Le lien entre la paix et la justice
La paix et la justice sont deux concepts inséparables – vous ne pouvez pas profiter de l’un sans établir l’autre. Lorsque les principes de la paix et de la justice sont respectés, tout trouble dans une société, un pays ou dans le monde est voué à disparaître.
Le Coran affirme clairement que tous les hommes naissent égaux. De plus, dans son sermon d’adieu le Saint Fondateur de l’Islam rappelle aux musulmans qu’un Arabe n’est pas supérieur à un non Arabe, pas plus qu’un non Arabe n’est supérieur à un Arabe. Il enseigne qu’une personne blanche n’est pas supérieure à une personne noire, tout comme une personne noire n’est pas supérieure à une personne blanche.
Il s’agit là d’un enseignement clair de l’Islam selon lequel les peuples, toutes nationalités et toutes ethnies confondues, sont égaux. Il est également tout aussi clair que tous les peuples doivent avoir les mêmes droits et être à l’abri de toute discrimination. Ceci est le principe d’or favorisant l’harmonie entre les différents groupes sociaux, entre les différentes nations et permettant d’établir une paix mondiale.
Au sein même des Nations Unies, il existe des discriminations entre certains pays. Le Conseil de Sécurité de l’ONU comprend des membres dits « permanents » et d’autres dits « non permanents ». Ces divisions sont des sources de frustration internes et certains pays ont protesté contre cette inégalité. L’Islam enseigne la justice absolue et l’égalité dans tous les domaines. Le Coran enjoint qu’il est nécessaire de traiter avec justice et équité même ceux qui outrepassent les limites dans leur haine et leur animosité.
Dans le chapitre 4, verset 136, le Saint Coran prévoit que, pour le maintien de la justice et de la véracité, le témoignage contre soi-même, contre ses parents et contre les êtres qui vous sont chers doit être présenté afin de soutenir la justice et la vérité. Les pays riches et puissants ne doivent pas usurper les droits des pays pauvres et faibles.
Le Saint Coran, dans le verset 89 du chapitre 15, préconise une autre condition pour instaurer une paix fondée sur la justice entre les peuples : ce verset prévoit qu’aucune nation ne doit convoiter les ressources ou les richesses d’une autre. De même, aucun pays n’est autorisé à faire main basse sur les ressources d’un autre sous le prétexte fallacieux de l’aide au développement. D’autre part, en feignant d’apporter leur expertise technique, les États ne devraient pas spolier d’autres nations en signant des accords commerciaux inéquitables ou détourner les ressources naturelles ou les actifs des pays en développement. Certes il faut former ces peuples ou ces États sur l’usage judicieux de leurs ressources naturelles s’ils ne sont pas à même de le faire.
L’extrémisme et le rôle des musulmans
Malheureusement certains groupes ou individus musulmans ont transformé leurs mosquées ou madrasas en centres pour promouvoir l’extrémisme : ils y prêchent la haine et incitent à des actes terroristes contre des non-musulmans et des musulmans appartenant à d’autres branches de l’Islam. Évidemment, cela a suscité de la peur dans le monde occidental où on a l’impression que les mosquées sont sources de conflits et de chaos. D’où les appels, de part et d’autre du monde occidental, pour que les mosquées soient bannies ou que certaines restrictions soient imposées sur les musulmans, notamment l’interdiction du port du voile ou la construction de minarets et d’autres symboles islamiques.
Malheureusement, certains musulmans ont offert aux autres l’occasion de porter ces accusations contre les enseignements de l’Islam. Un musulman n’a pas uniquement l’obligation d’accomplir ses prières : il lui incombe également de s’occuper des orphelins et de nourrir des pauvres, de peur que ses actes d’adoration restent lettre morte. Ceci est clairement mentionné dans le Saint Coran dans les troisième, quatrième et cinquième versets du chapitre 107.
Règle d’or pour favoriser la paix
Le Saint Coran énonce une règle d’or pour favoriser la paix : il est indispensable que les individus se concentrent sur les points qui les rassemblent. En ce qui concerne les principales religions, la figure unificatrice est Dieu Lui-même. Cela ne signifie pas qu’un croyant ne peut rien avoir en commun avec un athée. Ainsi, le Saint Coran nous apprend comment bâtir une société pacifique et multiculturelle au sein de laquelle des individus partageant des croyances diverses peuvent vivre côte à côte. Les ingrédients clés sont le respect mutuel et la tolérance. En conséquence, le Saint Coran exhorte également les musulmans à ne pas critiquer les idoles ou les divinités des autres, car ils pourront en réaction, maudire Allah et un cycle perpétuel de conflit en résultera.
L’Islam préconise-t-il la violence ?
Le Prophète Mohammadsa a déclaré qu’un vrai musulman est celui qui ne nuit pas à autrui, ni par sa main, ni par sa langue.Comment peut-on prétendre en ce cas que l’Islam est une religion favorisant la violence ou le radicalisme ? Comment peut-on dire que l’Islam attise les troubles dans la société ? Comment peut-on affirmer que l’Islam cherche à violer l’honneur des femmes ? Comment peut-on dire que l’Islam autorise ses adeptes à usurper la propriété ou la richesse d’autrui ? Quiconque est coupable de tels crimes – qu’il le justifie au nom de l’Islam ou non – est très loin de ses enseignements et devra répondre de ses actes. À tous égards, l’Islam exige des musulmans qu’ils fassent preuve des plus hautes normes d’intégrité. Par exemple, au chapitre 2, verset 189 du Saint Coran, Allah, le Tout-Puissant, exhorte les musulmans à ne jamais acquérir des richesses ou des biens par la tromperie. Les musulmans sont enjoints d’être honnêtes, dignes de confiance et de défendre la vérité. De même, aux versets 2 à 4 du chapitre 83, on enseigne aux musulmans l’importance d’un comportement équitable dans le domaine des affaires et du commerce. Allah déclare : « Malheur à ceux qui donnent courte mesure ! Ceux qui, lorsqu’ils prennent des autres, exigent la pleine mesure. Mais lorsqu’ils donnent aux autres par mesure ou pèsent pour eux, leur donnent en moins.
La loyauté envers sa nation
« La loyauté et l’amour de sa nation », est une formule facile à dire et à entendre. Toutefois, ces quelques mots comportent des sens profonds. La vraie loyauté, selon l’Islam, requiert une relation construite sur la sincérité et l’intégrité. En matière de nationalité, ce principe sera d’importance capitale, car il en ressort que l’individu doit établir une relation de loyauté et de fidélité sincères envers sa nation. Cela ne fera aucune différence qu’il soit né citoyen ou qu’il ait acquis la citoyenneté.
Selon l’Islam, la loyauté signifie le respect sans équivoque de ses engagements et alliances à tous les niveaux et en toutes circonstances, quelle que soit la difficulté que cela comporte. En maints endroits dans le Saint Coran, Allah a commandé aux musulmans de respecter leurs promesses et alliances, y compris celles faites avec Dieu le Tout-Puissant et les autres, selon leur degré d’importance.
Dans ce contexte, la question qui pourrait surgir dans l’esprit des gens est que puisque les musulmans déclarent que Dieu et Sa religion leur sont d’une importance primordiale, et qu’ils estiment leur alliance avec Dieu et le respect de celle-ci au-dessus de toute chose, la loyauté du musulman envers sa nation et sa promesse d’honorer ses lois ne seront-elles pas d’importance secondaire ? L’on pourrait penser que le musulman serait prêt à sacrifier son alliance avec son pays. Pour répondre à cette question, sachez que le Saint Prophète Mohammadsa avait lui-même enseigné que « l’amour de la nation fait partie de la foi ». Le patriotisme sincère est donc exigé en Islam. Afin de réellement aimer Dieu et l’Islam, le musulman doit aimer sa nation. Il est clair qu’il n’y a aucun conflit d’intérêt entre l’amour que porte l’individu pour Dieu et l’attachement qu’il a pour son pays. Étant donné que l’amour de la patrie est partie intégrante de l’Islam, le musulman devra s’efforcer d’atteindre les plus hauts niveaux de loyauté envers son pays d’adoption ; cela sera pour lui un moyen d’atteindre Dieu et de se rapprocher de Lui. Il est donc impossible que l’amour de Dieu devienne un obstacle, l’empêchant de démontrer l’amour et la fidélité réels envers sa nation.
Le commerce des armes
Aujourd’hui, le monde se considère beaucoup plus civilisé, mais en 2018 nombre de pays ont été détruits par des armes inhumaines. Les forces gouvernementales, les rebelles et les organisations terroristes s’entre-tuent en Syrie, en Irak et au Yémen. Malgré leurs intérêts divergents, ils ont tous un point en commun : la grande majorité de leurs armes a été produite dans le monde développé.Très ouvertement et fièrement les grandes puissances vendent des armes utilisées pour tuer, mutiler et brutaliser des innocents. Malheureusement, ces « grandes puissances » souhaitent uniquement privilégier leurs économies et accroître la richesse de leurs nations, sans réfléchir aux conséquences.
Ils cherchent désespérément à obtenir les plus gros contrats afin de vendre des armes destructrices qui, une fois lancées, ne font aucune distinction entre les innocents et les coupables. Ils vendent fièrement des armes qui ne font aucune exception pour les enfants, les femmes ou les infirmes. Ils vendent sans vergogne des armes qui rasent et détruisent des villes et des cités aveuglement. Certes les économies des pays producteurs d’armes profitent, à court terme, de leur commerce mais leurs mains sont couvertes du sang de centaines de milliers d’innocents.
L’argument principal des défenseurs de l’industrie de l’armement est que la vente d’armes est un moyen de dissuasion et de maintien de la paix. Nous n’avons qu’à allumer nos téléviseurs et regarder les nouvelles pendant une minute pour constater l’ineptie de ce raisonnement. Les milliers d’enfants innocents ayant perdu leurs parents ou leurs membres ne seront jamais convaincus par une telle logique, pas plus que ces femmes devenues veuves ou les millions de réfugiés poussés à l’exode. Si nous souhaitons laisser un héritage d’espoir à nos enfants et léguer un monde pacifique à nos générations futures, nous, quelles que soient notre religion ou nos convictions, devons changer de toute urgence nos priorités.
Au lieu d’être aveuglée par le matérialisme et la quête du pouvoir, chaque nation, riche ou pauvre, doit avant tout accorder priorité à la paix et à la sécurité du monde. Au lieu de se lancer dans une course aux armements, menant à la mort et à la destruction, nous devons nous joindre à la course pour sauver et protéger l’humanité. Au lieu de fermer les frontières et les ports des pays en guerre, en faisant ainsi mourir des enfants innocents et privant les malades de soins médicaux, nous devons ouvrir nos cœurs les uns aux autres, détruire les murs qui nous divisent, nourrir les affamés, aider ceux qui souffrent.
Beaucoup considèrent que l’Islam est une religion prônant l’extrémisme et incitant à la violence. On allègue également qu’un grand nombre de musulmans sont déloyaux envers leurs pays ou cherchent à fomenter les troubles dans la société. Pareilles accusations sont injustes à mes yeux. Même si les terroristes prétendent agir au nom de l’Islam, je ne crois pas que nous assistons à une guerre religieuse. Ces conflits et atrocités ont des visées géopolitiques.
Les prétendus terroristes djihadistes et les religieux extrémistes ternissent le nom de l’Islam et sapent les efforts de la grande majorité des musulmans qui sont des citoyens pacifiques et respectueux des lois.
Dès sa genèse, l’Islam a rejeté toute forme d’extrémisme et les versets du Saint Coran cités plus haut en fournissent une preuve évidente. Ils stipulent que les premières batailles en Islam visaient à protéger toutes les religions ainsi que le principe sacro-saint de la liberté de croyance. Ces versets enjoignent catégoriquement la protection des églises, des synagogues, des temples et des mosquées.