer des musulmans, en entendant la rĂ©ponse de cette femme dans lâobscuritĂ© de la nuit, Ă savoir, « nous quittons notre patrie parce que vous et vos frĂšres nâaimez pas que nous restions ici et ne nous permettez pas dâadorer librement le Dieu uniqueâŠÂ » âOumar (r.a.) a dĂ©tournĂ© son visage. En entendant cela, il a mentionnĂ© le nom de cette femme et a dit : « Partez donc ! Et que Dieu vous soit votre protecteur. »
âOumar Ă©tait si Ă©mu quâil pensait que sâil ne tournait pas son visage, il se mettrait Ă pleurer. Le mari de cette femme est rentrĂ©. Il pensait quâOumar Ă©tait un ennemi acharnĂ© de lâislam. Quand il lâa vu lĂ -bas, il a eu peur quâOumar les empĂȘcherait de partir. Il a demandĂ© Ă sa femme la raison de sa prĂ©sence. Elle lui a expliquĂ© le tout et le fait quâil sâĂ©tait enquis Ă propos de leur destination. Son mari a dĂ©claré : « Jâai bien peur quâil nous prĂ©pare un mauvais coup. »
Durant les prĂ©paratifs, le mari est rentrĂ© et a vu âOumar avant quâil ne parte de lĂ . Ou il avait pu rencontrer âOumar avant son dĂ©part.
Cette femme a dĂ©clarĂ© : « à fils de mon oncle ! (Les femmes arabes appelaient leurs maris « Fils de mon oncle ») Tu dis quâil peut nous faire un mauvais coup. Mais je pense quâil acceptera lâislam un jour. Car quand je lui ai dit « âOumar nous quittons La Mecque parce que vous et vos frĂšres ne nous permettent pas dâadorer le seul et unique Dieu, il a dĂ©tournĂ© son visage et a dĂ©claré : « Partez-en ce cas et quâAllah soit votre protecteur ! Il y avait un tremblement dans sa voix et je pense quâil y avait des larmes dans ses yeux. Il est donc clair quâil deviendra un jour musulman. »
Le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) avait Ă©galement priĂ© pour quâOumar accepte lâislam. Ibn âOumar relate : « LâEnvoyĂ© dâAllah (s.a.w) a dĂ©clarĂ© : « à Allah ! Honore lâislam par celui que Tu prĂ©fĂšres entre ces deux-lĂ Â : Abou Jahl ou âOumar Ibn Al-Khattab. »
Ibn âOumar dĂ©clare que, des deux, âOumar Ă©tait le plus aimĂ© dâAllah.
Ibn âOumar relate : « Le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) avait priĂ© en ces termes : « à Allah ! Soutiens la religion par lâentremise dâOumar Bin Al-Khattab. »
âAĂŻcha (r.a.) a racontĂ© que le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) a dit : « à Allah ! Honore lâislam en particulier Ă travers âOumar bin Al-Khattab ! »
LâEnvoyĂ© dâAllah (s.a.w) avait fait cette priĂšre un jour avant la conversion dâOumar Ă lâislam : « à Allah, soutiens lâislam par celui qui Tâest le plus cher : âOumar bin Al-Khattab ou âAmr bin Hicham. »
Quand âOumar (r.a.) sâest converti Ă lâislam, lâAnge Gabriel est descendu et a dit : « à Muhammad, le ciel est Ă©galement heureux de la conversion dâOumar. » Il sâagit dâun rĂ©cit dâAl-TabaqĂąt Al-Koubra.
Voici dâautres rĂ©cits de la conversion dâOumar (r.a.) Ă lâislam. âOumar (r.a.) bin al-Khattab avait acceptĂ© lâislam au cours du mois Dhouâl-Hijjah en lâan 6 Nabawi. De nombreux incidents et Ă©vĂ©nements qui ont conduit Ă sa conversion Ă lâislam sont mentionnĂ©s dans les livres de Hadith et de Sirah.
Voici un rĂ©cit de sa conversion Ă lâislam. Selon la Sirat Al-Halabiyyah, Abou Jahl avait fait cette annonce : « à Qouraychites ! Muhammad (s.a.w.) conspue vos divinitĂ©s ; il vous traite dâimbĂ©cile et qualifie vos ancĂȘtres de combustible de lâenfer. Jâannonce que quiconque tuera Muhammad (s.a.w.) aura droit Ă une rĂ©compense de cent chameaux rouges et noirs et de mille Okiya dâargent de ma part. Un Okiya valait quarante dirhams, câest-Ă -dire environ 126 grammes. Selon certains il sâagit dâun poids plus important.
Un Okiya équivaut Ă 126 grammes. Il sâagissait donc dâune somme trĂšs importante quâil offrait en rĂ©compense.
Selon un autre rĂ©cit, [Abou Jahl] aurait dĂ©claré : « Quiconque tue Muhammad (s.a.w.) recevra tant dâonces dâor et tant dâonces dâargent et tant de musc et tant de vĂȘtements prĂ©cieux et tant dâautres choses. »
En entendant cela, âOumar (r.a.) a dĂ©clarĂ© quâil aurait droit Ă cette rĂ©compense. Les gens lui ont dit : « En effet, cette rĂ©compense sera la tienne. » AprĂšs cela, âOumar a conclu un accord formel avec eux. âOumar dĂ©clare : « Jâai suspendu mon Ă©pĂ©e nue sur mon Ă©paule et suis allĂ© Ă la recherche du Messager dâAllah. En chemin, je suis passĂ© devant un endroit oĂč un veau avait Ă©tĂ© abattu. Jâai entendu une voix dans le ventre de ce veau :
« à famille de Darih ! »
(Darih était le nom du veau qui était égorgé.)
 « Une personne vous invite vers la vĂ©ritĂ© et vous demande de tĂ©moigner quâIl nây a personne digne dâadoration sauf Allah et que Mohammad (s.a.w.) est le Messager dâAllah. »
âOumar (r.a.) a dĂ©claré : « CâĂ©tait une rĂ©fĂ©rence Ă ma personne. »
Si ce rĂ©cit de la Sirat Al-Halbiyyah est authentique, il semble quâil sâagit dâune vision quâil a faite lĂ -bas ; ou une voix est venue de quelque part.
Voici le troisiĂšme rĂ©cit concernant la conversion dâOumar Ă lâislam. Il raconte : « Un jour je suis venu avec lâintention dâaccomplir le Tawaf dans le Haram. Le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) sây tenait debout et priait. Lorsquâil priait, il avait lâhabitude de faire face Ă la Syrie, câest-Ă -dire vers la pierre de JĂ©rusalem, de telle maniĂšre que la Kaâbah se trouvait entre lui et la Syrie, câest-Ă -dire JĂ©rusalem. De cette façon, lors de ses priĂšres il se tenait entre le Hajar al-Aswad et le Roukn al-Yamani.
Le Roukn al-Yamani est le coin sud-ouest de la Kaâbah, qui fait face au YĂ©men. CâĂ©tait lĂ lâunique maniĂšre de faire face Ă JĂ©rusalem. âOumar dĂ©clare : « Quand jâai vu le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.), jâai pensĂ© que je lâĂ©couterai ce soir pour voir ce quâil dit. Puis, jâai pensĂ© que si je mâapprochais de lui pour lâĂ©couter, jâĂ©veillerai ses soupçons. Sur ce, je suis venu de la Pierre Noire et je me suis plac derriĂšre la couverture de la Kaâbah et jâai commencĂ© Ă marcher lentement. Le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) a continuĂ© Ă prier de la mĂȘme maniĂšre. Il rĂ©citait la sourate Ar-Rahman. JâĂ©tais presque face Ă lui. Il nây avait rien entre dâautre en lui et moi que la couverture de la Kaâbah. Quand jâai entendu le Saint Coran, mon cĆur a fondu et jâai pleuré ; et lâislam est entrĂ© en moi. Je suis restĂ© debout Ă ma place jusquâĂ ce que le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) ait terminĂ© ses priĂšres et soit parti de lĂ , et alors je lâai suivi.
Le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) a entendu le bruit de mes pas et mâa reconnu. Il pensait que je le suivais pour nuire Ă sa personne. Il mâa rĂ©primandĂ© et a dit : « Ă Ibn al-Khattab ! Pourquoi me suis tu si tard dans la nuit ? » Jâai rĂ©pondu : « Je suis venu accepter Allah et Son Messager et ce qui est venu dâAllah. »
Le quatriĂšme rĂ©cit [sur sa conversion est comme suit]. âOumar relate : « Une nuit ma sĆur ressentait les douleurs de lâaccouchement. Je suis sorti de la maison et jâai serrĂ© les rideaux de la Kaâbah pour prier. Le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) est venu et a priĂ© autant de fois quâAllah le voulait prĂšs de la Pierre Noire. Puis il est parti. Jây ai entendu des paroles que je nâavais jamais entendues auparavant. Quand le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) est parti, je lâai suivi. Il a demandé : « Qui est-ce ? » Jâai rĂ©pondu : « Je suis âOumar. » Il a dit : « à âOumar ! Tu ne me quittes pas de nuit ou de jour. » En entendant cela, jâavais peur quâil ne me maudisse. Jâai immĂ©diatement dit : « Je tĂ©moigne quâil nây a pas dâautre dieu quâAllah et que vous ĂȘtes le Messager dâAllah. »
Puis il mâa dit : « à âOumar, veux-tu cacher ta conversion Ă Islam ? »
Jâai rĂ©pondu : « Non ! Je jure par Celui qui vous a envoyĂ© avec la vraie religion que jâannoncerai ma conversion Ă lâislam de la mĂȘme maniĂšre que jâavais lâhabitude de dĂ©clarer mon polythĂ©isme. »
Sur ce, le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) a louĂ© Allah et a dĂ©clarĂ© : « à âOumar, quâAllah te maintienne sur la voie de la direction ! » Ensuite, il a posĂ© sa main sur ma poitrine et a priĂ© pour ma fermetĂ©. Puis jâai quittĂ© le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) et il est rentrĂ© chez lui. »
Voici le cinquiĂšme rĂ©cit, qui est aussi le plus populaire, sur sa conversion Ă lâislam. Je lâai briĂšvement citĂ© dans le passĂ©. Anas bin Malik raconte : « Un jour âOumar (r.a.) est sorti avec son Ă©pĂ©e. Sur le chemin, un homme des Banou Zahra lâa rencontrĂ© et lui a demandĂ© oĂč il avait lâintention dâaller. âOumar a rĂ©pondu : « Je vais tuer Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) » (QuâAllah nous en prĂ©serve.) Lâautre lui a dit : « Les Banou Hachim et Banou Zahra te laisseront-ils en paix quand tu auras tuĂ© Mohammad (s.a.w.) ? âOumar (r.a.) a rĂ©pondu : « Je pense que tu es devenu un Sabi. Et que tu tâes dĂ©tournĂ© de ta religion dâantan. » Lâautre lui a : « à âOumar ! Souhaiterais-tu que je te dise quelque chose de plus surprenant que cela ? » Tu me qualifies de Sabi, mais il y a quelque chose de plus grave. Ta sĆur et ton beau-frĂšre sont devenus des Sabis et ont dĂ©viĂ© de ta religion. » En entendant cela, âOumar (r.a.) est parti chez eux en les blĂąmant tout deux. Lâun des Mouhajirin, nommĂ© Khabbab, se trouvait chez eux. »
Jâavais dĂ©jĂ Ă©voquĂ© cet incident en mentionnant [les rĂ©cits] sur Khabab.
Lorsquâil a entendu la voix dâOumar (r.a.), il sâest cachĂ© Ă lâintĂ©rieur de la maison. âOumar (r.a.) est entrĂ© dans la maison et a demandé : « Quâest-ce que vous lisiez ? Quelle voix ai-je entendu venant de vous ? » Ă ce moment-lĂ , ils Ă©taient en train de rĂ©citer la sourate Ta Ha. Ils ont rĂ©pondu : « Nous Ă©tions en train de parler entre nous. » âOumar a dĂ©clarĂ© : « Jâai entendu dire que vous avez tous les deux dĂ©viĂ© de votre religion. » Le beau-frĂšre dâOumar a dĂ©clarĂ© : « à âOumar ! As-tu dĂ©jĂ pensĂ© que la vĂ©ritĂ© puisse ĂȘtre dans une religion autre que la tienne ? »
En dâautres termes : Il faut chercher la vĂ©ritĂ©. As-tu dĂ©jĂ pensĂ© quâil pourrait y avoir la vĂ©ritĂ© dans dâautres religions ? En entendant cela, âOumar (r.a.) a saisi son beau-frĂšre et lâa rouĂ© de coups.
Lorsque sa sĆur est venue protĂ©ger son mari, âOumar (r.a.) lâa Ă©galement frappĂ©e et le sang a commencĂ© Ă couler le long de son visage. Elle a dit avec colĂšre : « à âOumar ! Si la vĂ©ritĂ© est dans une religion autre que la tienne, alors tĂ©moigne quâil nây a pas dâautre Dieu quâAllah et tĂ©moigne que Muhammad (s.a.w.) est le Messager dâAllah. »
Quand âOumar (r.a.) sâest calmĂ©, il a dit : « Donnez-moi ce livre afin que je puisse le lire. » Il savait en effet lire. Sa sĆur a dit : « Tu es impure et personne ne peut le toucher dans un Ă©tat dâimpuretĂ©. LĂšves-toi et prends un bain ou fais tes ablutions. » âOumar sâest levĂ© et a fait ses ablutions. Ensuite il a pris le livre et a commencĂ© Ă le rĂ©citer. CâĂ©tait la sourate Taha. Il est arrivĂ© au verset :
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« En vĂ©ritĂ©, Je suis AllÄh ; il nây a de dieu que Moi. Adore-Moi donc, et observe la PriĂšre pour te souvenir de Moi. »
AprĂšs avoir rĂ©citĂ© ce verset, âOumar (r.a.) a dĂ©clarĂ© : « Dites-moi oĂč se trouve Muhammad. » En entendant cela, Khabbab (r.a.) est sorti de [sa cachette] et a dĂ©claré : « à âOumar ! Je tâoffre une bonne nouvelle. Je souhaite que la priĂšre du Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) du jeudi soir soit acceptĂ©e en ta faveur. Il avait dit :
« à Allah ! Honore lâislam par âOumar bin Al-Khattab ou âAmr bin Hicham. » Le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) Ă©tait Ă ce moment-lĂ dans la maison au pied du mont Safa.
âOumar (r.a.) est parti lĂ -bas et est entrĂ© dans cette maison. Hamza, Talha et dâautres compagnons du Saint ProphĂšte Ă©taient Ă la porte de la maison.
Quand Hamza a vu que ces gens avaient peur dâOumar. Il a dit : « Eh bien, il sâagit dâOumar. Si Allah lâa fait venir avec de bonnes intentions, il acceptera lâislam et suivra le Messager dâAllah. Et sâil a dâautres intentions, il nous sera facile de le tuer. » Le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) Ă©tait Ă lâintĂ©rieur de la maison et il recevait des rĂ©vĂ©lations. Il est sorti et sâest approchĂ© dâOumar ; et il lâa frappĂ© sur la poitrine et a dit : « à âOumar ! Ne cesseras-tu pas tes mĂ©faits jusquâĂ ce quâAllah tâenvoie un chĂątiment humiliant et douloureux, tout comme il lâavait fait dans le cas de Walid bin Moughira ? » Ensuite il a prié : « à Allah ! Voici âOumar bin Al-Khattab ! Ă Allah, honore la religion par lâentremise dâOumar bin Al-Khattab ! » Par la suite âOumar a dĂ©clarĂ© : « Je tĂ©moigne que vous ĂȘtes le Messager dâAllah ! » Et il a acceptĂ© lâislam et dit : « à Messager dâAllah ! Sortez pour rĂ©pandre lâislam. »
Mouâammar et Zuhri relatent quâOumar (r.a.) sâest converti Ă lâislam aprĂšs lâarrivĂ©e du Saint ProphĂšte (s.a.w.) Ă Â Dar al-Arqam et quâil y avait environ quarante hommes et femmes ou plus qui sây sont convertis Ă lâislam. Dar al-Arqam est la maison ou le centre qui Ă©tait la rĂ©sidence dâun nouveau musulman, Al-Arqam ibn Abiâl-Arqam et Ă©tait situĂ©e Ă lâextĂ©rieur de La Mecque. Les musulmans sây rassemblaient : il sâagissait dâun centre pour apprendre la religion et adorer Dieu. Câest pour cela elle Ă©tait aussi connue comme le Dar al-Islam. Elle a servi de centre Ă La Mecque pendant trois ans. LĂ -bas, les musulmans adoraient Dieu en toute discrĂ©tion.
On y tenait aussi les rĂ©unions du Saint ProphĂšte (s.a.w.). Ensuite, quand âOumar (r.a.) sâest converti Ă lâislam, ils ont commencĂ© Ă sortir ouvertement. On raconte quâOumar (r.a.) a Ă©tĂ© la derniĂšre personne Ă se convertir Ă lâislam dans ce centre. Sa conversion Ă lâislam a renforcĂ© les musulmans et ils ont commencĂ© Ă prĂȘcher lâislam ouvertement en sortant de Dar al-Arqam.
Il existe ce mĂȘme incident de la conversion dâOumar (r.a.) Ă lâislam dans un autre endroit, avec une lĂ©gĂšre diffĂ©rence. Le rĂ©cit prĂ©cĂ©dent mentionne les premiers versets de la sourate Ta Ha. Selon un autre rĂ©cit, âOumar (r.a.) auraient rĂ©citĂ© les premiers versets de la sourate Al-Hadid la maison de sa sĆur.
Il existe Ă©galement un sixiĂšme rĂ©cit Ă propos de la conversion dâOumar (r.a.) Ă lâislam. Il raconte : « Un jour avant dâaccepter lâislam, je suis allĂ© Ă la recherche du Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) et jâai vu quâil Ă©tait dĂ©jĂ dans lâenceinte de la MosquĂ©e [sacrĂ©e] avant moi. Je me tenais derriĂšre lui. Le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) a commencĂ© Ă rĂ©citer les versets de la sourate Al-HĂąqqah. Jâai Ă©tĂ© fort Ă©tonnĂ© par le style et la structure du Coran. Je me suis dit : « Par Allah ! Il est un poĂšte comme le disent les Qouraychites. »
Oumar (r.a.) dĂ©clare : « Quand jâai pensĂ© Ă cela, le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) a rĂ©citĂ© les versets suivants :
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Câest assurĂ©ment la parole apportĂ©e par un noble Messager ; et ce nâest pas la parole dâun poĂšte ; comme vous croyez peu !
Oumar (r.a.) dĂ©clare : « Jâai dit quâil est un devin et un sorcier. Ensuite le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) a rĂ©citĂ© ces versets :
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Il a rĂ©citĂ© cette sourate jusquâĂ sa fin. La traduction de ces versets est comme suit :
« Et ce nâest pas non plus la parole dâun devin ; comme vous prenez peu de note ! Câest une rĂ©vĂ©lation de la part du Seigneur des mondes. Et, sâil Nous avait faussement attribué ne serait-ce que quelques paroles insignifiantes, Nous lâaurions assurĂ©ment saisi par la main droite. Et puis assurĂ©ment Nous lui aurions tranchĂ© la veine jugulaire, et nul parmi vous nâaurait pu le protĂ©ger contre Nous. »
âOumar (r.a.) dit que depuis lors, lâislam a pris racine dans mon cĆur. »
Il existe un septiĂšme rĂ©cit tirĂ© dans le recueil dâAl-Boukhari. âAbdoullah bin âOumar raconte : « Chaque fois que jâentendais âOumar (r.a.) dire Ă propos de quelque chose que « je pense que câest comme ça » son opinion se rĂ©vĂ©lait exacte. Une fois, âOumar (r.a.) Ă©tait assis quand un bel homme est passĂ© Ă cĂŽtĂ© de lui. âOumar (r.a.) a dit : « Ma supposition est peut-ĂȘtre fausse, soit il suit la religion de lâignorance, soit il est un de leurs devins. Amenez-le-moi. » On a fait venir cette personne et âOumar (r.a.) lui a rĂ©pĂ©tĂ© la mĂȘme chose.
Lâhomme a dĂ©claré : « Je nâai jamais vu un jour comme celui dâaujourdâhui oĂč un musulman est accueilli de cette maniĂšre. » Cet homme sâĂ©tait converti plus tard Ă lâislam. âOumar a dĂ©clarĂ© : « Je te demande de me dire la vĂ©ritĂ©. » Lâautre a dit : « JâĂ©tais leur devin Ă lâĂ©poque de la Jahiliyyah. » âOumar (r.a.) a dit : « Raconte-moi quelque de plus surprenant que ta djinn femelle tâa rapporté ! »
Il Ă©tait un devin et faisait de la magie ; âOumar (r.a.) lui a demandĂ© de lui rapporter un incident surprenant concernant ses djinns.
Il dĂ©clare : « Une fois, elle est venue me voir dans le marchĂ© et jâai ressenti de la peur chez elle. »
Ce djinn a dit : « Nâas-tu pas vu les djinns et leur dĂ©tresse et leur Ă©tonnement ? Ils se contentent de suivre les chameaux et leurs selles. »
âOumar a dĂ©clarĂ© : « Tu as dit la vĂ©ritĂ©. Une fois que je dormais prĂšs de leurs idoles, quand un homme a amenĂ© un veau et lâa abattu, et quelquâun a criĂ© dâune voix si forte que je nâai jamais entendu rien de tel auparavant. Il disait : « à ennemi acharné ! Le triomphe est proche. Un homme Ă©loquent annonce : « Nul nâest digne dâadoration sauf Allah. »
Les gens se sont enfuis et je me suis dit que je ne partirai pas avant de savoir qui était derriÚre cette voix.
Puis la voix a rĂ©pĂ©tĂ© : « à ennemi acharné ! Le triomphe est proche. Un homme Ă©loquent annonce : « Nul nâest digne dâadoration sauf Allah. »Â
Je suis parti de lĂ et peu de temps aprĂšs on annonça quâun prophĂšte est apparu.
Dans certaines versions de Boukhari, La ilaha illa Allah est remplacée par La ilaha illa Anta.
CâĂ©tait lĂ un rĂ©cit dâAl-Boukhari. Cependant, il existe divers rĂ©cits dans les livres dâhistoire et de biographie sur la conversion dâOumar (r.a.) Ă lâislam.
Le plus cĂ©lĂšbre dâentre eux et celui mentionnĂ© dans la plupart des livres, est le rĂ©cit dans lequel âOumar (r.a.) a pris lâĂ©pĂ©e avec lâintention de tuer le Saint ProphĂšte (quâAllah nous en prĂ©serve !). En chemin, quelquâun lui dit de prendre les nouvelles de sa sĆur. Il sâest rendu chez sa sĆur et son beau-frĂšre. Ce rĂ©cit est gĂ©nĂ©ralement acceptĂ© et est mentionnĂ© dans de nombreux endroits. Il y a aussi ceux que jâai mentionnĂ©s. En tout cas, les historiens et biographes ont longuement dĂ©battu de lâauthenticitĂ© des rĂ©cits que jâai prĂ©sentĂ©s. Mais en tout cas, nous pensons que le rĂ©cit authentique est celui de lâincident de la maison de sa sĆur et de son beau-frĂšre et sa visite Ă Â Dar al-Arqam.
On peut supposer â et il est tout Ă fait possible â que tous ces rĂ©cits de la conversion dâOumar (r.a.) Ă lâislam soient avĂ©rĂ©s dans leur contexte. La conclusion quâon en tire est quâĂ diffĂ©rentes occasions, il y a eu des changements dans le cĆur dâOumar (r.a.). Parfois, il y a des changements et on ne fait pas le dernier pas. Le dernier incident sâest produit lorsquâil a entendu le Saint Coran dans la maison de sa sĆur et de son beau-frĂšre et quâil sâest prĂ©sentĂ© au Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) pour se convertir Ă lâislam. En tout cas, Dieu sait le mieux.
âOumar (r.a.) avait 33 ans Ă lâĂ©poque et il Ă©tait le chef de sa tribu, les Banou âAdi. Il Ă©tait aussi lâambassadeur des Qouraychites quand il avait prĂȘtĂ© serment dâallĂ©geance Ă lâislam. En tout cas, il avait une personnalitĂ© impressionnante et il Ă©tait courageux. Sa conversion Ă lâislam a considĂ©rablement renforcĂ© les musulmans et ils ont quitté Dar al-Arqam et ont offert des priĂšres ouvertement au Masjid al-Haram. âOumar (r.a.) a Ă©tĂ© le dernier Compagnon Ă embrasser lâislam Ă Â Dar al-Arqam et cet Ă©vĂ©nement a eu lieu au cours du dernier mois de la sixiĂšme annĂ©e du ProphĂ©tat. A cette Ă©poque, il y avait quarante hommes musulmans Ă La Mecque. Incha Allah, je prĂ©senterai le reste Ă lâavenir.
Je voudrais Ă prĂ©sent mentionner quelques personnes dĂ©funtes dont je dirigerai les priĂšres funĂ©raires. Le premier est Ahmad Muhammad Uthman Shabbouti qui Ă©tait le fils de Muhammad Uthman Shabbouti du YĂ©men. Il est dĂ©cĂ©dĂ© en Ăgypte le 9 avril 2021 Ă lâĂąge de 87 ans. Câest Ă Allah que nous appartenons et câest Ă Lui que nous retournerons. Ahmad Muhammad Uthman Shabbouti est nĂ© Ă Aden, au YĂ©men. Lorsque Mukarram Ghulam Ahmad Sahib sâest rendu Ă Aden, M. Shabbouti a prĂȘtĂ© le serment dâallĂ©geance Ă lâĂąge de quatorze ans. Ensuite, il a pu servir en diverses capacitĂ©s au sein de la Jamaâat Ahmadiyya du YĂ©men ; pendant longtemps il a pu servir en tant que prĂ©sident de Jamaâat Ahmadiyya du YĂ©men, et ce jusquâĂ sa mort. Il a en effet servi Ă ce poste jusquâĂ son dĂ©cĂšs. Il Ă©tait mariĂ© Ă Moukarramah Wasima Muhammad fille du Dr Muhammad Ahmad Adani Sahib qui est la petite-fille de Hazrat Haji Muhammad Din Sahib Dehlavi et Hazrat Hasina Bibi Sahiba qui Ă©taient tous deux des compagnons du Messie Promis (a.s.). Le mariage de M. Shabbouti a Ă©tĂ© annoncĂ© Ă Rabwah, mais en son absence. Mais en tout cas il a Ă©tĂ© en contact avec le centre ; et le dĂ©funt a Ă©galement pu se rendre Ă Rabwah et a eu le privilĂšge de rencontrer Hazrat Mouslih Mawâoud (ra). LĂ -bas il a pu rencontrer les anciens et les compagnons.
Shabbouti est titulaire dâun diplĂŽme en soins infirmiers et en gestion de la santĂ© dâun certain nombre dâuniversitĂ©s britanniques et dâune maĂźtrise en administration de la santĂ© de lâUniversitĂ© de Liverpool. Il a occupĂ© plusieurs postes dans le secteur de la santĂ© pendant prĂšs de 29 ans, notamment celui de doyen de lâInstitut central de santĂ© du YĂ©men. En sus de la rĂ©gion du Moyen-Orient, il a servi de conseiller temporaire dans le domaine de la santĂ© dans de nombreux autres pays. Il Ă©tait malade depuis un certain temps et avait dĂ©mĂ©nagĂ© en Ăgypte depuis quelques mois. Il tentait de venir ici au Royaume-Uni. Il y Ă©tait Ă©galement sous traitement. Mais en raison de la gravitĂ© de sa maladie, il est restĂ© quelques temps Ă lâhĂŽpital avant de se prĂ©sentĂ© Ă son vĂ©ritable CrĂ©ateur le 9 avril.
Le dĂ©funt Ă©tait membre du systĂšme de Wassiyyat. Il laisse dans le deuil son Ă©pouse, ainsi que son fils Mohammad Shabbouti qui est mĂ©decin aux Etats-Unis. Il a Ă©galement trois filles, ainsi que des petits-enfants. Sa fille aĂźnĂ©e rĂ©side au YĂ©men, une autre fille est en Allemagne et sa fille Marwa Shabbouti rĂ©side ici au Royaume-Uni et a lâopportunitĂ© de servir au sein de lâĂ©quipe MTA Al-âArabiyyah. Marwa Shabbouti Ă©crit : « Il est juste de dire que le Paradis est sous les pieds de la mĂšre, mais jâai obtenu de mon pĂšre la mĂȘme attention et gentillesse que jâai obtenue de ma mĂšre : autrement dit, je nâai jamais remarquĂ© une quelconque diffĂ©rence entre lâamour de mon pĂšre et celui de ma mĂšre. » Elle ajoute : « Mon pĂšre Ă©tait pieux, vertueux ; il possĂ©dait de hautes qualitĂ©s morales, et il Ă©tait trĂšs humble. Il Ă©tait patient, vĂ©ridique ; il sâoccupait des pauvres, il aimait tout le monde, voire toute lâhumanitĂ©. » De nombreuses personnes ont Ă©crit la mĂȘme chose, dont ceux qui ne sont pas membres de la communautĂ© et qui le connaissaient. Sa fille ajoute : « Il accomplissait toute tĂąche avec une grande minutie. Il Ă©tait ponctuel et remplissait ses promesses. Il faisait souvent des actes dâadoration et nawafil. Il portait une attention particuliĂšre aux priĂšres obligatoires. » Elle continue : « En 2002, il avait Ă©galement eu lâopportunitĂ© de faire le pĂšlerinage avec ma mĂšre. »Â
Le prĂ©sident de la communautĂ© du YĂ©men, Khalid Ali As-Sabri, Ă©crit : « En dĂ©pit de son Ăąge avancĂ© le dĂ©funt avait une personnalitĂ© impressionnante, il avait un cĆur pieux et il Ă©tait toujours souriant, jovial et hospitalier. Il se comportait avec tous les ahmadis tel un pĂšre gentil. DĂšs quâil y avait une dĂ©pense Ă faire pour la communautĂ©, il payait de sa poche, et il achetait lui-mĂȘme les utilitaires pour les activitĂ©s de la communautĂ©, tels que les imprimantes, fax, ou autres appareils. Il aidait les nĂ©cessiteux et Ă©tait dâune grande bienveillance envers les personnes qui Ă©taient dans le besoin. Il aidait gĂ©nĂ©reusement tout ahmadi. Il soutenait Ă©galement les orphelins et veuves. Il payait en outre de sa poche le loyer dâune famille dont la maison avait Ă©tĂ© dĂ©truite par la guerre. MalgrĂ© son Ăąge avancĂ©, il a effectuĂ© le trajet long et ardu de vingt heures entre Aden et Sanaâa en 2018, alors que lâitinĂ©raire Ă©tait extrĂȘmement dangereux en raison des attaques saoudiennes et quâil y avait des contrĂŽles frĂ©quents. Il lui Ă©tait Ă©galement difficile de marcher en raison de son Ăąge avancĂ©. Il a fait ce voyage uniquement pour cĂ©lĂ©brer lâAĂŻd avec les membres de la communautĂ© de Sanaâa et pour donner des cadeaux de lâAĂŻd aux familles pauvres et partager leur bonheur. Tous les membres de la communautĂ© Ă©taient heureux de son arrivĂ©e Ă ce moment-lĂ .
Le prochain dĂ©funt dont je ferai mention est le respectĂ© Quraishi Zakaullah qui Ă©tait le comptable du bureau de la Jalsa Salana. Il est dĂ©cĂ©dĂ© le 9 avril Ă lâĂąge de 87 ans. Câest Ă Allah nous appartenons et câest vers Lui que nous retournerons. LâAhmadiyya sâest introduit dans la famille du dĂ©funt par lâintermĂ©diaire de son grand-pĂšre maternel, et par le grand-pĂšre paternel de son Ă©pouse, Hazrat Khurshid Ali (ra). Lorsque le Messie Promis (as) a visitĂ© Sialkot, Hazrat Khurshid Ali (ra) avait eu lâopportunitĂ© de prĂȘter allĂ©geance au Messie Promis (as) Ă lâĂąge de seize ans. La femme du dĂ©funt est dĂ©cĂ©dĂ©e. Il a cinq filles et un fils. Son fils a mĂ©morisĂ© le Saint Coran. Il vit ici au Royaume-Uni. Lâune de ses filles est lâĂ©pouse de lâun de nos employĂ©s qui travaille au sein du bureau du SecrĂ©tariat PrivĂ© Ă Rabwah. Une autre de ses filles rĂ©side Ă Manchester, et lâune de ses filles est dĂ©cĂ©dĂ©e. En 1954, il a commencĂ© Ă servir la communautĂ© en tant quâofficier de relĂšve. Il a travaillĂ© sous la direction de Hazrat Mirza Bashir Ahmad (ra), Sadr du Nigran Board. Il a servi au Sadr Anjuman Ahmadiyya de Rabwah pendant plus de 58 ans. Son fils, Hafiz Shams-ud-Duha, Ă©crit : « Il a eu lâopportunitĂ© de travailler avec Hazrat Mirza Bashir Ahmad et il avait lâhabitude de le visiter chez lui. Lors de son premier jour de travail, il sâest rendu chez Hazrat Mirza Bachir Ahmad qui lui a demandĂ© de sâasseoir. Ce Ă quoi il a rĂ©pondu : « Comment puis-je mâasseoir dâĂ©gal Ă Ă©gal devant les enfants du Messie Promis (as) ? » Sur ce Hazrat Mirza Bachir Ahmad (ra) a rĂ©pondu : « Al-Amrou Fawq al-Adab ». Câest-Ă -dire que lâordre a prĂ©sĂ©ance sur le respect. En entendant cela il sâest assis par respect. » Il ajoute : « Mon pĂšre Ă©tait de nature silencieuse, il faisait rĂ©guliĂšrement les cinq priĂšres en congrĂ©gation, et il offrait Ă©galement rĂ©guliĂšrement la priĂšre de Tahajjoud. Il cotisait par ailleurs au nom des dĂ©funts. Il invitait les ainĂ©s de sa famille Ă rĂ©sider chez lui et il prenait soin dâeux. Certains sont mĂȘme dĂ©cĂ©dĂ©s chez nous. Il avait une relation de grande fidĂ©litĂ© et dâamour avec le Califat, quâil essayait Ă©galement dâinspirer en nous ces qualitĂ©s. » Il ajoute : « Lorsque jâĂ©tais enfant il mâemmenait avec lui pour faire la priĂšre. Sur le chemin il avait pour habitude de me dire : « Si le Calife tâappelle pour une quelconque tĂąche, tiens-toi toujours prĂȘt. » Il avait pris Ă sa charge les dĂ©penses de plusieurs foyers pauvres. » Sa fille, Amatul Salam, Ă©crit : « Mon pĂšre avait offert une parcelle de terrain Ă©quivalent Ă 506m2 du quartier Nasir Abad Sultan de Rabwah au Sadr Anjuman Ahmadiyya pour la construction dâune mosquĂ©e. Il avait pour habitude de complĂ©ter deux fois la lecture du Saint Coran chaque mois. Il avait cinq filles et un garçon. Il a fait en sorte quâils fassent tous de grandes Ă©tudes et les a trĂšs bien Ă©duquĂ©s.Â
Le prochain dĂ©funt dont je ferai mention est le respectĂ© Malik Khaliq Dad, qui rĂ©sidait au Canada, il est dĂ©cĂ©dĂ© Ă lâĂąge de 85 ans. Câest Ă Allah que nous appartenons et câest vers Lui que nous retournerons. Son grand-pĂšre maternel, Hazrat Sheikh Nur ud Din (ra), qui Ă©tait commerçant Ă Qadian, Ă©tait un compagnon du Messie Promis (as), et son grand-pĂšre paternel, Maula Dad, avait eu lâopportunitĂ© de rejoindre la communautĂ© en prĂȘtant allĂ©geance sur la main du Premier Calife (ra). Il a eu lâopportunitĂ© de servir pendant une longue pĂ©riode Ă Karachi en tant que prĂ©sident de la communautĂ© de son quartier. Au Canada, il Ă©tait en train de servir au sein du dĂ©partement des finances. CâĂ©tait un homme qui priait et jeunait rĂ©guliĂšrement, qui Ă©tait empathique et bienveillant, qui prenait soin des pauvres, et qui Ă©tait pieux, sincĂšre et fidĂšle. Il Ă©tait toujours en avant pour les cotisations et pour participer aux diffĂ©rents appels aux dons. Il avait une relation de grand amour avec le Califat, ce dont je suis Ă©galement tĂ©moin. Il avait une relation trĂšs solide avec le Califat. Par la grĂące dâAllah, le dĂ©funt faisait partie des premiers membres du systĂšme dâAlâWassiyyat. Il laisse dans le deuil son Ă©pouse, quatre fils et trois filles. Lâun de ses fils est en train de servir dans la âAmila nationale du Canada.Â
Le prochain dĂ©funt dont je dirigerai la priĂšre funĂ©raire est Mohammad Salim Sabir, qui servait au sein de la Nazarat Umoor-e-Ama. Il est dĂ©cĂ©dĂ© le 27 mars Ă lâĂąge de 77 ans. Câest Ă Allah que nous appartenons et câest vers Lui que nous retournerons. LâAhmadiyya a Ă©tĂ© introduit dans la famille de Salim Sabir par lâintermĂ©diaire de son pĂšre, Hazrat Mian Noor Mohammad (ra), qui Ă©tait un compagnon du Messie Promis (as). Son pĂšre rĂ©sidait dans un village prĂšs de Qadian qui sâappelait Wajwan. En 1903, il sâĂ©tait rendu en personne Ă Qadian pour prĂȘter allĂ©geance sur la main du Messie Promis (as). Le 19 Mai 1962 il a Ă©tĂ© affectĂ© au dĂ©partement de la Sadr Anjuman Ahmadiyya, par la suite en 1968 il a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ© au du bureau du Diwan au bureau du SecrĂ©tariat PrivĂ©. Le troisiĂšme Calife lâavait lui-mĂȘme nommĂ© pour servir au sein de son bureau.
Ensuite il a servi comme Muhtasib de lâUmur-e-âAmah de 1987 Ă 2006. Il a eu lâopportunitĂ© de servir sur une durĂ©e qui sâĂ©tale sur prĂšs de 59 ans. Le dĂ©funt faisait partie du systĂšme dâAl-Wassiyyat. Son neveu et son beau-fils ont Ă©crit quâil offrait rĂ©guliĂšrement la priĂšre de Tahajjoud. Au cours de ses priĂšres et en particulier au cours de la priĂšre de Tahajjoud, il faisait des supplications avec une telle ferveur que les gens qui Ă©taient autour de lui en Ă©taient tout Ă©mus. Il enjoignait Ă la jeune gĂ©nĂ©ration lâobĂ©issance envers le califat. En plus des horaires de bureau rĂ©guliers, il faisait des heures supplĂ©mentaires. Il considĂ©rait la peine et les difficultĂ©s des autres membres de la communautĂ© comme les siennes. Lorsque des personnes rencontraient des difficultĂ©s, tout en restant dans le cadre de lâobĂ©issance envers le Califat et la Jamaâat, il essayait de leur apporter une solution. Il rĂ©citait constamment le Daroud (priĂšre pour le ProphĂšte s.a.w.), il aidait secrĂštement les pauvres, et il possĂ©dait dâinnombrables autres qualitĂ©s.Â
La prochaine dĂ©funte dont je ferai mention est la respectĂ©e Naeema Latif : elle Ă©tait lâĂ©pouse de Sahibzada Mahdi Latif, originaire des Etats-Unis. Elle est dĂ©cĂ©dĂ©e le 10 mars dernier. Câest Ă Allah que nous appartenons et câest vers Lui que nous retournerons. Le mari de la dĂ©funte, le respectĂ© Sahibzada Mahdi Latif, est le petit-fils du martyr Hazrat Sahibzada Abdul Latif. Elle avait obtenu une maĂźtrise en botanique de lâUniversitĂ© de Peshawar en 1969, puis a commencĂ© ses activitĂ©s de recherche dans le dĂ©partement de botanique de lâInstitut de Recherche de Peshawar et ce jusquâen 1972. En 1970, Ă la demande du troisiĂšme Calife (rh), elle a dĂ©diĂ© sa vie pour le programme Nusrat Jahan. Son jeune frĂšre, Saeed Malik, Ă©tait parti pour le NigĂ©ria. Elle y est restĂ©e [elle aussi] jusquâen 1975, pĂ©riode pendant laquelle elle a eu lâopportunitĂ© de servir comme directrice du LycĂ©e de la langue arabe des femmes de Wasu. Elle a ensuite Ă©migrĂ© aux Ătats-Unis en 1975. LĂ -bas, elle a travaillĂ© comme chercheuse au dĂ©partement de botanique de lâUniversitĂ© du Nebraska. Elle sâest ensuite installĂ©e dans le Maryland oĂč elle a eu lâopportunitĂ© de servir de façon continue au sein de la Lajna Imaillah. Elle a Ă©galement eu lâopportunitĂ© de servir comme vice-prĂ©sidente de la Lajna des Etats-Unis et comme prĂ©sidente de la Lajna de Washington. La dĂ©funte Ă©tait une femme trĂšs aimante qui partageait la douleur des autres. Elle Ă©tait membre du systĂšme de Wassiyyat. Elle laisse dans le deuil son mari, ses autres frĂšres et deux sĆurs ; elle nâa pas dâenfants. Lâun de ses frĂšres est vice-prĂ©sident de la Jamaâat des Etats-Unis, et un autre travaille au sein du Dar-ul-Qadha des Etats-Unis.
La prochaine dĂ©funte se nomme Safia Begum, Ă©pouse de Mohammad Sharif, du Canada. Elle est dĂ©cĂ©dĂ©e le 11 mars Ă lâĂąge de 80 ans. Câest Ă Allah que nous appartenons et câest vers Lui que nous retournerons. Elle Ă©tait la fille aĂźnĂ©e de Maulvi Chiragh Din, un ancien missionnaire de Peshawar. Elle a eu lâopportunitĂ© de servir pendant une longue pĂ©riode en tant que prĂ©sidente de la Lajna de Wah Cantt. Son mari Ă©tait dĂ©cĂ©dĂ© dans un accident en 1993. AprĂšs le dĂ©cĂšs de son mari, elle avait pu bien Ă©duquer ses enfants. Elle priait et jeĂ»nait rĂ©guliĂšrement. Elle offrait Ă©galement rĂ©guliĂšrement la priĂšre de Tahajjoud. CâĂ©tait une femme patiente et reconnaissante. Elle Ă©tait trĂšs sociable, et empathique. Elle avait lĂ©guĂ© 1/3e de ses biens dans le fond dâAl-Wassiyyah. Elle laisse dans le deuil ses quatre filles, et son fils. Tous ses enfants sont en train de servir dâune maniĂšre ou dâune autre la communautĂ©.
QuâAllah fasse preuve de pardon et de misĂ©ricorde Ă lâĂ©gard de toutes ces personnes dĂ©funtes et quâIl Ă©lĂšve leur rang.
(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend lâentiĂšre responsabilitĂ© de la publication du texte de ce sermon)