Oumar Bin Al-Khattab

23 Avril 2021

Dans son sermon du 23 avril 2021, Sa SaintetĂ© le Calife a Ă©voquĂ© les rĂ©cits de la conversion d’Oumar Bin Al-Khattab Ă  l’Islam.

Sermon du vendredi 23 avril 2021, prononcĂ© par Sa SaintetĂ© le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, Ă  la mosquĂ©e Moubarak, Ă  Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. AprĂšs le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa SaintetĂ© le Calife a dĂ©claré :

Aujourd’hui, je mentionnerai ‘Oumar bin Al-Khattab  (r.a.). ‘Oumar (r.a.) appartenait Ă  la tribu des Banou ‘Adi bin Ka’b bin Lou’ay. Son pĂšre se nommait Khattab bin Noufayl. Selon un rĂ©cit, sa mĂšre se nommait Hantama bint Hachim. De ce fait, sa mĂšre Ă©tait la cousine d’Abou Jahl. Selon un autre rĂ©cit, sa mĂšre se nommait Hantama bint Hicham, faisant d’elle la sƓur d’Abou Jahl. Mais ce rĂ©cit sur son lien en tant que sƓur n’est pas largement acceptĂ©. Abou ‘Oumar affirme que celui qui suggĂšre qu’elle Ă©tait la sƓur d’Abou Jahl se trompe.

S’il en Ă©tait ainsi, elle aurait Ă©tĂ© la sƓur d’Abou Jahl et de Harith. Mais cela n’était pas le cas. Elle Ă©tait la fille de leur oncle paternel. Le nom de son pĂšre est Hachim. DiffĂ©rents rĂ©cits prĂ©sentent des dates divergentes sur la naissance d’Oumar (r.a.). Par consĂ©quent, une opinion est qu’Oumar (r.a.) est nĂ© quatre ans avant la grande bataille d’Al-Foujjar. D’autres rĂ©cits rapportent qu’il est nĂ© quatre ans aprĂšs la grande bataille d’Al-Foujjar. Cette bataille est nommĂ©e Al-Foujjar parce qu’elle a eu lieu pendant le mois sacrĂ©, une action des plus immorales. La bataille s’est dĂ©roulĂ©e en quatre Ă©tapes.

La quatriĂšme bataille est appelĂ©e la Al-Foujjar al-A’zam, c’est-Ă -dire la Grande Bataille d’Al-Foujjar ou Al-Foujjar al-A’zam al-Akhir, c’est-Ă -dire la DerniĂšre Grande Bataille d’Al-Foujjar. Cette bataille a eu lieu entre les Qouraychites et les Banou Kinana ainsi que les Hawazin.

Selon une autre opinion ‘Oumar (r.a.) est nĂ© Ă  La Mecque treize ans aprĂšs l’annĂ©e de l’ElĂ©phant. L’annĂ©e de l’ElĂ©phant correspond Ă  l’an 570 aprĂšs J.-C. : ‘Oumar est nĂ© treize ans plus tard, soit en 583 aprĂšs J.-C.

La troisiĂšme opinion est qu’Oumar (r.a.) s’est converti Ă  l’islam en l’an 6 [du calendrier] Nabawi et Ă  ce moment-lĂ , il avait 26 ans. L’annĂ©e 6 Nabawi correspond Ă  l’an 616 aprĂšs J.-C.

Si ‘Oumar (r.a.) avait 26 ans Ă  ce moment-lĂ , l’annĂ©e de sa naissance serait l’an 590.

La quatriĂšme opinion est qu’Oumar (r.a.) est nĂ© lorsque le Saint ProphĂšte (s.a.w.) avait 21 ans. Ce sont des points de vue diffĂ©rents. Il s’est converti Ă  l’islam entre l’ñge de vingt et un Ă  vingt-six ans.

Le nom d’emprunt d’Oumar (r.a.) Ă©tait Abou Hafs. Ibn ‘Abbas raconte que le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) a dit Ă  ses compagnons le jour de la bataille de Badr : « J’ai appris que les Banou Hachim et quelques autres ont Ă©tĂ© contraints d’accompagner les Qouraychites. Ils ne veulent pas se battre contre nous. Quiconque rencontre un membre des Banou Hachim ne doit pas le tuer, et quiconque rencontre Abou al-Bakhtari ne doit pas le tuer, et quiconque rencontre ‘Abbas ibn ‘Abdil Mouttalib, l’oncle du Messager d’Allah, ne doit pas le tuer, car ces gens sont venus avec les Qouraychites sous la contrainte. »

Ibn ‘Abbas raconte qu’Abou Houdhayfah bin ‘Outbah a dit : « Devrions-nous tuer nos pĂšres, fils, frĂšres et parents et laisser ‘Abbas vivant ? Par Allah, si je le rencontre, c’est-Ă -dire ‘Abbas, je le tuerai avec mon Ă©pĂ©e ! » Le narrateur dĂ©clare que lorsque cette nouvelle est parvenue aux oreilles du Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.), il a dit Ă  ‘Oumar ibn al-Khattab : « Ô Abou Hafs ! » ‘Oumar (r.a.) dit : « Par Allah ! C’était le premier jour oĂč le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) s’est adressĂ© Ă  moi par le nom d’Abou Hafs. » Il a demandé : « Va-t-on frapper Ă  coup d’épĂ©e l’oncle du Messager d’Allah au visage ? » ‘Oumar a dĂ©claré : « Ô EnvoyĂ© d’Allah (s.a.w) ! Permettez-moi de trancher le cou de celui qui a prononcĂ© ces paroles. Par Allah, Abou Houdhayfah a fait preuve d’hypocrisie. »

Abou Houdhayfah avait l’habitude de dire plus tard : « Je n’étais jamais tranquille en raison de mes propos ; et j’en avais toujours peur, sauf si mon martyre en servait d’expiation. »

Abou Houdhayfah est en effet tombé en martyr lors de la bataille de Yamama.

‘AĂŻcha (r.a.) dĂ©clare que le Saint ProphĂšte (saw) avait confĂ©rĂ© le titre de Farouq Ă  ‘Oumar (r.a.). Quel Ă©tait le contexte de ce titre ? Selon un rĂ©cit, Ibn ‘Abbas dĂ©clare : « J’ai demandĂ© Ă  ‘Oumar (r.a.) comment il avait reçu le titre de Farouq. Il a rĂ©pondu : « Hamza s’était converti Ă  l’islam trois jours avant moi. Je suis parti par hasard au Masjid al-Haram (la Ka’bah) et Abou Jahl y Ă©tait en train d’insulter le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.). » Puis il a racontĂ© la rĂ©action de Hamza. Quand Hamza a appris la nouvelle, il a pris son arc et s’est rendu Ă  la Ka’bah ; puis, s’appuyant sur son arc, il s’est tenu devant les Qouraychites, parmi lesquels se trouvaient Abou Jahl. Et il tournait constamment son arc entre ses mains. Abou Jahl a ressenti du mĂ©contentement sur son visage et a dit : « Ô Abou ‘Amara  » (c’était le nom d’emprunt de Hamza) «  que se passe-t-il ? » DĂšs que Hamza a entendu cela, il a frappĂ© la joue d’Abou Jahl avec son arc si fort qu’il l’a blessĂ©e au point de la faire saigner.

Craignant sa colĂšre, les Qouraychites ont immĂ©diatement mis fin Ă  la querelle. Cet incident est rapportĂ© par ‘Oumar et il en avait Ă©tĂ© tĂ©moin. Il relate : « Le troisiĂšme jour aprĂšs cet incident, j’ai rencontrĂ© en cours de route un homme de Banou Makhzoom. Je lui ai demandĂ© s’il avait abandonnĂ© la religion de ses ancĂȘtres et adoptĂ© celle de Muhammad (s.a.w.). « OĂč est le problĂšme, si je l’ai fait ? » a-t-il dĂ©clarĂ©. « Une personne plus proche de toi l’a aussi fait. » ‘Oumar (r.a.) lui a demandĂ© qui c’était. Il a rĂ©pondu : « Ta sƓur et ton beau-frĂšre. » En entendant cela, quand je suis allĂ© chez ma sƓur ; j’ai trouvĂ© la porte fermĂ©e et j’ai entendu des chuchotements. On m’a ouvert la porte et je suis entrĂ©. Je leur ai demandé : « Qu’est-ce que j’ai entendu venant de vous ? » Ils ont demandé : « Qu’as-tu entendu ? » La dispute s’est intensifiĂ©e et j’ai attrapĂ© la tĂȘte de mon beau-frĂšre, je l’ai frappĂ© et l’ai fait saigner. Ma sƓur s’est levĂ©e et m’a attrapĂ© par la tĂȘte et a dit : « Es-tu contre notre conversion Ă  l’islam ? »

Cependant, dans le deuxiĂšme rĂ©cit, il est dit que la sƓur a Ă©galement Ă©tĂ© blessĂ©e. ‘Oumar (r.a.) dĂ©clare : « Quand j’ai vu le sang de mon beau-frĂšre ou peut-ĂȘtre mĂȘme celui de ma sƓur, j’étais gĂȘnĂ© et je me suis assis et j’ai dit : « Montrez-moi ce livre. » Ma sƓur a dit : « Seules les personnes pures peuvent le toucher. Si tu dis la vĂ©ritĂ©, va prendre un bain. » Alors j’ai pris un bain et je suis revenu m’asseoir. Ils ont sorti ce livre pour moi. Il y Ă©tait Ă©crit : « Bismillahir-Rahmanir-Rahim. » J’ai dit que ces noms sont trĂšs saints et purs. Ensuite il y avait : « Taha – Ma anzalna ‘alayka-l-Qour’ana li-tachqa jusqu’à Asma’oul-Housna. » Il s’agissait des versets 2 Ă  9 de la sourate Ta Ha. La grandeur de ces paroles m’a pĂ©nĂ©trĂ© le cƓur. Les Qouraychites l’évitent mais moi j’ai acceptĂ© l’islam. J’ai demandĂ© : « OĂč se trouve le Messager d’Allah ? » Ma sƓur a dit : « Il est Ă  Dar al-Arqam. » Je suis parti lĂ  et j’ai frappĂ© Ă  la porte : les compagnons s’y Ă©taient rassemblĂ©s. Hamza leur a demandé : « Que vous est-il arrivé ? »

Ils ont rĂ©pondu : « C’est ‘Oumar ! » Hamza a dĂ©clarĂ© : « Ouvrez-lui la porte, s’il s’y trouve ! S’il vient avec de bonnes intentions, nous l’accueilleront. S’il est venu avec de mauvaises intentions, nous le tuerons. » Le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) a Ă©galement entendu ces paroles. Quand il est sorti, ‘Oumar (r.a.) a rĂ©citĂ© la Kalimah et tous les compagnons prĂ©sents Ă  la maison ont dit Ă  haute voix Allahou Akbar ! Les habitants de La Mecque l’ont entendu. J’ai demandé : « Ô Messager d’Allah, n’avons-nous pas raison ? » Il a rĂ©pondu : « Certainement ! » J’ai demandé : « Alors pourquoi ces secrets ? Pourquoi cachons-nous notre religion ? » AprĂšs cela, nous sommes partis en deux rangĂ©es. J’étais dans une rangĂ©e et Hamza Ă©tait dans l’autre jusqu’à ce que nous entrions dans le Masjid al-Haram. Les Qouraychites m’ont vu ainsi que Hamza et ils ont ressenti une peine qu’ils n’avaient jamais connue jusque-lĂ . Ce jour-lĂ , le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) m’a donnĂ© le nom de Farouq parce que l’islam a Ă©tĂ© renforcĂ© et qu’une distinction a Ă©tĂ© faite entre la vĂ©ritĂ© et le mensonge.

Ayyoub ibn Mousa relate que le Messager d’Allah (s.a.w.) a dĂ©clarĂ© : « En vĂ©ritĂ©, Allah a Ă©tabli la vĂ©ritĂ© sur la langue et le cƓur d’Oumar. Il est le Farouq parce qu’Allah a fait la distinction entre la vĂ©ritĂ© et le mensonge Ă  travers lui. »

‘Oumar (r.a.) Ă©tait grand de taille et robuste. Il n’avait pas de cheveux sur l’avant de la tĂȘte, son teint Ă©tait rougeĂątre et sa moustache Ă©tait Ă©paisse avec du rouge sur les bords. Il avait les joues minces.

Voici les occupations d’Oumar Ă  l’époque de la Jahiliyyah. L’équitation et la lutte Ă©taient parmi ses occupations prĂ©fĂ©rĂ©es. ‘Oumar (r.a.) gagnait chaque annĂ©e la compĂ©tition de lutte au festival d’Oukadh. Jeune homme, il faisait paĂźtre les chameaux de son pĂšre selon les coutumes arabes.

Avant l’islam, la lecture et l’écriture n’étaient pas courants en Arabie. Quand le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) a Ă©tĂ© suscitĂ©, seuls dix-sept hommes de la tribu de Qouraych savaient lire et Ă©crire. ‘Oumar (r.a.) avait appris Ă  lire et Ă  Ă©crire Ă  cette Ă©poque. ‘Oumar (r.a.) Ă©tait l’un des nobles des Qouraychites. Avant l’islam, les Qouraychites lui avaient confiĂ© le poste d’ambassadeur. Selon leur coutume, les Qouraychites l’envoyaient comme ambassadeur chaque fois qu’il y avait conflit entre eux et d’autres tribus.

Certains musulmans ont Ă©migrĂ© en Abyssinie. Quand ‘Oumar (r.a.) a vu partir ceux qu’il connaissait il en a Ă©tĂ© fort Ă©mu, malgrĂ© le fait qu’il ne s’était pas encore converti Ă  l’islam et avait un tempĂ©rament chaud. À cet Ă©gard, Oumm ‘Abdillah bint Abi Hathma raconte : « Par Allah ! Lorsque nous Ă©tions en route pour l’Abyssinie et que mon mari, ‘Amir bin Rabi’a Ă©tait parti pour une tĂąche quelconque, ‘Oumar bin al-Khattab est venu vers moi. Il s’est tenu Ă  cĂŽtĂ© de moi ; il Ă©tait encore un polythĂ©iste Ă  l’époque. Nous avons dĂ» endurer toutes sortes de persĂ©cutions et de souffrances entre leurs mains. ‘Oumar m’a demandé : « Ô Oumm Abdillah ! On dirait que vous avez l’intention de partir quelque part. » J’ai rĂ©pondu : « Oui ! Par Dieu, nous allons certainement sortir sur la terre d’Allah. »

C’est-Ă -dire nous partons en exil et cherchons un autre lieu de rĂ©sidence. La terre d’Allah est vaste.

« Vous nous avez persĂ©cutĂ©s et opprimĂ©s Ă  tel point qu’Allah a ouvert pour nous une voie du salut. »

Oumm ‘Abdillah raconte qu’il a rĂ©pondu : « Qu’Allah soit avec vous ! »

Oumm ‘Abdillah dĂ©clare : « Je n’avais jamais vu une telle tendresse en lui auparavant. Puis il est parti. Je pense que notre dĂ©part l’avait attristĂ©. »

Oumm ‘Abdillah relate : « Lorsque ‘Amir ibn Rabi’ah est revenu de son travail, je lui ai dit : « Ô Abdoullah ! Si seulement tu avais vu la condition d’Oumar et sa tendresse Ă  notre Ă©gard. » ‘Amir Bin Rabi’ah a dĂ©claré : « Tu penses qu’il va se convertir Ă  l’islam ? » C.-Ă -d., tu crois qu’il a Ă©tĂ© impressionnĂ© par ce fait qu’il se convertira Ă  l’islam. « Oui. » a-t-elle rĂ©pondu. Sur ce, Amir ibn Rabia a dĂ©claré : « Il n’acceptera jamais l’islam ! Celui que tu as vu n’acceptera jamais l’islam ! L’ñne de Khattab pourra bien accepter l’islam [avant lui] ! »

Oumm ‘Abdillah dĂ©clare qu’Amir bin ‘Abdillah a dit tout cela en raison de la duretĂ© d’Oumar et de son animositĂ© envers l’islam. S’il Ă©tait un ennemi aussi farouche, comment pourrait-il accepter l’islam ?

Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) a relatĂ© ainsi cet incident Ă  sa maniĂšre : « ‘Oumar (r.a.) Ă©tait trĂšs hostile envers l’islam. Mais il avait aussi un penchant spirituel. C’est-Ă -dire qu’en dĂ©pit du fait qu’il Ă©tait colĂ©rique et qu’il faisait souffrir le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) et ses compagnons, il Ă©tait aussi tendre de cƓur. Ainsi, lorsque la premiĂšre migration en Abyssinie eut lieu, les musulmans se prĂ©parĂšrent Ă  quitter la Mecque avant la priĂšre du Fajr de peur d’ĂȘtre arrĂȘtĂ©s ou importunĂ©s par les polythĂ©istes. À La Mecque, il Ă©tait d’usage pour certains chefs de visiter la ville la nuit pour dĂ©courager le vol. Ils avaient ainsi l’habitude de faire des rondes dans les rues. Selon la mĂȘme tradition, ‘Oumar marchait la nuit lorsqu’il a vu que des articles mĂ©nagers amassĂ©s dans un coin. Il s’est avancĂ©. Une femme-compagnon se tenait prĂšs des bagages. Le mari de cette femme Ă©tait peut-ĂȘtre une connaissance d’Oumar (r.a.). C’est pour cela qu’il s’est adressĂ© Ă  cette femme et lui a demandĂ© : « Ô ma sƓur ! Que se passe-t-il ? On dirait que vous partez pour un long voyage. » Son mari n’était pas lĂ . S’il eĂ»t Ă©tĂ© lĂ , il eĂ»t offert quelque prĂ©texte Ă  ‘Oumar en raison de l’inimitiĂ© des polythĂ©istes de La Mecque. Il eĂ»t pu prĂ©senter quelque raison, notamment qu’il partait ici ou lĂ  pour un court voyage ou pas trop loin de lĂ . Mais dit Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) cette femme n’avait pas pensĂ© en ces termes. MĂȘme si c’était le cas, elle a dit la vĂ©ritĂ©. Elle a dit : « Nous quittons La Mecque. » « Vous quittez la Mecque ? », a-t-il demandĂ©. « Oui ! » a-t-elle rĂ©pondu. « Pourquoi cela ? » Elle a rĂ©pondu : « Nous quittons La Mecque car toi et tes frĂšres vous ne souhaitez pas que nous y vivions ! » »

C.-Ă -d., nous n’avons pas la libertĂ© d’adorer le Dieu unique ici. C’est pourquoi nous quittons notre patrie pour nous rendre dans un autre pays. 

« Maintenant, malgrĂ© le fait que ‘Oumar (r.a.) Ă©tait un ennemi fĂ©roce de l’islam, malgrĂ© le fait qu’il Ă©tait lui-mĂȘme prĂȘt Ă  tuer des musulmans, en entendant la rĂ©ponse de cette femme dans l’obscuritĂ© de la nuit, Ă  savoir, « nous quittons notre patrie parce que vous et vos frĂšres n’aimez pas que nous restions ici et ne nous permettez pas d’adorer librement le Dieu unique  » ‘Oumar (r.a.) a dĂ©tournĂ© son visage. En entendant cela, il a mentionnĂ© le nom de cette femme et a dit : « Partez donc ! Et que Dieu vous soit votre protecteur. »

‘Oumar Ă©tait si Ă©mu qu’il pensait que s’il ne tournait pas son visage, il se mettrait Ă  pleurer. Le mari de cette femme est rentrĂ©. Il pensait qu’Oumar Ă©tait un ennemi acharnĂ© de l’islam. Quand il l’a vu lĂ -bas, il a eu peur qu’Oumar les empĂȘcherait de partir. Il a demandĂ© Ă  sa femme la raison de sa prĂ©sence. Elle lui a expliquĂ© le tout et le fait qu’il s’était enquis Ă  propos de leur destination. Son mari a dĂ©claré : « J’ai bien peur qu’il nous prĂ©pare un mauvais coup. »

Durant les prĂ©paratifs, le mari est rentrĂ© et a vu ‘Oumar avant qu’il ne parte de lĂ . Ou il avait pu rencontrer ‘Oumar avant son dĂ©part.

Cette femme a dĂ©clarĂ© : « Ô fils de mon oncle ! (Les femmes arabes appelaient leurs maris « Fils de mon oncle ») Tu dis qu’il peut nous faire un mauvais coup. Mais je pense qu’il acceptera l’islam un jour. Car quand je lui ai dit « ‘Oumar nous quittons La Mecque parce que vous et vos frĂšres ne nous permettent pas d’adorer le seul et unique Dieu, il a dĂ©tournĂ© son visage et a dĂ©claré : « Partez-en ce cas et qu’Allah soit votre protecteur ! Il y avait un tremblement dans sa voix et je pense qu’il y avait des larmes dans ses yeux. Il est donc clair qu’il deviendra un jour musulman. »

Le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) avait Ă©galement priĂ© pour qu’Oumar accepte l’islam. Ibn ‘Oumar relate : « L’EnvoyĂ© d’Allah (s.a.w) a dĂ©clarĂ© : « Ô Allah ! Honore l’islam par celui que Tu prĂ©fĂšres entre ces deux-là : Abou Jahl ou ‘Oumar Ibn Al-Khattab. »

Ibn ‘Oumar dĂ©clare que, des deux, ‘Oumar Ă©tait le plus aimĂ© d’Allah.

Ibn ‘Oumar relate : « Le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) avait priĂ© en ces termes : « Ô Allah ! Soutiens la religion par l’entremise d’Oumar Bin Al-Khattab. »

‘AĂŻcha (r.a.) a racontĂ© que le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) a dit : « Ô Allah ! Honore l’islam en particulier Ă  travers ‘Oumar bin Al-Khattab ! »

L’EnvoyĂ© d’Allah (s.a.w) avait fait cette priĂšre un jour avant la conversion d’Oumar Ă  l’islam : « Ô Allah, soutiens l’islam par celui qui T’est le plus cher : ‘Oumar bin Al-Khattab ou ‘Amr bin Hicham. »

Quand ‘Oumar (r.a.) s’est converti Ă  l’islam, l’Ange Gabriel est descendu et a dit : « Ô Muhammad, le ciel est Ă©galement heureux de la conversion d’Oumar. » Il s’agit d’un rĂ©cit d’Al-TabaqĂąt Al-Koubra.

Voici d’autres rĂ©cits de la conversion d’Oumar (r.a.) Ă  l’islam. ‘Oumar (r.a.) bin al-Khattab avait acceptĂ© l’islam au cours du mois Dhou’l-Hijjah en l’an 6 Nabawi. De nombreux incidents et Ă©vĂ©nements qui ont conduit Ă  sa conversion Ă  l’islam sont mentionnĂ©s dans les livres de Hadith et de Sirah.

Voici un rĂ©cit de sa conversion Ă  l’islam. Selon la Sirat Al-Halabiyyah, Abou Jahl avait fait cette annonce : « Ô Qouraychites ! Muhammad (s.a.w.) conspue vos divinitĂ©s ; il vous traite d’imbĂ©cile et qualifie vos ancĂȘtres de combustible de l’enfer. J’annonce que quiconque tuera Muhammad (s.a.w.) aura droit Ă  une rĂ©compense de cent chameaux rouges et noirs et de mille Okiya d’argent de ma part. Un Okiya valait quarante dirhams, c’est-Ă -dire environ 126 grammes. Selon certains il s’agit d’un poids plus important.

Un Okiya équivaut Ă  126 grammes. Il s’agissait donc d’une somme trĂšs importante qu’il offrait en rĂ©compense.

Selon un autre rĂ©cit, [Abou Jahl] aurait dĂ©claré : « Quiconque tue Muhammad (s.a.w.) recevra tant d’onces d’or et tant d’onces d’argent et tant de musc et tant de vĂȘtements prĂ©cieux et tant d’autres choses. »

En entendant cela, ‘Oumar (r.a.) a dĂ©clarĂ© qu’il aurait droit Ă  cette rĂ©compense. Les gens lui ont dit : « En effet, cette rĂ©compense sera la tienne. » AprĂšs cela, ‘Oumar a conclu un accord formel avec eux. ‘Oumar dĂ©clare : « J’ai suspendu mon Ă©pĂ©e nue sur mon Ă©paule et suis allĂ© Ă  la recherche du Messager d’Allah. En chemin, je suis passĂ© devant un endroit oĂč un veau avait Ă©tĂ© abattu. J’ai entendu une voix dans le ventre de ce veau :

« Ô famille de Darih ! »

(Darih était le nom du veau qui était égorgé.)

 « Une personne vous invite vers la vĂ©ritĂ© et vous demande de tĂ©moigner qu’Il n’y a personne digne d’adoration sauf Allah et que Mohammad (s.a.w.) est le Messager d’Allah. »

‘Oumar (r.a.) a dĂ©claré : « C’était une rĂ©fĂ©rence Ă  ma personne. »

Si ce rĂ©cit de la Sirat Al-Halbiyyah est authentique, il semble qu’il s’agit d’une vision qu’il a faite lĂ -bas ; ou une voix est venue de quelque part.

Voici le troisiĂšme rĂ©cit concernant la conversion d’Oumar Ă  l’islam. Il raconte : « Un jour je suis venu avec l’intention d’accomplir le Tawaf dans le Haram. Le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) s’y tenait debout et priait. Lorsqu’il priait, il avait l’habitude de faire face Ă  la Syrie, c’est-Ă -dire vers la pierre de JĂ©rusalem, de telle maniĂšre que la Ka’bah se trouvait entre lui et la Syrie, c’est-Ă -dire JĂ©rusalem. De cette façon, lors de ses priĂšres il se tenait entre le Hajar al-Aswad et le Roukn al-Yamani.

Le Roukn al-Yamani est le coin sud-ouest de la Ka’bah, qui fait face au YĂ©men. C’était lĂ  l’unique maniĂšre de faire face Ă  JĂ©rusalem. ‘Oumar dĂ©clare : « Quand j’ai vu le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.), j’ai pensĂ© que je l’écouterai ce soir pour voir ce qu’il dit. Puis, j’ai pensĂ© que si je m’approchais de lui pour l’écouter, j’éveillerai ses soupçons. Sur ce, je suis venu de la Pierre Noire et je me suis plac derriĂšre la couverture de la Ka’bah et j’ai commencĂ© Ă  marcher lentement. Le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) a continuĂ© Ă  prier de la mĂȘme maniĂšre. Il rĂ©citait la sourate Ar-Rahman. J’étais presque face Ă  lui. Il n’y avait rien entre d’autre en lui et moi que la couverture de la Ka’bah. Quand j’ai entendu le Saint Coran, mon cƓur a fondu et j’ai pleuré ; et l’islam est entrĂ© en moi. Je suis restĂ© debout Ă  ma place jusqu’à ce que le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) ait terminĂ© ses priĂšres et soit parti de lĂ , et alors je l’ai suivi.

Le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) a entendu le bruit de mes pas et m’a reconnu. Il pensait que je le suivais pour nuire Ă  sa personne. Il m’a rĂ©primandĂ© et a dit : « Ô Ibn al-Khattab ! Pourquoi me suis tu si tard dans la nuit ? » J’ai rĂ©pondu : « Je suis venu accepter Allah et Son Messager et ce qui est venu d’Allah. »

Le quatriĂšme rĂ©cit [sur sa conversion est comme suit]. ‘Oumar relate : « Une nuit ma sƓur ressentait les douleurs de l’accouchement. Je suis sorti de la maison et j’ai serrĂ© les rideaux de la Ka’bah pour prier. Le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) est venu et a priĂ© autant de fois qu’Allah le voulait prĂšs de la Pierre Noire. Puis il est parti. J’y ai entendu des paroles que je n’avais jamais entendues auparavant. Quand le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) est parti, je l’ai suivi. Il a demandé : « Qui est-ce ? » J’ai rĂ©pondu : « Je suis ‘Oumar. » Il a dit : « Ô ‘Oumar ! Tu ne me quittes pas de nuit ou de jour. » En entendant cela, j’avais peur qu’il ne me maudisse. J’ai immĂ©diatement dit : « Je tĂ©moigne qu’il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah et que vous ĂȘtes le Messager d’Allah. »

Puis il m’a dit : « Ô ‘Oumar, veux-tu cacher ta conversion Ă  Islam ? »

J’ai rĂ©pondu : « Non ! Je jure par Celui qui vous a envoyĂ© avec la vraie religion que j’annoncerai ma conversion Ă  l’islam de la mĂȘme maniĂšre que j’avais l’habitude de dĂ©clarer mon polythĂ©isme. »

Sur ce, le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) a louĂ© Allah et a dĂ©clarĂ© : « Ô ‘Oumar, qu’Allah te maintienne sur la voie de la direction ! » Ensuite, il a posĂ© sa main sur ma poitrine et a priĂ© pour ma fermetĂ©. Puis j’ai quittĂ© le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) et il est rentrĂ© chez lui. »

Voici le cinquiĂšme rĂ©cit, qui est aussi le plus populaire, sur sa conversion Ă  l’islam. Je l’ai briĂšvement citĂ© dans le passĂ©. Anas bin Malik raconte : « Un jour ‘Oumar (r.a.) est sorti avec son Ă©pĂ©e. Sur le chemin, un homme des Banou Zahra l’a rencontrĂ© et lui a demandĂ© oĂč il avait l’intention d’aller. ‘Oumar a rĂ©pondu : « Je vais tuer Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) » (Qu’Allah nous en prĂ©serve.) L’autre lui a dit : « Les Banou Hachim et Banou Zahra te laisseront-ils en paix quand tu auras tuĂ© Mohammad (s.a.w.) ? ‘Oumar (r.a.) a rĂ©pondu : « Je pense que tu es devenu un Sabi. Et que tu t’es dĂ©tournĂ© de ta religion d’antan. » L’autre lui a : « Ô ‘Oumar ! Souhaiterais-tu que je te dise quelque chose de plus surprenant que cela ? » Tu me qualifies de Sabi, mais il y a quelque chose de plus grave. Ta sƓur et ton beau-frĂšre sont devenus des Sabis et ont dĂ©viĂ© de ta religion. » En entendant cela, ‘Oumar (r.a.) est parti chez eux en les blĂąmant tout deux. L’un des Mouhajirin, nommĂ© Khabbab, se trouvait chez eux. »

J’avais dĂ©jĂ  Ă©voquĂ© cet incident en mentionnant [les rĂ©cits] sur Khabab.

Lorsqu’il a entendu la voix d’Oumar (r.a.), il s’est cachĂ© Ă  l’intĂ©rieur de la maison. ‘Oumar (r.a.) est entrĂ© dans la maison et a demandé : « Qu’est-ce que vous lisiez ? Quelle voix ai-je entendu venant de vous ? » À ce moment-lĂ , ils Ă©taient en train de rĂ©citer la sourate Ta Ha. Ils ont rĂ©pondu : « Nous Ă©tions en train de parler entre nous. » ‘Oumar a dĂ©clarĂ© : « J’ai entendu dire que vous avez tous les deux dĂ©viĂ© de votre religion. » Le beau-frĂšre d’Oumar a dĂ©clarĂ© : « Ô ‘Oumar ! As-tu dĂ©jĂ  pensĂ© que la vĂ©ritĂ© puisse ĂȘtre dans une religion autre que la tienne ? »

En d’autres termes : Il faut chercher la vĂ©ritĂ©. As-tu dĂ©jĂ  pensĂ© qu’il pourrait y avoir la vĂ©ritĂ© dans d’autres religions ? En entendant cela, ‘Oumar (r.a.) a saisi son beau-frĂšre et l’a rouĂ© de coups.

Lorsque sa sƓur est venue protĂ©ger son mari, ‘Oumar (r.a.) l’a Ă©galement frappĂ©e et le sang a commencĂ© Ă  couler le long de son visage. Elle a dit avec colĂšre : « Ô ‘Oumar ! Si la vĂ©ritĂ© est dans une religion autre que la tienne, alors tĂ©moigne qu’il n’y a pas d’autre Dieu qu’Allah et tĂ©moigne que Muhammad (s.a.w.) est le Messager d’Allah. »

Quand ‘Oumar (r.a.) s’est calmĂ©, il a dit : « Donnez-moi ce livre afin que je puisse le lire. » Il savait en effet lire.  Sa sƓur a dit : « Tu es impure et personne ne peut le toucher dans un Ă©tat d’impuretĂ©. LĂšves-toi et prends un bain ou fais tes ablutions. » ‘Oumar s’est levĂ© et a fait ses ablutions. Ensuite il a pris le livre et a commencĂ© Ă  le rĂ©citer. C’était la sourate Taha. Il est arrivĂ© au verset :


Ű„ÙÙ†Ù‘ÙŽÙ†ÙÙŠ ŰŁÙŽÙ†ÙŽŰ§ Ű§Ù„Ù„Ù‘ÙŽÙ‡Ù Ù„ÙŽŰ§ Ű„ÙÙ„ÙŽÙ‡ÙŽ Ű„ÙÙ„Ù‘ÙŽŰ§ ŰŁÙŽÙ†ÙŽŰ§ ÙÙŽŰ§ŰčÙ’ŰšÙŰŻÙ’Ù†ÙÙŠ ÙˆÙŽŰŁÙŽÙ‚ÙÙ…Ù Ű§Ù„Ű”Ù‘ÙŽÙ„ÙŽŰ§Ű©ÙŽ Ù„ÙŰ°ÙÙƒÙ’Ű±ÙÙŠ

« En vĂ©ritĂ©, Je suis Allāh ; il n’y a de dieu que Moi. Adore-Moi donc, et observe la PriĂšre pour te souvenir de Moi. »

AprĂšs avoir rĂ©citĂ© ce verset, ‘Oumar (r.a.) a dĂ©clarĂ© : « Dites-moi oĂč se trouve Muhammad. » En entendant cela, Khabbab (r.a.) est sorti de [sa cachette] et a dĂ©claré : « Ô ‘Oumar ! Je t’offre une bonne nouvelle. Je souhaite que la priĂšre du Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) du jeudi soir soit acceptĂ©e en ta faveur. Il avait dit :

« Ô Allah ! Honore l’islam par ‘Oumar bin Al-Khattab ou ‘Amr bin Hicham. » Le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) Ă©tait Ă  ce moment-lĂ  dans la maison au pied du mont Safa.

‘Oumar (r.a.) est parti lĂ -bas et est entrĂ© dans cette maison. Hamza, Talha et d’autres compagnons du Saint ProphĂšte Ă©taient Ă  la porte de la maison.

Quand Hamza a vu que ces gens avaient peur d’Oumar. Il a dit : « Eh bien, il s’agit d’Oumar. Si Allah l’a fait venir avec de bonnes intentions, il acceptera l’islam et suivra le Messager d’Allah. Et s’il a d’autres intentions, il nous sera facile de le tuer. » Le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) Ă©tait Ă  l’intĂ©rieur de la maison et il recevait des rĂ©vĂ©lations. Il est sorti et s’est approchĂ© d’Oumar ; et il l’a frappĂ© sur la poitrine et a dit : « Ô ‘Oumar ! Ne cesseras-tu pas tes mĂ©faits jusqu’à ce qu’Allah t’envoie un chĂątiment humiliant et douloureux, tout comme il l’avait fait dans le cas de Walid bin Moughira ? » Ensuite il a prié : « Ô Allah ! Voici ‘Oumar bin Al-Khattab ! Ô Allah, honore la religion par l’entremise d’Oumar bin Al-Khattab ! » Par la suite ‘Oumar a dĂ©clarĂ© : « Je tĂ©moigne que vous ĂȘtes le Messager d’Allah ! » Et il a acceptĂ© l’islam et dit : « Ô Messager d’Allah ! Sortez pour rĂ©pandre l’islam. »

Mou’ammar et Zuhri relatent qu’Oumar (r.a.) s’est converti Ă  l’islam aprĂšs l’arrivĂ©e du Saint ProphĂšte (s.a.w.) à Dar al-Arqam et qu’il y avait environ quarante hommes et femmes ou plus qui s’y sont convertis Ă  l’islam. Dar al-Arqam est la maison ou le centre qui Ă©tait la rĂ©sidence d’un nouveau musulman, Al-Arqam ibn Abi’l-Arqam et Ă©tait situĂ©e Ă  l’extĂ©rieur de La Mecque. Les musulmans s’y rassemblaient : il s’agissait d’un centre pour apprendre la religion et adorer Dieu. C’est pour cela elle Ă©tait aussi connue comme le Dar al-Islam. Elle a servi de centre Ă  La Mecque pendant trois ans. LĂ -bas, les musulmans adoraient Dieu en toute discrĂ©tion.

On y tenait aussi les rĂ©unions du Saint ProphĂšte (s.a.w.). Ensuite, quand ‘Oumar (r.a.) s’est converti Ă  l’islam, ils ont commencĂ© Ă  sortir ouvertement. On raconte qu’Oumar (r.a.) a Ă©tĂ© la derniĂšre personne Ă  se convertir Ă  l’islam dans ce centre. Sa conversion Ă  l’islam a renforcĂ© les musulmans et ils ont commencĂ© Ă  prĂȘcher l’islam ouvertement en sortant de Dar al-Arqam.

Il existe ce mĂȘme incident de la conversion d’Oumar (r.a.) Ă  l’islam dans un autre endroit, avec une lĂ©gĂšre diffĂ©rence. Le rĂ©cit prĂ©cĂ©dent mentionne les premiers versets de la sourate Ta Ha. Selon un autre rĂ©cit, ‘Oumar (r.a.) auraient rĂ©citĂ© les premiers versets de la sourate Al-Hadid la maison de sa sƓur.

Il existe Ă©galement un sixiĂšme rĂ©cit Ă  propos de la conversion d’Oumar (r.a.) Ă  l’islam. Il raconte : « Un jour avant d’accepter l’islam, je suis allĂ© Ă  la recherche du Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) et j’ai vu qu’il Ă©tait dĂ©jĂ  dans l’enceinte de la MosquĂ©e [sacrĂ©e] avant moi. Je me tenais derriĂšre lui. Le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) a commencĂ© Ă  rĂ©citer les versets de la sourate Al-HĂąqqah. J’ai Ă©tĂ© fort Ă©tonnĂ© par le style et la structure du Coran. Je me suis dit : « Par Allah ! Il est un poĂšte comme le disent les Qouraychites. »

Oumar (r.a.) dĂ©clare : « Quand j’ai pensĂ© Ă  cela, le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) a rĂ©citĂ© les versets suivants :

Ű„ÙÙ†Ù‘ÙŽÙ‡Ù لَقَوْلُ Ű±ÙŽŰłÙÙˆÙ„Ù ÙƒÙŽŰ±ÙÙŠÙ…Ù ۞ ÙˆÙŽÙ…ÙŽŰ§ هُوَ ŰšÙÙ‚ÙŽÙˆÙ’Ù„Ù ŰŽÙŽŰ§ŰčÙŰ±Ù Ù‚ÙŽÙ„ÙÙŠÙ„Ù‹Ű§ Ù…ÙŽŰ§ ŰȘÙŰ€Ù’Ù…ÙÙ†ÙÙˆÙ†ÙŽ

C’est assurĂ©ment la parole apportĂ©e par un noble Messager ; et ce n’est pas la parole d’un poĂšte ; comme vous croyez peu !

Oumar (r.a.) dĂ©clare : « J’ai dit qu’il est un devin et un sorcier. Ensuite le Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) a rĂ©citĂ© ces versets :

ÙˆÙŽÙ„ÙŽŰ§ ŰšÙÙ‚ÙŽÙˆÙ’Ù„Ù ÙƒÙŽŰ§Ù‡ÙÙ†Ù Ù‚ÙŽÙ„ÙÙŠÙ„Ù‹Ű§ Ù…ÙŽŰ§ ŰȘÙŽŰ°ÙŽÙƒÙ‘ÙŽŰ±ÙÙˆÙ†ÙŽ ۞ ŰȘَنْŰČِيلٌ مِنْ Ű±ÙŽŰšÙ‘Ù Ű§Ù„Ù’ŰčÙŽŰ§Ù„ÙŽÙ…ÙÙŠÙ†ÙŽ ۞ وَلَوْ ŰȘَقَوَّلَ ŰčÙŽÙ„ÙŽÙŠÙ’Ù†ÙŽŰ§ ŰšÙŽŰčÙ’Ű¶ÙŽ Ű§Ù„Ù’ŰŁÙŽÙ‚ÙŽŰ§ÙˆÙÙŠÙ„Ù ۞ Ù„ÙŽŰŁÙŽŰźÙŽŰ°Ù’Ù†ÙŽŰ§ مِنْهُ ŰšÙŰ§Ù„Ù’ÙŠÙŽÙ…ÙÙŠÙ†Ù ۞ Ű«ÙÙ…Ù‘ÙŽ Ù„ÙŽÙ‚ÙŽŰ·ÙŽŰčÙ’Ù†ÙŽŰ§ مِنْهُ Ű§Ù„Ù’ÙˆÙŽŰȘِينَ ۞ ÙÙŽÙ…ÙŽŰ§ مِنْكُمْ مِنْ ŰŁÙŽŰ­ÙŽŰŻÙ Űčَنْهُ Ű­ÙŽŰ§ŰŹÙŰČِينَ

Il a rĂ©citĂ© cette sourate jusqu’à sa fin. La traduction de ces versets est comme suit :

« Et ce n’est pas non plus la parole d’un devin ; comme vous prenez peu de note ! C’est une rĂ©vĂ©lation de la part du Seigneur des mondes. Et, s’il Nous avait faussement attribué ne serait-ce que quelques paroles insignifiantes, Nous l’aurions assurĂ©ment saisi par la main droite. Et puis assurĂ©ment Nous lui aurions tranchĂ© la veine jugulaire, et nul parmi vous n’aurait pu le protĂ©ger contre Nous. »

‘Oumar (r.a.) dit que depuis lors, l’islam a pris racine dans mon cƓur. »

Il existe un septiĂšme rĂ©cit tirĂ© dans le recueil d’Al-Boukhari. ‘Abdoullah bin ‘Oumar raconte : « Chaque fois que j’entendais ‘Oumar (r.a.) dire Ă  propos de quelque chose que « je pense que c’est comme ça » son opinion se rĂ©vĂ©lait exacte. Une fois, ‘Oumar (r.a.) Ă©tait assis quand un bel homme est passĂ© Ă  cĂŽtĂ© de lui. ‘Oumar (r.a.) a dit : « Ma supposition est peut-ĂȘtre fausse, soit il suit la religion de l’ignorance, soit il est un de leurs devins. Amenez-le-moi. » On a fait venir cette personne et ‘Oumar (r.a.) lui a rĂ©pĂ©tĂ© la mĂȘme chose.

L’homme a dĂ©claré : « Je n’ai jamais vu un jour comme celui d’aujourd’hui oĂč un musulman est accueilli de cette maniĂšre. »  Cet homme s’était converti plus tard Ă  l’islam. ‘Oumar a dĂ©clarĂ© : « Je te demande de me dire la vĂ©ritĂ©. » L’autre a dit : « J’étais leur devin Ă  l’époque de la Jahiliyyah. » ‘Oumar (r.a.) a dit : « Raconte-moi quelque de plus surprenant que ta djinn femelle t’a rapporté ! »

Il Ă©tait un devin et faisait de la magie ; ‘Oumar (r.a.) lui a demandĂ© de lui rapporter un incident surprenant concernant ses djinns.

Il dĂ©clare : « Une fois, elle est venue me voir dans le marchĂ© et j’ai ressenti de la peur chez elle. »

Ce djinn a dit : « N’as-tu pas vu les djinns et leur dĂ©tresse et leur Ă©tonnement ? Ils se contentent de suivre les chameaux et leurs selles. »

‘Oumar a dĂ©clarĂ© : « Tu as dit la vĂ©ritĂ©. Une fois que je dormais prĂšs de leurs idoles, quand un homme a amenĂ© un veau et l’a abattu, et quelqu’un a criĂ© d’une voix si forte que je n’ai jamais entendu rien de tel auparavant. Il disait : « Ô ennemi acharné ! Le triomphe est proche. Un homme Ă©loquent annonce : « Nul n’est digne d’adoration sauf Allah. »

Les gens se sont enfuis et je me suis dit que je ne partirai pas avant de savoir qui était derriÚre cette voix.

Puis la voix a rĂ©pĂ©tĂ© : « Ô ennemi acharné ! Le triomphe est proche. Un homme Ă©loquent annonce : « Nul n’est digne d’adoration sauf Allah. » 

Je suis parti de là et peu de temps aprùs on annonça qu’un prophùte est apparu.

Dans certaines versions de Boukhari, La ilaha illa Allah est remplacée par La ilaha illa Anta.

C’était lĂ  un rĂ©cit d’Al-Boukhari. Cependant, il existe divers rĂ©cits dans les livres d’histoire et de biographie sur la conversion d’Oumar (r.a.) Ă  l’islam.

Le plus cĂ©lĂšbre d’entre eux et celui mentionnĂ© dans la plupart des livres, est le rĂ©cit dans lequel ‘Oumar (r.a.) a pris l’épĂ©e avec l’intention de tuer le Saint ProphĂšte (qu’Allah nous en prĂ©serve !). En chemin, quelqu’un lui dit de prendre les nouvelles de sa sƓur. Il s’est rendu chez sa sƓur et son beau-frĂšre. Ce rĂ©cit est gĂ©nĂ©ralement acceptĂ© et est mentionnĂ© dans de nombreux endroits. Il y a aussi ceux que j’ai mentionnĂ©s. En tout cas, les historiens et biographes ont longuement dĂ©battu de l’authenticitĂ© des rĂ©cits que j’ai prĂ©sentĂ©s. Mais en tout cas, nous pensons que le rĂ©cit authentique est celui de l’incident de la maison de sa sƓur et de son beau-frĂšre et sa visite à Dar al-Arqam.

On peut supposer – et il est tout Ă  fait possible – que tous ces rĂ©cits de la conversion d’Oumar (r.a.) Ă  l’islam soient avĂ©rĂ©s dans leur contexte. La conclusion qu’on en tire est qu’à diffĂ©rentes occasions, il y a eu des changements dans le cƓur d’Oumar (r.a.). Parfois, il y a des changements et on ne fait pas le dernier pas. Le dernier incident s’est produit lorsqu’il a entendu le Saint Coran dans la maison de sa sƓur et de son beau-frĂšre et qu’il s’est prĂ©sentĂ© au Saint ProphĂšte Muhammad (s.a.w.) pour se convertir Ă  l’islam. En tout cas, Dieu sait le mieux.

‘Oumar (r.a.) avait 33 ans Ă  l’époque et il Ă©tait le chef de sa tribu, les Banou ‘Adi. Il Ă©tait aussi l’ambassadeur des Qouraychites quand il avait prĂȘtĂ© serment d’allĂ©geance Ă  l’islam. En tout cas, il avait une personnalitĂ© impressionnante et il Ă©tait courageux. Sa conversion Ă  l’islam a considĂ©rablement renforcĂ© les musulmans et ils ont quitté Dar al-Arqam et ont offert des priĂšres ouvertement au Masjid al-Haram. ‘Oumar (r.a.) a Ă©tĂ© le dernier Compagnon Ă  embrasser l’islam à Dar al-Arqam et cet Ă©vĂ©nement a eu lieu au cours du dernier mois de la sixiĂšme annĂ©e du ProphĂ©tat. A cette Ă©poque, il y avait quarante hommes musulmans Ă  La Mecque. Incha Allah, je prĂ©senterai le reste Ă  l’avenir.

Je voudrais Ă  prĂ©sent mentionner quelques personnes dĂ©funtes dont je dirigerai les priĂšres funĂ©raires. Le premier est Ahmad Muhammad Uthman Shabbouti qui Ă©tait le fils de Muhammad Uthman Shabbouti du YĂ©men. Il est dĂ©cĂ©dĂ© en Égypte le 9 avril 2021 Ă  l’ñge de 87 ans. C’est Ă  Allah que nous appartenons et c’est Ă  Lui que nous retournerons. Ahmad Muhammad Uthman Shabbouti est nĂ© Ă  Aden, au YĂ©men. Lorsque Mukarram Ghulam Ahmad Sahib s’est rendu Ă  Aden, M. Shabbouti a prĂȘtĂ© le serment d’allĂ©geance Ă  l’ñge de quatorze ans. Ensuite, il a pu servir en diverses capacitĂ©s au sein de la Jama’at Ahmadiyya du YĂ©men ; pendant longtemps il a pu servir en tant que prĂ©sident de Jama’at Ahmadiyya du YĂ©men, et ce jusqu’à sa mort. Il a en effet servi Ă  ce poste jusqu’à son dĂ©cĂšs. Il Ă©tait mariĂ© Ă  Moukarramah Wasima Muhammad fille du Dr Muhammad Ahmad Adani Sahib qui est la petite-fille de Hazrat Haji Muhammad Din Sahib Dehlavi et Hazrat Hasina Bibi Sahiba qui Ă©taient tous deux des compagnons du Messie Promis (a.s.). Le mariage de M. Shabbouti a Ă©tĂ© annoncĂ© Ă  Rabwah, mais en son absence. Mais en tout cas il a Ă©tĂ© en contact avec le centre ; et le dĂ©funt a Ă©galement pu se rendre Ă  Rabwah et a eu le privilĂšge de rencontrer Hazrat Mouslih Maw’oud (ra). LĂ -bas il a pu rencontrer les anciens et les compagnons.

Shabbouti est titulaire d’un diplĂŽme en soins infirmiers et en gestion de la santĂ© d’un certain nombre d’universitĂ©s britanniques et d’une maĂźtrise en administration de la santĂ© de l’UniversitĂ© de Liverpool. Il a occupĂ© plusieurs postes dans le secteur de la santĂ© pendant prĂšs de 29 ans, notamment celui de doyen de l’Institut central de santĂ© du YĂ©men. En sus de la rĂ©gion du Moyen-Orient, il a servi de conseiller temporaire dans le domaine de la santĂ© dans de nombreux autres pays. Il Ă©tait malade depuis un certain temps et avait dĂ©mĂ©nagĂ© en Égypte depuis quelques mois. Il tentait de venir ici au Royaume-Uni. Il y Ă©tait Ă©galement sous traitement. Mais en raison de la gravitĂ© de sa maladie, il est restĂ© quelques temps Ă  l’hĂŽpital avant de se prĂ©sentĂ© Ă  son vĂ©ritable CrĂ©ateur le 9 avril.

Le dĂ©funt Ă©tait membre du systĂšme de Wassiyyat. Il laisse dans le deuil son Ă©pouse, ainsi que son fils Mohammad Shabbouti qui est mĂ©decin aux Etats-Unis. Il a Ă©galement trois filles, ainsi que des petits-enfants. Sa fille aĂźnĂ©e rĂ©side au YĂ©men, une autre fille est en Allemagne et sa fille Marwa Shabbouti rĂ©side ici au Royaume-Uni et a l’opportunitĂ© de servir au sein de l’équipe MTA Al-‘Arabiyyah. Marwa Shabbouti Ă©crit : « Il est juste de dire que le Paradis est sous les pieds de la mĂšre, mais j’ai obtenu de mon pĂšre la mĂȘme attention et gentillesse que j’ai obtenue de ma mĂšre : autrement dit, je n’ai jamais remarquĂ© une quelconque diffĂ©rence entre l’amour de mon pĂšre et celui de ma mĂšre. » Elle ajoute : « Mon pĂšre Ă©tait pieux, vertueux ; il possĂ©dait de hautes qualitĂ©s morales, et il Ă©tait trĂšs humble. Il Ă©tait patient, vĂ©ridique ; il s’occupait des pauvres, il aimait tout le monde, voire toute l’humanitĂ©. » De nombreuses personnes ont Ă©crit la mĂȘme chose, dont ceux qui ne sont pas membres de la communautĂ© et qui le connaissaient. Sa fille ajoute : « Il accomplissait toute tĂąche avec une grande minutie. Il Ă©tait ponctuel et remplissait ses promesses. Il faisait souvent des actes d’adoration et nawafil. Il portait une attention particuliĂšre aux priĂšres obligatoires. » Elle continue : « En 2002, il avait Ă©galement eu l’opportunitĂ© de faire le pĂšlerinage avec ma mĂšre. » 

Le prĂ©sident de la communautĂ© du YĂ©men, Khalid Ali As-Sabri, Ă©crit : « En dĂ©pit de son Ăąge avancĂ© le dĂ©funt avait une personnalitĂ© impressionnante, il avait un cƓur pieux et il Ă©tait toujours souriant, jovial et hospitalier. Il se comportait avec tous les ahmadis tel un pĂšre gentil. DĂšs qu’il y avait une dĂ©pense Ă  faire pour la communautĂ©, il payait de sa poche, et il achetait lui-mĂȘme les utilitaires pour les activitĂ©s de la communautĂ©, tels que les imprimantes, fax, ou autres appareils. Il aidait les nĂ©cessiteux et Ă©tait d’une grande bienveillance envers les personnes qui Ă©taient dans le besoin. Il aidait gĂ©nĂ©reusement tout ahmadi. Il soutenait Ă©galement les orphelins et veuves. Il payait en outre de sa poche le loyer d’une famille dont la maison avait Ă©tĂ© dĂ©truite par la guerre. MalgrĂ© son Ăąge avancĂ©, il a effectuĂ© le trajet long et ardu de vingt heures entre Aden et Sana’a en 2018, alors que l’itinĂ©raire Ă©tait extrĂȘmement dangereux en raison des attaques saoudiennes et qu’il y avait des contrĂŽles frĂ©quents. Il lui Ă©tait Ă©galement difficile de marcher en raison de son Ăąge avancĂ©. Il a fait ce voyage uniquement pour cĂ©lĂ©brer l’AĂŻd avec les membres de la communautĂ© de Sana’a et pour donner des cadeaux de l’AĂŻd aux familles pauvres et partager leur bonheur. Tous les membres de la communautĂ© Ă©taient heureux de son arrivĂ©e Ă  ce moment-lĂ .

Le prochain dĂ©funt dont je ferai mention est le respectĂ© Quraishi Zakaullah qui Ă©tait le comptable du bureau de la Jalsa Salana. Il est dĂ©cĂ©dĂ© le 9 avril Ă  l’ñge de 87 ans. C’est Ă  Allah nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons. L’Ahmadiyya s’est introduit dans la famille du dĂ©funt par l’intermĂ©diaire de son grand-pĂšre maternel, et par le grand-pĂšre paternel de son Ă©pouse, Hazrat Khurshid Ali (ra). Lorsque le Messie Promis (as) a visitĂ© Sialkot, Hazrat Khurshid Ali (ra) avait eu l’opportunitĂ© de prĂȘter allĂ©geance au Messie Promis (as) Ă  l’ñge de seize ans. La femme du dĂ©funt est dĂ©cĂ©dĂ©e. Il a cinq filles et un fils. Son fils a mĂ©morisĂ© le Saint Coran. Il vit ici au Royaume-Uni. L’une de ses filles est l’épouse de l’un de nos employĂ©s qui travaille au sein du bureau du SecrĂ©tariat PrivĂ© Ă  Rabwah. Une autre de ses filles rĂ©side Ă  Manchester, et l’une de ses filles est dĂ©cĂ©dĂ©e. En 1954, il a commencĂ© Ă  servir la communautĂ© en tant qu’officier de relĂšve. Il a travaillĂ© sous la direction de Hazrat Mirza Bashir Ahmad (ra), Sadr du Nigran Board. Il a servi au Sadr Anjuman Ahmadiyya de Rabwah pendant plus de 58 ans. Son fils, Hafiz Shams-ud-Duha, Ă©crit : « Il a eu l’opportunitĂ© de travailler avec Hazrat Mirza Bashir Ahmad et il avait l’habitude de le visiter chez lui. Lors de son premier jour de travail, il s’est rendu chez Hazrat Mirza Bachir Ahmad qui lui a demandĂ© de s’asseoir. Ce Ă  quoi il a rĂ©pondu : « Comment puis-je m’asseoir d’égal Ă  Ă©gal devant les enfants du Messie Promis (as) ? » Sur ce Hazrat Mirza Bachir Ahmad (ra) a rĂ©pondu : « Al-Amrou Fawq al-Adab ». C’est-Ă -dire que l’ordre a prĂ©sĂ©ance sur le respect. En entendant cela il s’est assis par respect. » Il ajoute : « Mon pĂšre Ă©tait de nature silencieuse, il faisait rĂ©guliĂšrement les cinq priĂšres en congrĂ©gation, et il offrait Ă©galement rĂ©guliĂšrement la priĂšre de Tahajjoud. Il cotisait par ailleurs au nom des dĂ©funts. Il invitait les ainĂ©s de sa famille Ă  rĂ©sider chez lui et il prenait soin d’eux. Certains sont mĂȘme dĂ©cĂ©dĂ©s chez nous. Il avait une relation de grande fidĂ©litĂ© et d’amour avec le Califat, qu’il essayait Ă©galement d’inspirer en nous ces qualitĂ©s. » Il ajoute : « Lorsque j’étais enfant il m’emmenait avec lui pour faire la priĂšre. Sur le chemin il avait pour habitude de me dire : « Si le Calife t’appelle pour une quelconque tĂąche, tiens-toi toujours prĂȘt. » Il avait pris Ă  sa charge les dĂ©penses de plusieurs foyers pauvres. » Sa fille, Amatul Salam, Ă©crit : « Mon pĂšre avait offert une parcelle de terrain Ă©quivalent Ă  506m2 du quartier Nasir Abad Sultan de Rabwah au Sadr Anjuman Ahmadiyya pour la construction d’une mosquĂ©e. Il avait pour habitude de complĂ©ter deux fois la lecture du Saint Coran chaque mois. Il avait cinq filles et un garçon. Il a fait en sorte qu’ils fassent tous de grandes Ă©tudes et les a trĂšs bien Ă©duquĂ©s. 

Le prochain dĂ©funt dont je ferai mention est le respectĂ© Malik Khaliq Dad, qui rĂ©sidait au Canada, il est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  l’ñge de 85 ans. C’est Ă  Allah que nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons. Son grand-pĂšre maternel, Hazrat Sheikh Nur ud Din (ra), qui Ă©tait commerçant Ă  Qadian, Ă©tait un compagnon du Messie Promis (as), et son grand-pĂšre paternel, Maula Dad, avait eu l’opportunitĂ© de rejoindre la communautĂ© en prĂȘtant allĂ©geance sur la main du Premier Calife (ra). Il a eu l’opportunitĂ© de servir pendant une longue pĂ©riode Ă  Karachi en tant que prĂ©sident de la communautĂ© de son quartier. Au Canada, il Ă©tait en train de servir au sein du dĂ©partement des finances. C’était un homme qui priait et jeunait rĂ©guliĂšrement, qui Ă©tait empathique et bienveillant, qui prenait soin des pauvres, et qui Ă©tait pieux, sincĂšre et fidĂšle. Il Ă©tait toujours en avant pour les cotisations et pour participer aux diffĂ©rents appels aux dons. Il avait une relation de grand amour avec le Califat, ce dont je suis Ă©galement tĂ©moin. Il avait une relation trĂšs solide avec le Califat. Par la grĂące d’Allah, le dĂ©funt faisait partie des premiers membres du systĂšme d’Al–Wassiyyat. Il laisse dans le deuil son Ă©pouse, quatre fils et trois filles. L’un de ses fils est en train de servir dans la ‘Amila nationale du Canada. 

Le prochain dĂ©funt dont je dirigerai la priĂšre funĂ©raire est Mohammad Salim Sabir, qui servait au sein de la Nazarat Umoor-e-Ama. Il est dĂ©cĂ©dĂ© le 27 mars Ă  l’ñge de 77 ans. C’est Ă  Allah que nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons. L’Ahmadiyya a Ă©tĂ© introduit dans la famille de Salim Sabir par l’intermĂ©diaire de son pĂšre, Hazrat Mian Noor Mohammad (ra), qui Ă©tait un compagnon du Messie Promis (as). Son pĂšre rĂ©sidait dans un village prĂšs de Qadian qui s’appelait Wajwan. En 1903, il s’était rendu en personne Ă  Qadian pour prĂȘter allĂ©geance sur la main du Messie Promis (as). Le 19 Mai 1962 il a Ă©tĂ© affectĂ© au dĂ©partement de la Sadr Anjuman Ahmadiyya, par la suite en 1968 il a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ© au du bureau du Diwan au bureau du SecrĂ©tariat PrivĂ©. Le troisiĂšme Calife l’avait lui-mĂȘme nommĂ© pour servir au sein de son bureau.

Ensuite il a servi comme Muhtasib de l’Umur-e-‘Amah de 1987 Ă  2006. Il a eu l’opportunitĂ© de servir sur une durĂ©e qui s’étale sur prĂšs de 59 ans. Le dĂ©funt faisait partie du systĂšme d’Al-Wassiyyat. Son neveu et son beau-fils ont Ă©crit qu’il offrait rĂ©guliĂšrement la priĂšre de Tahajjoud. Au cours de ses priĂšres et en particulier au cours de la priĂšre de Tahajjoud, il faisait des supplications avec une telle ferveur que les gens qui Ă©taient autour de lui en Ă©taient tout Ă©mus. Il enjoignait Ă  la jeune gĂ©nĂ©ration l’obĂ©issance envers le califat. En plus des horaires de bureau rĂ©guliers, il faisait des heures supplĂ©mentaires. Il considĂ©rait la peine et les difficultĂ©s des autres membres de la communautĂ© comme les siennes. Lorsque des personnes rencontraient des difficultĂ©s, tout en restant dans le cadre de l’obĂ©issance envers le Califat et la Jama’at, il essayait de leur apporter une solution. Il rĂ©citait constamment le Daroud (priĂšre pour le ProphĂšte s.a.w.), il aidait secrĂštement les pauvres, et il possĂ©dait d’innombrables autres qualitĂ©s. 

La prochaine dĂ©funte dont je ferai mention est la respectĂ©e Naeema Latif : elle Ă©tait l’épouse de Sahibzada Mahdi Latif, originaire des Etats-Unis. Elle est dĂ©cĂ©dĂ©e le 10 mars dernier. C’est Ă  Allah que nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons. Le mari de la dĂ©funte, le respectĂ© Sahibzada Mahdi Latif, est le petit-fils du martyr Hazrat Sahibzada Abdul Latif. Elle avait obtenu une maĂźtrise en botanique de l’UniversitĂ© de Peshawar en 1969, puis a commencĂ© ses activitĂ©s de recherche dans le dĂ©partement de botanique de l’Institut de Recherche de Peshawar et ce jusqu’en 1972. En 1970, Ă  la demande du troisiĂšme Calife (rh), elle a dĂ©diĂ© sa vie pour le programme Nusrat Jahan. Son jeune frĂšre, Saeed Malik, Ă©tait parti pour le NigĂ©ria. Elle y est restĂ©e [elle aussi] jusqu’en 1975, pĂ©riode pendant laquelle elle a eu l’opportunitĂ© de servir comme directrice du LycĂ©e de la langue arabe des femmes de Wasu. Elle a ensuite Ă©migrĂ© aux États-Unis en 1975. LĂ -bas, elle a travaillĂ© comme chercheuse au dĂ©partement de botanique de l’UniversitĂ© du Nebraska. Elle s’est ensuite installĂ©e dans le Maryland oĂč elle a eu l’opportunitĂ© de servir de façon continue au sein de la Lajna Imaillah. Elle a Ă©galement eu l’opportunitĂ© de servir comme vice-prĂ©sidente de la Lajna des Etats-Unis et comme prĂ©sidente de la Lajna de Washington. La dĂ©funte Ă©tait une femme trĂšs aimante qui partageait la douleur des autres. Elle Ă©tait membre du systĂšme de Wassiyyat. Elle laisse dans le deuil son mari, ses autres frĂšres et deux sƓurs ; elle n’a pas d’enfants. L’un de ses frĂšres est vice-prĂ©sident de la Jama’at des Etats-Unis, et un autre travaille au sein du Dar-ul-Qadha des Etats-Unis.

La prochaine dĂ©funte se nomme Safia Begum, Ă©pouse de Mohammad Sharif, du Canada. Elle est dĂ©cĂ©dĂ©e le 11 mars Ă  l’ñge de 80 ans. C’est Ă  Allah que nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons. Elle Ă©tait la fille aĂźnĂ©e de Maulvi Chiragh Din, un ancien missionnaire de Peshawar. Elle a eu l’opportunitĂ© de servir pendant une longue pĂ©riode en tant que prĂ©sidente de la Lajna de Wah Cantt. Son mari Ă©tait dĂ©cĂ©dĂ© dans un accident en 1993. AprĂšs le dĂ©cĂšs de son mari, elle avait pu bien Ă©duquer ses enfants. Elle priait et jeĂ»nait rĂ©guliĂšrement. Elle offrait Ă©galement rĂ©guliĂšrement la priĂšre de Tahajjoud. C’était une femme patiente et reconnaissante. Elle Ă©tait trĂšs sociable, et empathique. Elle avait lĂ©guĂ© 1/3e de ses biens dans le fond d’Al-Wassiyyah. Elle laisse dans le deuil ses quatre filles, et son fils. Tous ses enfants sont en train de servir d’une maniĂšre ou d’une autre la communautĂ©.

Qu’Allah fasse preuve de pardon et de misĂ©ricorde Ă  l’égard de toutes ces personnes dĂ©funtes et qu’Il Ă©lĂšve leur rang.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entiĂšre responsabilitĂ© de la publication du texte de ce sermon)

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